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Colombie : la guérilla de l'ELN revendique l'enlèvement d'un soldat


La guérilla colombienne de l'ELN, qui s'apprête à entamer des pourparlers de paix avec le gouvernement, a revendiqué mardi l'enlèvement d'un soldat de l'armée de Terre porté disparu depuis plusieurs jours, et qu'elle accuse d'"espionnage".
"Le 24 janvier, le soldat Moreno Maecha Fredy a été capturé par des unités à nous (...) alors qu'il procédait à des activités d'espionnage" dans le nord-est du pays, a précisé le Front de guerre oriental de l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste) dans un communiqué dont l'AFP a eu connaissance.
"C'est une action connue des instances supérieures" de l'ELN, selon des sources de cette guérilla.
L'ELN s'est dit prête à relâcher l'otage "selon les règles du droit international humanitaire", en précisant qu'il "est en bonne santé".
Le soldat a été enlevé par la guérilla dans une zone rurale de la municipalité d'Arauquita (département d'Arauca, frontalier du Venezuela), considérée comme stratégique car traversée par une route reliant Caracas au port colombien de Buenaventura, sur la côte Pacifique.
La disparition de ce militaire avait été signalée dimanche par le commandement de la force spéciale Quiron, stationnée dans l'Arauca, où l'ELN et des gangs spécialisés notamment dans le trafic de drogue sont très actifs.
Des pourparlers de paix doivent débuter entre l'ELN et le gouvernement colombien du président Juan Manuel Santos le 7 février à Quito, capitale de l'Equateur voisin, à l'issue de négociations préparatoires menées en secret depuis janvier 2014.
Initialement prévus à partir du 27 octobre dernier, ces pourparlers avaient alors été annulés au dernier moment, la guérilla n'ayant pas libéré l'un de ses otages, l'ex-député Odin Sanchez, comme requis au préalable par M. Santos.
L'ELN, inspirée de la révolution cubaine et issue d'une insurrection paysanne en 1964, est la dernière guérilla active du pays suite à la signature d'un accord de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), dont les guérilleros doivent à présent déposer les armes d'ici six mois, sous supervision de l'ONU.

avec AFP

Rédigé par RB le Mercredi 1 Février 2017 à 06:14 | Lu 1001 fois