Paris, France | AFP | mercredi 25/01/2023 - Bruno Martini, ancien gardien de but de l'équipe de France, a été condamné mercredi à un an de prison avec sursis et 2.500 euros d'amende pour corruption de mineur et enregistrement d'images pédopornographiques, entrainant un appel des dirigeants de la Ligue nationale de handball à la "souhaitable démission" de leur président.
Cette sanction, homologuée mercredi en début d'après-midi par un juge du tribunal judiciaire de Paris après une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), comprend aussi 5 ans d'interdiction d'exercer une activité impliquant un contact avec des mineurs, a indiqué à l'AFP l'avocat de M. Martini, Me Elie Dottelonde.
"On essaie de le faire passer pour un monstre, mais le procureur, en proposant une CRPC, a montré qu'il estimait que M. Martini ne représentait pas un danger" ni qu'il serait "détraqué" a souligné Me Dottelonde, remarquant qu'aucune obligation de soins n'avait été prononcée.
La Ligue (LNH) avait indiqué dans un communiqué "qu'une éventuelle condamnation conduirait de droit à une impossibilité d'exercice de la fonction" de président.
Mais, avant même l'issue judiciaire, ses dirigeants avait appelé, dans le même communiqué, Bruno Martini à une rapide démission, se disant prêts dans le cas contraire à "rendre leur mandat pour entraîner l'organisation de nouvelles élections et la fin des fonctions du Président".
Une assemblée générale élective est déjà programmée le 7 mars "comme le prévoient les statuts de l'institution", précise le communiqué.
La Fédération française, qui a délégué à la LNH l'organisation et la gestion du handball professionnel masculin (championnat de 1re et 2e division), a appelé, dans un communiqué séparé, Bruno Martini "à démissionner de l'ensemble de ses mandats au sein de la famille du handball".
Visé par une enquête depuis juin 2020 après la plainte d'un adolescent de 13 ans, Bruno Martini, 52 ans, a été interpellé lundi à Paris et placé en garde à vue, selon une source proche du dossier, confirmant une information de franceinfo. Il a ensuite été déféré mardi, en vue de la CRPC.
A ce stade, les enquêteurs n'ont pas eu connaissance d'autres victimes, hormis l'adolescent de 13 ans, a-t-on ajouté de source proche du dossier.
Au vu des photos du mineur avec qui il a été en contact sur Snapchat, "M. Martini ne pouvait pas savoir que le (plaignant) avait moins de quinze ans", a affirmé son avocat.
Carrière de dirigeant
Bruno Martini, colosse de 1,97 m, était le gardien des Bleus champions du monde en 1995, le premier titre majeur du hand français décroché par la bande déjantée des "barjots", lançant une ère dorée pour ce sport.
De nouveau champion du monde en 2001, sa riche carrière de joueur l'a mené dans les plus grands clubs français et européens, de l'OM-Vitrolles à Montpellier -avec qui il remporte la Ligue des champions en 2003- puis Paris.
Il s'est ensuite tourné vers une carrière de dirigeant, occupant le poste de manager général du Paris handball durant plus de dix ans, y compris après son acquisition en 2012 par Qatar Sports Authority, déjà propriétaire du PSG.
Il a quitté ce poste début 2021.
Dans la foulée, il a rejoint l'une des plus grosses équipes de esport, la team Vitality, comme manager général, mais il a renoncé à cette fonction en novembre dernier, dans la foulée de son élection à la présidence de la LNH.
L'enquête visant Bruno Martini est la dernière d'une longue suite d'ennuis judiciaires ciblant des dirigeants du sport français.
Parmi les plus retentissantes, Bernard Laporte, le président de la Fédération française de rugby (FFR), a été condamné en première instance le mois dernier à deux ans de prison avec sursis pour avoir noué un pacte de corruption avec l'homme d'affaires et président du club de Montpellier, Mohed Altrad. Il a fait appel de ce jugement et s'est mis en retrait, sous la pression du ministère des sports et du Comité d'éthique de la FFR.
Il a de nouveau été placé en garde à vue mardi dans une affaire de blanchiment de fraude fiscale aggravée, mais en est ressorti sans poursuite à ce stade.
Quant à Noël Le Graet, le tout puissant patron de la Fédération française de football (FFF), il est visé par une enquête pour harcèlement moral et sexuel et a été contraint de se mettre en retrait lors d'un Comité exécutif extraordinaire.
Cette sanction, homologuée mercredi en début d'après-midi par un juge du tribunal judiciaire de Paris après une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), comprend aussi 5 ans d'interdiction d'exercer une activité impliquant un contact avec des mineurs, a indiqué à l'AFP l'avocat de M. Martini, Me Elie Dottelonde.
"On essaie de le faire passer pour un monstre, mais le procureur, en proposant une CRPC, a montré qu'il estimait que M. Martini ne représentait pas un danger" ni qu'il serait "détraqué" a souligné Me Dottelonde, remarquant qu'aucune obligation de soins n'avait été prononcée.
La Ligue (LNH) avait indiqué dans un communiqué "qu'une éventuelle condamnation conduirait de droit à une impossibilité d'exercice de la fonction" de président.
Mais, avant même l'issue judiciaire, ses dirigeants avait appelé, dans le même communiqué, Bruno Martini à une rapide démission, se disant prêts dans le cas contraire à "rendre leur mandat pour entraîner l'organisation de nouvelles élections et la fin des fonctions du Président".
Une assemblée générale élective est déjà programmée le 7 mars "comme le prévoient les statuts de l'institution", précise le communiqué.
La Fédération française, qui a délégué à la LNH l'organisation et la gestion du handball professionnel masculin (championnat de 1re et 2e division), a appelé, dans un communiqué séparé, Bruno Martini "à démissionner de l'ensemble de ses mandats au sein de la famille du handball".
Visé par une enquête depuis juin 2020 après la plainte d'un adolescent de 13 ans, Bruno Martini, 52 ans, a été interpellé lundi à Paris et placé en garde à vue, selon une source proche du dossier, confirmant une information de franceinfo. Il a ensuite été déféré mardi, en vue de la CRPC.
A ce stade, les enquêteurs n'ont pas eu connaissance d'autres victimes, hormis l'adolescent de 13 ans, a-t-on ajouté de source proche du dossier.
Au vu des photos du mineur avec qui il a été en contact sur Snapchat, "M. Martini ne pouvait pas savoir que le (plaignant) avait moins de quinze ans", a affirmé son avocat.
Carrière de dirigeant
Bruno Martini, colosse de 1,97 m, était le gardien des Bleus champions du monde en 1995, le premier titre majeur du hand français décroché par la bande déjantée des "barjots", lançant une ère dorée pour ce sport.
De nouveau champion du monde en 2001, sa riche carrière de joueur l'a mené dans les plus grands clubs français et européens, de l'OM-Vitrolles à Montpellier -avec qui il remporte la Ligue des champions en 2003- puis Paris.
Il s'est ensuite tourné vers une carrière de dirigeant, occupant le poste de manager général du Paris handball durant plus de dix ans, y compris après son acquisition en 2012 par Qatar Sports Authority, déjà propriétaire du PSG.
Il a quitté ce poste début 2021.
Dans la foulée, il a rejoint l'une des plus grosses équipes de esport, la team Vitality, comme manager général, mais il a renoncé à cette fonction en novembre dernier, dans la foulée de son élection à la présidence de la LNH.
L'enquête visant Bruno Martini est la dernière d'une longue suite d'ennuis judiciaires ciblant des dirigeants du sport français.
Parmi les plus retentissantes, Bernard Laporte, le président de la Fédération française de rugby (FFR), a été condamné en première instance le mois dernier à deux ans de prison avec sursis pour avoir noué un pacte de corruption avec l'homme d'affaires et président du club de Montpellier, Mohed Altrad. Il a fait appel de ce jugement et s'est mis en retrait, sous la pression du ministère des sports et du Comité d'éthique de la FFR.
Il a de nouveau été placé en garde à vue mardi dans une affaire de blanchiment de fraude fiscale aggravée, mais en est ressorti sans poursuite à ce stade.
Quant à Noël Le Graet, le tout puissant patron de la Fédération française de football (FFF), il est visé par une enquête pour harcèlement moral et sexuel et a été contraint de se mettre en retrait lors d'un Comité exécutif extraordinaire.