Charly-sur-Marne, France | AFP | lundi 06/02/2023 - Toute une bourgade sous le choc: un incendie, a priori d'origine accidentelle, a détruit une famille, tuant sept enfants de deux à 14 ans et leur mère, dans la nuit de dimanche à lundi dans une maison de la commune champenoise de Charly-sur-Marne (Aisne). Seul le père a survécu.
Ce drame est le plus meurtrier impliquant des enfants depuis un incendie en 2013 à Saint-Quentin (Aisne), qui avait fait cinq victimes de deux à neuf ans.
Les victimes décédées lundi, cinq filles, deux garçons et leur mère, sont mortes asphyxiés.
"Les corps n'étaient pas calcinés", a déclaré à l'AFP le procureur de Soissons, Julien Morino-Ros. "C'est a priori un sèche-linge qui a pris feu au rez-de-chaussée."
Les dépouilles ont été transférées à l'institut médico-légal de Saint-Quentin pour des examens. Les quatre aînées, sept à 14 ans, étaient issues d'une première union de la mère.
Le père de cette famille recomposée, 40 ans, a été hospitalisé gravement brûlé, mais ses jours ne sont pas en danger. Il a été sauvé par un voisin, sapeur-pompier, avant l'arrivée de ses collègues, appelés à 0H49, selon la préfecture. Quatre-vingts soldats du feu ont été mobilisés.
Marche blanche samedi
Sous le choc, les habitants de la commune viticole de 2.600 habitants sont convenus d'organiser samedi une marche blanche à 14H30, a indiqué à l'AFP Rémi Patou, 28 ans, à l'origine de l'initiative. "On les connaissait tous".
Le cortège doit passer par les établissements --maternelle, élémentaire et collège-- où étaient scolarisées les victimes, avant d'aller "déposer tous les souvenirs" devant la maison familiale, a-t-il indiqué.
A la mi-journée, des riverains s'étaient rassemblés, les larmes aux yeux, devant l'habitation, façade noircie et volets calcinées, dans une rue étroite du centre de la bourgade, a constaté un journaliste de l'AFP.
Emotion aussi devant l'école élémentaire où certaines des jeunes victimes étaient scolarisées: la maîtresse "nous a dit qu'il fallait profiter de nos amis", témoigne un petit garçon de 10 ans, qui était dans la classe d'une des fillettes décédées.
Le directeur de l'école "avait les larmes aux yeux" à l'arrivée des enfants, témoigne une autre mère qui ne veut pas donner son nom.
"Des cellules d'écoute ont été mises en place pour accueillir la parole des enfants et des professeurs" dans les établissements scolaires, a indiqué sur place Catherine Albaric-Delpech, directrice académique.
"Je suis complètement retournée", témoigne Nadine (elle ne veut pas donner son nom), une grand-mère qui côtoyait la mère à la sortie de l'école. "J'aimais beaucoup cette famille."
Selon le procureur, le père a tenté d'intervenir au rez-de-chaussée, où se trouvait le sèche-linge, demandant à sa famille de se mettre à l'abri au deuxième étage, un comble aménagé.
"Calciné"
Le piège s'est finalement refermé sur les victimes: tandis que la fumée noire envahissait l'escalier, les pompiers peinaient à intervenir du fait de la configuration des lieux. Les volets électriques de l’habitation étaient aussi bloqués, le courant étant coupé, a relevé le procureur.
"C'est malheureux... perdre sa femme et ses enfants", confie dans le bourg Laurent Christophe, 51 ans, qui "connaît bien" l'unique survivant du drame, un homme "simple" et "bosseur".
L'enquête, menée par la brigade de recherches de Château-Thierry devra notamment déterminer pourquoi le sèche-linge, "complètement calciné", a déclenché l'incendie, a précisé le procureur.
"On était sur place, dans la même rue. Toute la nuit, on a vu l’horreur", a témoigné l'AFP Sylvie Corré, l'épouse du propriétaire de la maison.
Les Corré employaient le père --"un excellent employé"-- dans leur petite exploitation viticole. La mère, la quarantaine, s'occupait des enfants. La famille, originaire du Nord, s'était installée il y a quatre ans, a détaillé Mme Corré à l'AFP.
"La maison était tout à fait aux normes", affirme-t-elle. "A ce stade, il n'y a pas d'éléments reliant l'incendie à un problème d'insalubrité", selon le procureur.
Le dernier drame similaire remonte à la nuit du 15 au 16 décembre, avec la mort de dix personnes dont quatre enfants dans un incendie à Vaulx-en-Velin, près de Lyon.
Ce drame est le plus meurtrier impliquant des enfants depuis un incendie en 2013 à Saint-Quentin (Aisne), qui avait fait cinq victimes de deux à neuf ans.
Les victimes décédées lundi, cinq filles, deux garçons et leur mère, sont mortes asphyxiés.
"Les corps n'étaient pas calcinés", a déclaré à l'AFP le procureur de Soissons, Julien Morino-Ros. "C'est a priori un sèche-linge qui a pris feu au rez-de-chaussée."
Les dépouilles ont été transférées à l'institut médico-légal de Saint-Quentin pour des examens. Les quatre aînées, sept à 14 ans, étaient issues d'une première union de la mère.
Le père de cette famille recomposée, 40 ans, a été hospitalisé gravement brûlé, mais ses jours ne sont pas en danger. Il a été sauvé par un voisin, sapeur-pompier, avant l'arrivée de ses collègues, appelés à 0H49, selon la préfecture. Quatre-vingts soldats du feu ont été mobilisés.
Marche blanche samedi
Sous le choc, les habitants de la commune viticole de 2.600 habitants sont convenus d'organiser samedi une marche blanche à 14H30, a indiqué à l'AFP Rémi Patou, 28 ans, à l'origine de l'initiative. "On les connaissait tous".
Le cortège doit passer par les établissements --maternelle, élémentaire et collège-- où étaient scolarisées les victimes, avant d'aller "déposer tous les souvenirs" devant la maison familiale, a-t-il indiqué.
A la mi-journée, des riverains s'étaient rassemblés, les larmes aux yeux, devant l'habitation, façade noircie et volets calcinées, dans une rue étroite du centre de la bourgade, a constaté un journaliste de l'AFP.
Emotion aussi devant l'école élémentaire où certaines des jeunes victimes étaient scolarisées: la maîtresse "nous a dit qu'il fallait profiter de nos amis", témoigne un petit garçon de 10 ans, qui était dans la classe d'une des fillettes décédées.
Le directeur de l'école "avait les larmes aux yeux" à l'arrivée des enfants, témoigne une autre mère qui ne veut pas donner son nom.
"Des cellules d'écoute ont été mises en place pour accueillir la parole des enfants et des professeurs" dans les établissements scolaires, a indiqué sur place Catherine Albaric-Delpech, directrice académique.
"Je suis complètement retournée", témoigne Nadine (elle ne veut pas donner son nom), une grand-mère qui côtoyait la mère à la sortie de l'école. "J'aimais beaucoup cette famille."
Selon le procureur, le père a tenté d'intervenir au rez-de-chaussée, où se trouvait le sèche-linge, demandant à sa famille de se mettre à l'abri au deuxième étage, un comble aménagé.
"Calciné"
Le piège s'est finalement refermé sur les victimes: tandis que la fumée noire envahissait l'escalier, les pompiers peinaient à intervenir du fait de la configuration des lieux. Les volets électriques de l’habitation étaient aussi bloqués, le courant étant coupé, a relevé le procureur.
"C'est malheureux... perdre sa femme et ses enfants", confie dans le bourg Laurent Christophe, 51 ans, qui "connaît bien" l'unique survivant du drame, un homme "simple" et "bosseur".
L'enquête, menée par la brigade de recherches de Château-Thierry devra notamment déterminer pourquoi le sèche-linge, "complètement calciné", a déclenché l'incendie, a précisé le procureur.
"On était sur place, dans la même rue. Toute la nuit, on a vu l’horreur", a témoigné l'AFP Sylvie Corré, l'épouse du propriétaire de la maison.
Les Corré employaient le père --"un excellent employé"-- dans leur petite exploitation viticole. La mère, la quarantaine, s'occupait des enfants. La famille, originaire du Nord, s'était installée il y a quatre ans, a détaillé Mme Corré à l'AFP.
"La maison était tout à fait aux normes", affirme-t-elle. "A ce stade, il n'y a pas d'éléments reliant l'incendie à un problème d'insalubrité", selon le procureur.
Le dernier drame similaire remonte à la nuit du 15 au 16 décembre, avec la mort de dix personnes dont quatre enfants dans un incendie à Vaulx-en-Velin, près de Lyon.