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Chasse à la baleine: Washington n'écarte pas des sanctions contre l'Islande


WASHINGTON, 6 février 2014 (AFP) - Les Etats-Unis n'écartent pas la possibilité de prendre des sanctions économiques contre l'Islande, qu'ils accusent de violer un moratoire sur la commercialisation des baleines, une espèce menacée.

Le ministère américain de l'Intérieur, dans une décision requise par la loi, estime que les pratiques de l'Islande en la matière contredisent la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).

Après cette décision, le président américain Barack Obama a 60 jours pour imposer ou non des sanctions économiques à l'Islande, un de ses alliés au sein de l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique Nord).

Suite à une décision similaire en 2011, M. Obama avait refusé de prendre des sanctions contre l'Islande mais avait pris des mesures diplomatiques.

L'Islande et la Norvège sont les deux seuls pays à ne pas ouvertement respecter un moratoire sur la commercialisation de la baleine datant de 1986.

Le Japon tue des centaines de baleines chaque année mais affirme respecter le moratoire en utilisant les animaux morts pour la recherche.

L'Islande consomme peu de viande de baleine mais alimente le marché japonais. L'Islande a augmenté son quota pour 2014 à 383 baleines, en dépit du fait que le pays n'avait pas atteint son quota l'an dernier.

Le moratoire de 1986 permet aux baleines de se remettre après un commerce qui "a provoqué la quasi extinction des baleines", a fait valoir la ministre de l'Intérieur, Sally Jewell, chargée des questions environnementales, dans un communiqué.

Les associations de défense des animaux et de protection de la faune ont salué la décision du ministère américain et appelé M. Obama a prendre des mesures contre la chasse à la baleine en Islande.

"Tuer des rorquals communs est non seulement brutal mais aussi irréfléchi", a estimé Taryn Kiekow Heimer, de l'association Natural Resources Defense Council.

"L'Islande ne devrait pas ignorer le fait que, hormis des revenus financiers temporaires, cette pratique n'est simplement pas viable et (elles est) cruelle", a-t-elle ajouté.

Rédigé par () le Jeudi 6 Février 2014 à 11:34 | Lu 460 fois