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Ces jeunes polynésiens qui rêvent d’une carrière dans la gendarmerie


Ces jeunes polynésiens qui rêvent d’une carrière dans la gendarmerie
« Je suis débordé par les dossiers ». C’est le recruteur de la gendarmerie qui parle ainsi, et pour cause : depuis octobre, il a reçu 154 dossiers de candidature à la formation de sous-officier de la gendarmerie, et 124 dossiers de jeunes polynésiens qui rêvent de devenir gendarmes adjoints volontaires. Un record, qui résulte de la campagne de recrutement menée depuis l’an passé. Tous ces candidats sont accueillis à bras ouverts par la gendarmerie, qui a prévu de recruter 5000 gendarmes au plan national rien que pour cette année.

Parmi ces Polynésiens qui veulent faire carrière dans la gendarmerie, il y a Liliane, dont Tahiti Infos vous dressait le portrait il y a deux mois. Désormais il faudra aussi compter avec la jeune Vaiata Mai, 23 ans, qui a signé vendredi son contrat d’engagement en tant qu’adjoint volontaire. Elle s’envolera jeudi 19 mai pour la métropole, où elle intégrera le centre de formation de Tulle. « Je ressens beaucoup de fierté, c’est le début d’une grande aventure », s’exclame Vaiata avec enthousiasme. Et cette jeune femme ambitieuse ne compte pas s’arrêter là. Elle souhaite devenir sous-officier, malgré un premier échec aux tests de sélection en 2010 qui ne l’a pas découragée.



"J'ai envie de me rendre utile"

Ces jeunes polynésiens qui rêvent d’une carrière dans la gendarmerie
Mais d’où vient la vocation de cette jeune femme, titulaire d'une licence ? « J’ai commencé à vouloir devenir gendarme en 2ème année d’anglais à la fac » explique Vaiata. « Je me sentais attirée par cette profession et j’avais envie de me rendre utile, et de veiller au respect de la loi et des libertés de chacun » confie la jeune femme, qui ne se laisse pas impressionner par un milieu majoritairement masculin.

Tout juste avoue-t-elle une « petite appréhension » avant de quitter sa famille et ses amis… Car Vaiata part pour 5 ans, au minimum. La séparation ne fait pas peur à sa mère, Sabrina, qui assistait à la signature de son contrat vendredi matin, et qui confie : « Je pense que c’est une ouverture pour elle, cela peut lui apporter une meilleure vie, et puis c’est son choix donc je ne peux que l’accepter et la soutenir. »

Au Fenua, sur un effectif de 402 gendarmes, 139 sont originaires de Polynésie. Parmi eux, on compte déjà 33 femmes. Petit à petit, la gendarmerie avance sur la voie de la parité...

Ces jeunes polynésiens qui rêvent d’une carrière dans la gendarmerie

Rédigé par F K le Vendredi 13 Mai 2011 à 16:07 | Lu 2987 fois