Tahiti, le 18 décembre 2025 – Après plusieurs années de hausse portée par le rebond touristique, le marché du travail polynésien marque le pas. Les résultats de l’enquête emploi 2025 de l’ISPF, financée à hauteur de 40 millions de francs par le Sefi, confirment une stabilisation de l’emploi, mais aussi une amélioration durable du chômage, à son plus bas niveau depuis 2019. Dans ce paysage plus apaisé, une constante demeure : le diplôme reste le principal sésame pour accéder à un emploi stable.
Depuis 2018, l’enquête emploi de l’Institut de la statistique (ISPF)à s’est imposée comme un baromètre incontournable du marché du travail polynésien. Conduite selon les normes du Bureau international du travail et financée par le Service de l’emploi, de la formation et de l’insertion (Sefi), elle permet de suivre année après année les évolutions de l’emploi, du chômage et de l’inactivité, en Polynésie comme ailleurs.
En 2025, le constat est clair : le taux d’emploi des 15-64 ans s’établit à 57,5 %, un niveau quasiment inchangé par rapport à 2024. Autrement dit, 105.600 personnes occupent un emploi, soit environ 300 de moins qu’un an auparavant.
Cette stabilisation intervient après six années d’amélioration quasi continue, culminant en 2024 avec un pic de créations d’emplois largement porté par le rebond touristique. “On est arrivé à un plateau”, résume l’ISPF, soulignant que l’économie polynésienne a absorbé une grande partie des réserves de main-d’œuvre disponibles. Dans le même temps, le chômage continue de reculer : 7.600 personnes sont aujourd’hui considérées comme chômeuses au sens du Bureau international du travail (BIT) – c’est-à-dire en âge de travailler et en recherche active d’emploi –, soit 1.000 de moins qu’en 2024. Le taux de chômage tombe ainsi à 6,7 %, son plus bas niveau depuis le lancement de l’enquête.
Derrière la stabilité, des mouvements de fond
Autre évolution marquante : la population active diminue légèrement, tandis que le nombre de personnes ne souhaitant pas travailler à court terme augmente fortement. Étudiants, retraités, personnes en charge de proches ou découragées par le marché du travail sont plus nombreux, ce qui contribue mécaniquement à la détente observée sur le chômage. Cette réalité interroge sur les marges de progression futures de l’emploi, alors que près d’un tiers des 15-64 ans se déclarent désormais inactifs et sans projet professionnel immédiat.
Les inégalités demeurent néanmoins bien présentes. Si l’écart d’insertion entre les hommes et les femmes se réduit légèrement, il reste élevé, avec près de 12 points de différence en faveur des hommes. Les jeunes et les moins diplômés continuent d’être les plus exposés à la précarité, même si la part des emplois dits fragiles poursuit son recul pour la troisième année consécutive. À l’inverse, le diplôme reste un puissant levier d’accès à l’emploi, confirmant des tendances déjà observées les années précédentes.
Après le rebond, le marché du travail polynésien semble avoir atteint un palier. Reste désormais à savoir si la prochaine dynamique viendra d’une reprise de la croissance, d’une meilleure mobilisation des inactifs ou, plus sûrement, d’un investissement accru dans la formation et les compétences.
Depuis 2018, l’enquête emploi de l’Institut de la statistique (ISPF)à s’est imposée comme un baromètre incontournable du marché du travail polynésien. Conduite selon les normes du Bureau international du travail et financée par le Service de l’emploi, de la formation et de l’insertion (Sefi), elle permet de suivre année après année les évolutions de l’emploi, du chômage et de l’inactivité, en Polynésie comme ailleurs.
En 2025, le constat est clair : le taux d’emploi des 15-64 ans s’établit à 57,5 %, un niveau quasiment inchangé par rapport à 2024. Autrement dit, 105.600 personnes occupent un emploi, soit environ 300 de moins qu’un an auparavant.
Cette stabilisation intervient après six années d’amélioration quasi continue, culminant en 2024 avec un pic de créations d’emplois largement porté par le rebond touristique. “On est arrivé à un plateau”, résume l’ISPF, soulignant que l’économie polynésienne a absorbé une grande partie des réserves de main-d’œuvre disponibles. Dans le même temps, le chômage continue de reculer : 7.600 personnes sont aujourd’hui considérées comme chômeuses au sens du Bureau international du travail (BIT) – c’est-à-dire en âge de travailler et en recherche active d’emploi –, soit 1.000 de moins qu’en 2024. Le taux de chômage tombe ainsi à 6,7 %, son plus bas niveau depuis le lancement de l’enquête.
Derrière la stabilité, des mouvements de fond
Autre évolution marquante : la population active diminue légèrement, tandis que le nombre de personnes ne souhaitant pas travailler à court terme augmente fortement. Étudiants, retraités, personnes en charge de proches ou découragées par le marché du travail sont plus nombreux, ce qui contribue mécaniquement à la détente observée sur le chômage. Cette réalité interroge sur les marges de progression futures de l’emploi, alors que près d’un tiers des 15-64 ans se déclarent désormais inactifs et sans projet professionnel immédiat.
Les inégalités demeurent néanmoins bien présentes. Si l’écart d’insertion entre les hommes et les femmes se réduit légèrement, il reste élevé, avec près de 12 points de différence en faveur des hommes. Les jeunes et les moins diplômés continuent d’être les plus exposés à la précarité, même si la part des emplois dits fragiles poursuit son recul pour la troisième année consécutive. À l’inverse, le diplôme reste un puissant levier d’accès à l’emploi, confirmant des tendances déjà observées les années précédentes.
Après le rebond, le marché du travail polynésien semble avoir atteint un palier. Reste désormais à savoir si la prochaine dynamique viendra d’une reprise de la croissance, d’une meilleure mobilisation des inactifs ou, plus sûrement, d’un investissement accru dans la formation et les compétences.
Chômage en baisse et halo qui se résorbe
En 2025, la Polynésie affiche un taux de chômage en baisse à 6,7 % et atteint un niveau historiquement bas depuis 2019. Cette baisse s’accompagne d’un recul marqué du “halo autour du chômage”, qui regroupe les personnes souhaitant travailler sans remplir toutes les conditions du chômage au sens du BIT. Ce halo concerne désormais 11.200 personnes, soit 2.300 de moins qu’en 2024.
Dans le détail, la part des personnes disponibles mais ne recherchant pas activement un emploi diminue fortement, signe d’une moindre pression sur le marché du travail. En revanche, le nombre de personnes ne souhaitant pas travailler à court terme progresse de 3.500 individus en un an, pour atteindre 59.100 personnes. Parmi elles, près de la moitié sont des étudiants ou des retraités. Cette évolution explique en partie la baisse du chômage, mais elle pose aussi la question de l’activation de ces publics à moyen terme, dans un contexte de vieillissement de la population et de besoins croissants de main-d’œuvre qualifiée.
Dans le détail, la part des personnes disponibles mais ne recherchant pas activement un emploi diminue fortement, signe d’une moindre pression sur le marché du travail. En revanche, le nombre de personnes ne souhaitant pas travailler à court terme progresse de 3.500 individus en un an, pour atteindre 59.100 personnes. Parmi elles, près de la moitié sont des étudiants ou des retraités. Cette évolution explique en partie la baisse du chômage, mais elle pose aussi la question de l’activation de ces publics à moyen terme, dans un contexte de vieillissement de la population et de besoins croissants de main-d’œuvre qualifiée.
Diplôme, âge et territoires : des écarts persistants
Comme les années précédentes, l’enquête confirme que le diplôme reste le meilleur rempart contre le chômage. Les diplômés de l’enseignement supérieur affichent un taux d’emploi de 83,9 %, malgré un léger recul en 2025, et un taux de chômage très faible, autour de 2,3 %. À l’inverse, les personnes sans diplôme ou titulaires uniquement du brevet demeurent les moins insérées sur le marché du travail. Les bacheliers professionnels continuent, eux, de mieux s’en sortir que les titulaires d’un bac général, confirmant l’importance des formations professionnalisantes.
Les écarts générationnels restent également marqués. Le taux d’emploi des 15-29 ans recule à 34,1 %, tandis que celui des 50-64 ans progresse, illustrant une insertion plus tardive des jeunes et un maintien plus long des seniors en activité. Enfin, sur le plan géographique, l’emploi se contracte davantage dans la zone urbaine de Tahiti et dans les îles Sous-le-Vent, alors qu’il progresse dans les zones rurales et aux Marquises. Des disparités territoriales qui rappellent que la dynamique de l’emploi reste étroitement liée aux réalités économiques locales.
Les écarts générationnels restent également marqués. Le taux d’emploi des 15-29 ans recule à 34,1 %, tandis que celui des 50-64 ans progresse, illustrant une insertion plus tardive des jeunes et un maintien plus long des seniors en activité. Enfin, sur le plan géographique, l’emploi se contracte davantage dans la zone urbaine de Tahiti et dans les îles Sous-le-Vent, alors qu’il progresse dans les zones rurales et aux Marquises. Des disparités territoriales qui rappellent que la dynamique de l’emploi reste étroitement liée aux réalités économiques locales.
Chômage, activité, halo : de quoi parle-t-on ?
Les résultats de l’enquête emploi de l’ISPF reposent sur les définitions établies par le Bureau international du travail (BIT) de l’Organisation des Nation-unies. Elles permettent des comparaisons dans le temps et entre territoires. Est considérée comme chômeuse toute personne âgée de 15 à 64 ans qui n’a pas travaillé durant la semaine précédant l’enquête, qui recherche activement un emploi et qui est disponible pour travailler dans les deux semaines.
Le taux de chômage correspond à la part de ces personnes dans la population en âge de travailler. Le taux d’emploi, lui, mesure la proportion de personnes ayant un travail parmi l’ensemble des 15-64 ans.
Autour du chômage gravite ce que l’on appelle le halo du chômage : il regroupe les personnes sans emploi qui souhaitent travailler mais ne remplissent pas toutes les conditions pour être comptabilisées comme chômeuses (absence de recherche active ou indisponibilité immédiate). Enfin, les inactifs ne souhaitant pas travailler à court terme sont des personnes hors marché du travail, souvent en études, à la retraite, ou confrontées à des contraintes personnelles ou de santé.
Le taux de chômage correspond à la part de ces personnes dans la population en âge de travailler. Le taux d’emploi, lui, mesure la proportion de personnes ayant un travail parmi l’ensemble des 15-64 ans.
Autour du chômage gravite ce que l’on appelle le halo du chômage : il regroupe les personnes sans emploi qui souhaitent travailler mais ne remplissent pas toutes les conditions pour être comptabilisées comme chômeuses (absence de recherche active ou indisponibilité immédiate). Enfin, les inactifs ne souhaitant pas travailler à court terme sont des personnes hors marché du travail, souvent en études, à la retraite, ou confrontées à des contraintes personnelles ou de santé.





































