Tahiti Infos

Affaire Maëlys: Lelandais coopère pour la première fois avec les enquêteurs


Pont-de-Beauvoisin, France | AFP | mercredi 14/02/2018 - Après six mois de silence, Nordahl Lelandais a été entendu mercredi à sa demande par les magistrats et conduit pour la première fois sur les lieux où pourrait se trouver le corps de la petite Maëlys, où des fouilles étaient menées par les gendarmes.

De sources proches de l’enquête, le suspect "coopère" à la recherche du corps de la fillette.
Jusqu'à présent, l'ancien maître-chien dans l'armée de 34 ans avait farouchement nié son implication dans la disparition de l'enfant dans la nuit du 26 au 27 août, lors d'une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère).
Ce revirement pourrait s'expliquer par la récente découverte d'une trace de sang dans le coffre du véhicule de Lelandais. "Ce sang appartient à Maëlys", a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. 
Une conférence de presse du procureur de la République de Grenoble Jean-Yves Coquillat doit se tenir en fin d'après-midi, a annoncé la gendarmerie, sans plus de précisions sur le lieu ni l'heure de cette intervention alors que les recherches étaient toujours en cours sur le terrain.
Extrait de sa cellule mercredi matin, Nordahl Lelandais a été entendu à sa demande par les juges d'instruction au palais de justice de Grenoble avant d'être conduit à la gendarmerie de Pont-de-Beauvoisin.  
Après y être resté environ une heure, Nordahl Lelandais, accompagné de M. Coquillat, du vice-procureur de Grenoble, des juges d'instruction et de son avocat Me Alain Jakubowicz, a été transporté "sur un autre lieu" à la mi-journée, selon la gendarmerie, qui s'est refusée à plus de précisions pour le bon déroulement de l'enquête.
Contacté par l'AFP, Me Jakubowicz n'a pas pour sa part souhaité s'exprimer.

- Importants moyens sur le terrain -

 
Un convoi de près d'une dizaine de véhicules de gendarmerie, dont celui de l'identification criminelle, a été vu se diriger vers Domessin (Savoie), résidence du suspect et de ses parents, avant de poursuivre sa route vers la commune savoyarde de Saint-Franc.
D'importants moyens étaient parallèlement déployés sur le terrain.
De source proche de l'enquête, le laboratoire mobile et une vingtaine d’experts de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) sont sur place (médecin légiste, généticien, spécialistes en traces de transfert...) afin de pouvoir identifier au plus vite les résultats des fouilles menées dans plusieurs lieux, dont une forêt dans la région accidentée de Saint-Franc. 
Plusieurs indices accablaient depuis près de six mois l'ancien militaire, unique suspect de l'enlèvement et du meurtre la fillette de 8 ans, dont une trace ADN de Maëlys retrouvée dans son véhicule et des images de caméra de surveillance filmées dans la nuit de sa disparition. 
Ces dernières montrent une voiture identifiée par le parquet comme celle de Lelandais, avec à son bord "une silhouette frêle dans une robe de couleur blanche" comme celle que la petite fille portait ce soir-là. Ses parents "ont reconnu des éléments de la robe et notamment la bretelle", selon leur avocat Me Fabien Rajon.
La défense, de son côté, contestait jusqu'ici la chronologie des faits reprochés au suspect mis en examen pour le meurtre de Maëlys le 30 novembre à l'issue de huit heures d'interrogatoire.
Nordahl Lelandais a été également mis en examen le 18 décembre pour l'assassinat du caporal Arthur Noyer en Savoie en avril.
Sa remise en liberté a été refusée le 24 janvier, ce qu'a confirmé la cour d'appel le 9 février.

le Mercredi 14 Février 2018 à 05:56 | Lu 316 fois