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Après l'attaque de Strasbourg, Trump se dit conforté dans l'idée d'un mur frontalier


Washington, Etats-Unis | AFP | mercredi 12/12/2018 - Quel lien entre la fusillade meurtrière à Strasbourg et la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis? Pour Donald Trump, il est évident: il faut verrouiller les frontières.

"Encore une terrible attaque terroriste en France. Nous allons encore plus renforcer nos frontières", a lancé mercredi matin le président américain dans un tweet.
L'auteur de la fusillade de Strasbourg mardi soir, un homme âgé de 29 ans et fiché pour radicalisation islamiste, est pourtant né dans la ville. Toujours en fuite, il est activement recherché par les forces de l'ordre et était connu des services de police pour des faits de droit commun.
Des témoins de l'attaque, qui a fait deux morts et un blessé en état de mort cérébrale, en plus d'une douzaine d'autres blessés, ont entendu l'assaillant crier "Allah Akbar", a indiqué mercredi le procureur de Paris, Rémy Heitz, ajoutant que "quatre proches" du suspect, Chérif C., étaient en garde à vue.
"Chuck et Nancy doivent nous donner les votes pour que nous ayons davantage de Sécurité à la Frontière!", a poursuivi le président américain, en allusion à Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat américain, et Nancy Pelosi, qui devrait prendre en janvier la tête de la Chambre des représentants.
Le président avait reçu "Chuck et Nancy" la veille dans le Bureau ovale, ce qui avait donné lieu à des échanges très vifs sur le mur à la frontière du Mexique promis par Donald Trump en campagne, les démocrates refusant de donner les voix nécessaires au Congrès pour le financer.
"Les démocrates et le président Obama ont donné 150 milliards de dollars à l'Iran et n'ont rien eu en échange, mais ils ne peuvent pas donner cinq milliards de dollars pour la Sécurité Nationale et un Mur?", a-t-il encore tempêté sur Twitter.
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a lui aussi invoqué l'attaque de Strasbourg pour appuyer l'idée d'un mur, l'une des promesses de campagne phare de M. Trump en 2016.
"A chaque fois que nous augmentons le nombre de personnes ici qui risquent de devenir radicalisées, nous augmentons le risque pour les citoyens américains", a dit M. Pompeo à Fox News.
"Nous devrions le construire", a-t-il dit à propos du mur. "Nous devrions faire le nécessaire pour contrôler l'afflux de personnes dans notre pays" afin qu'il soit seulement "légal", a-t-il ajouté.
Mais le secrétaire d'Etat n'a pas répondu à la question de savoir si le Mexique allait payer pour le mur --ce que le président Trump a répété à l'envi pendant ses meetings de campagne-- et a indiqué qu'il travaillait avec le Mexique pour empêcher l'immigration à la source, à savoir au Salvador, au Guatemala et au Honduras.
"Franchement, la chose la plus importante que nous puissions faire est de stopper le flot en provenance de ces trois pays", a-t-il dit.

le Mercredi 12 Décembre 2018 à 06:08 | Lu 309 fois