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Calédonie: Philippe Gomes, l'ex-président du gouvernement, entendu à la gendarmerie


Calédonie: Philippe Gomes, l'ex-président du gouvernement, entendu à la gendarmerie
NOUMEA, 29 juillet 2011 (AFP) - L'ancien président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, Philippe Gomes, a été entendu comme témoin à la gendarmerie de Nouméa dans le cadre d'une enquête sur des subventions et des emplois fictifs présumés, a rapporté la presse vendredi.

M. Gomes a été auditionné plusieurs heures jeudi dans une enquête préliminaire sur des subventions, des recrutements et des emplois aidés à des fins électoralistes en faveur de la communauté wallisienne et futunienne, en 2008 et 2009, alors qu'il était président de la province sud.

"Ce nouvel épisode judiciaire est un lâcher de boules puantes pré-électorales", s'est-il défendu vendredi lors d'une conférence de presse.

"Il n'y a pas le moindre début de preuve dans cette affaire. Elle est le fruit d'une plainte anonyme, contenant des pièces ne pouvant être obtenues qu'au sein de la province sud" - aujourd'hui dirigée par le Rassemblement-UMP -, a affirmé M. Gomes (Calédonie ensemble, CE, droite).

Il doit par ailleurs comparaître devant le tribunal correctionnel en octobre pour prise illégale d'intérêt dans une affaire en cours depuis 2004, où s'exerce, selon lui, "un acharnement du parquet".

Ces faits interviennent dans un contexte politique troublé en Nouvelle-Calédonie, né des profondes divisions au sein de la droite non-indépendantiste.

Le 17 février, le gouvernement collégial présidé par M. Gomes a été renversé par une coalition réunissant notamment le Rassemblement-UMP et les indépendantistes de l'Union Calédonienne.

Après quatre mois d'instabilité politique, un nouveau gouvernement collégial a été élu le 10 juin. Peu après, à Paris, la loi organique relative à la Nouvelle-Calédonie a été modifiée afin d'encadrer l'article permettant de faire chuter l'exécutif.

Mais un nouveau conflit a rapidement opposé la coalition au pouvoir à Calédonie Ensemble sur les secteurs attribués à ses trois "ministres".

Suite à un recours de CE, l'élection à la présidence du Congrès de l'indépendantiste Roch Wamytan a en outre été invalidée la semaine dernière par le Conseil d'Etat, pour irrégularités.

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Rédigé par AFP le Vendredi 29 Juillet 2011 à 06:14 | Lu 1043 fois