Image d'illustration
La semaine dernière Nathalie Salmon nous emmenait faire un tour de manège pour découvrir l'histoire des "papios". Aujourd'hui elle partage avec nous sa complicité avec une jeunesse polynésienne que l'on découvre entreprenante, confiante et enthousiaste à travers 3 portraits:
Les résultats du BAC sont tombés il y a quelques jours. Cette année, ce sont près de 1900 jeunes qui ont tenté d’obtenir le fameux diplôme.
Si la meilleure note, 20,45/20, est décrochée par Astrid Montuclard, élève du lycée Paul Gauguin, les meilleurs résultats reviennent au lycée La Mennais. Le lycée privé ne compte que deux échecs, toutes filières confondues.
Une réussite pour les élèves et, sûrement une fierté pour les professeurs.
Aussi, nous avons voulu connaitre les rêves et les attentes de ces jeunes qui sont en passe de devenir les acteurs de demain. Comment voient-ils leur avenir ? L’imaginent-ils ici ?
Pour bien cerner cette période charnière, nous avons rencontré trois jeunes, d’âges différents. Poheitai rentre en Terminale. Malgré son jeune âge, elle a une idée très précise de son avenir. Narii, lui, vient de réussir son BAC, son avenir se joue aujourd’hui. Et enfin, Hauarii qui revient après un an passé en Métropole. Il nous racontera.
Les résultats du BAC sont tombés il y a quelques jours. Cette année, ce sont près de 1900 jeunes qui ont tenté d’obtenir le fameux diplôme.
Si la meilleure note, 20,45/20, est décrochée par Astrid Montuclard, élève du lycée Paul Gauguin, les meilleurs résultats reviennent au lycée La Mennais. Le lycée privé ne compte que deux échecs, toutes filières confondues.
Une réussite pour les élèves et, sûrement une fierté pour les professeurs.
Aussi, nous avons voulu connaitre les rêves et les attentes de ces jeunes qui sont en passe de devenir les acteurs de demain. Comment voient-ils leur avenir ? L’imaginent-ils ici ?
Pour bien cerner cette période charnière, nous avons rencontré trois jeunes, d’âges différents. Poheitai rentre en Terminale. Malgré son jeune âge, elle a une idée très précise de son avenir. Narii, lui, vient de réussir son BAC, son avenir se joue aujourd’hui. Et enfin, Hauarii qui revient après un an passé en Métropole. Il nous racontera.
Poheitai, 16 ans, Paea.
Tu passes en Terminale "S", tu viens de subir ton BAC anticipé, comment ça s’est passé ?
Bien bien pour commencer, j'ai dû travailler, comme tout le monde. (Rires). Durant les 2 dernières semaines je me suis surpassé. Tous les jours il a fallu que je gratte du papier, en gros j'étais le plus souvent assise (réveil-travail-mangé-travail-dodo). C'est sûr, que dit comme ça, c'est décourageant mais au final les résultats sont là: Je l’ai eu ! Donc c'est un mal pour un bien, et comme dit un ami : "No pain, No gain". Ensuite est venu le jour J. J'étais stressée mais toujours animée d'une hâte.......de finir. (Rires). D'un côté, je trouve que c'est un moteur mais pour me permettre de bien le faire (mon exam) quelques révisions avec mes amis m'ont permis d'aborder plus sereinement les examens et donc d'avoir les idées un peu plus claires. Pourtant cela ne m'a pas suffit car par peur de me tromper j'ai fait un mauvais choix d'écriture qui m'a coûté cher et j'ai dû mettre le paquet sur l'oral. Bien heureusement je l'ai réussi haut la main. Donc pour finir si j'ai un conseil: le doute n'a pas de place lorsque commencent les exams, il faut être sûr et concentré.
Et plus en général, comment s’est passé ton année ?
Pour définir cette année, je la qualifierai de constructive d'un point du vue émotionnel et scolaire. Pour commencer, les liens amicaux se resserrent, on voit un changement dans nos amitiés. Ce n'est plus la même chose que lorsque j'étais au collège. En gros, on grandit. Dans ma scolarité, être entrée dans une nouvelle école et s'y adapter a été facile. De plus, nos professeurs nous ont aidés à prendre conscience que le bac n'est pas si loin que ça et qu'il y aura du boulot.
Ton meilleur souvenir ?
Mes bons souvenirs sont les jeux débiles qu'on inventait pendant les intercours. Tout dans le "haumani" mais au final nos jeux sont devenus des jeux de compétitions. Pour les meilleurs, ça c'est perso. Je les garde pour moi. (Rires).
Après ton BAC, comptes-tu continuer tes études ? Où ?
Oui c'est sûr ! Premièrement parce que je compte partir au Canada pour y décrocher mon diplôme d'ingénieur et ensuite je veux le faire pour ma petite sœur. On dit toujours que les petits prennent toujours exemple sur les grands, alors je m’efforcerai d'être un bon exemple pour elle.
Quel métier aimerais-tu faire ?
Lorsque j'avais 3 ans je voulais être astronaute. C'était une vraie passion, j'avais des imageries sur l'astronomie, une navette spatiale et le tout le kit. De plus, je connaissais mon système solaire et bien d'autres. Autant dire que j'avais déjà choisi. Mais voilà, en cours de route, je ne sais pas quelle mouche m'a piqué. En tout cas en troisième, une autre idée se précisait: Ingénierie. Et donc maintenant je voudrais être ingénieur en production automatisée ou en biotechnologie.
Tu comptes revenir travailler ici ?
Si je veux revenir?! Oui, c'est sûr mais avant je veux acquérir de l'expérience pendant 2 ans au Canada et ensuite revenir dans mon "fenua".
Pour mieux te connaitre :
Qu’as-tu prévu pour tes vacances ? Ton loisir préféré ?
Pour mes vacances, c'est simple: shopping ! Ensuite bien, un peu de plage, un peu de balade avec mes amis, un peu de sport, un peu de danse tahitienne. En gros, un peu de tout! Et j'allais oublier, un peu de révisions (sans abus bien sûr). (Rires).
Comment tu vois ta vie dans 20 ans ?
Dans 20 ans, je me vois: le samedi matin en train de préparer le petit-dej avec mon époux pour nos 7 "tamarii". Ah oui je suis aussi Ingénieur. (Rires).
Ton acteur et ton chanteur préféré ? Pourquoi ?
Jason Momoa. Pourquoi ? Enfin !!!.. Et pour ma chanteuse: Beyonce car elle a une belle voix et qu'elle danse très bien.
Y a-t-il un plat que tu ne partagerais pas ?
Oui, le sashimi !
La chanson que tu fredonnes en ce moment ?
Je fredonne souvent Valentines by Kinna Grannis.
Si ta vie pouvait être un film, quel serait-il ?
Euh ! Aucun, j'aime ma vie. On trouve pei que je fais un peu trop l'actrice (et ça c'est ma mère qui le dit). (Rires).
Ton rêve ?
Je voudrais participer dans des associations humanitaires et ainsi apporter mon aide particulièrement aux enfants d'ici. Notamment en les aidant financièrement, dans leur scolarité et pour leur logement. Et pour terminer j'espère mener à bien tout mes projets avec Son Aide.
Bien bien pour commencer, j'ai dû travailler, comme tout le monde. (Rires). Durant les 2 dernières semaines je me suis surpassé. Tous les jours il a fallu que je gratte du papier, en gros j'étais le plus souvent assise (réveil-travail-mangé-travail-dodo). C'est sûr, que dit comme ça, c'est décourageant mais au final les résultats sont là: Je l’ai eu ! Donc c'est un mal pour un bien, et comme dit un ami : "No pain, No gain". Ensuite est venu le jour J. J'étais stressée mais toujours animée d'une hâte.......de finir. (Rires). D'un côté, je trouve que c'est un moteur mais pour me permettre de bien le faire (mon exam) quelques révisions avec mes amis m'ont permis d'aborder plus sereinement les examens et donc d'avoir les idées un peu plus claires. Pourtant cela ne m'a pas suffit car par peur de me tromper j'ai fait un mauvais choix d'écriture qui m'a coûté cher et j'ai dû mettre le paquet sur l'oral. Bien heureusement je l'ai réussi haut la main. Donc pour finir si j'ai un conseil: le doute n'a pas de place lorsque commencent les exams, il faut être sûr et concentré.
Et plus en général, comment s’est passé ton année ?
Pour définir cette année, je la qualifierai de constructive d'un point du vue émotionnel et scolaire. Pour commencer, les liens amicaux se resserrent, on voit un changement dans nos amitiés. Ce n'est plus la même chose que lorsque j'étais au collège. En gros, on grandit. Dans ma scolarité, être entrée dans une nouvelle école et s'y adapter a été facile. De plus, nos professeurs nous ont aidés à prendre conscience que le bac n'est pas si loin que ça et qu'il y aura du boulot.
Ton meilleur souvenir ?
Mes bons souvenirs sont les jeux débiles qu'on inventait pendant les intercours. Tout dans le "haumani" mais au final nos jeux sont devenus des jeux de compétitions. Pour les meilleurs, ça c'est perso. Je les garde pour moi. (Rires).
Après ton BAC, comptes-tu continuer tes études ? Où ?
Oui c'est sûr ! Premièrement parce que je compte partir au Canada pour y décrocher mon diplôme d'ingénieur et ensuite je veux le faire pour ma petite sœur. On dit toujours que les petits prennent toujours exemple sur les grands, alors je m’efforcerai d'être un bon exemple pour elle.
Quel métier aimerais-tu faire ?
Lorsque j'avais 3 ans je voulais être astronaute. C'était une vraie passion, j'avais des imageries sur l'astronomie, une navette spatiale et le tout le kit. De plus, je connaissais mon système solaire et bien d'autres. Autant dire que j'avais déjà choisi. Mais voilà, en cours de route, je ne sais pas quelle mouche m'a piqué. En tout cas en troisième, une autre idée se précisait: Ingénierie. Et donc maintenant je voudrais être ingénieur en production automatisée ou en biotechnologie.
Tu comptes revenir travailler ici ?
Si je veux revenir?! Oui, c'est sûr mais avant je veux acquérir de l'expérience pendant 2 ans au Canada et ensuite revenir dans mon "fenua".
Pour mieux te connaitre :
Qu’as-tu prévu pour tes vacances ? Ton loisir préféré ?
Pour mes vacances, c'est simple: shopping ! Ensuite bien, un peu de plage, un peu de balade avec mes amis, un peu de sport, un peu de danse tahitienne. En gros, un peu de tout! Et j'allais oublier, un peu de révisions (sans abus bien sûr). (Rires).
Comment tu vois ta vie dans 20 ans ?
Dans 20 ans, je me vois: le samedi matin en train de préparer le petit-dej avec mon époux pour nos 7 "tamarii". Ah oui je suis aussi Ingénieur. (Rires).
Ton acteur et ton chanteur préféré ? Pourquoi ?
Jason Momoa. Pourquoi ? Enfin !!!.. Et pour ma chanteuse: Beyonce car elle a une belle voix et qu'elle danse très bien.
Y a-t-il un plat que tu ne partagerais pas ?
Oui, le sashimi !
La chanson que tu fredonnes en ce moment ?
Je fredonne souvent Valentines by Kinna Grannis.
Si ta vie pouvait être un film, quel serait-il ?
Euh ! Aucun, j'aime ma vie. On trouve pei que je fais un peu trop l'actrice (et ça c'est ma mère qui le dit). (Rires).
Ton rêve ?
Je voudrais participer dans des associations humanitaires et ainsi apporter mon aide particulièrement aux enfants d'ici. Notamment en les aidant financièrement, dans leur scolarité et pour leur logement. Et pour terminer j'espère mener à bien tout mes projets avec Son Aide.
Narii, 18 ans, Pirae.
Il y a quelques jours, tu as obtenu ton BAC, raconte-nous le moment des résultats.
Ben, le jour des résultats j’étais sur l’eau, on avait une course de pirogue. Je n’étais vraiment pas tranquille dans ma tête. D’un côté, je pensais au classement qu’on allait faire et d’un autre, j’avais ce fameux résultat que j’attendais avec impatience ! Heureusement, un collègue m’a envoyé un sms juste avant qu’on ne parte pour rejoindre la ligne de départ. J’étais carrément heureux et, là, j’allais tout donner pour gagner la course.
Que comptes-tu faire maintenant ?
Ben, comme j’ai un BAC pro vente, je compte déposer mes CV et lettre de motivation un peu partout.
Pourquoi ne pas continuer ?
Car je veux être autonome et pouvoir m’assumer seul en ayant un salaire.
Penses-tu pouvoir trouver du travail avec "que" le BAC ?
Oui, bien sûr avec le BAC, tu as beaucoup d’ouvertures, tu peux même passer des concours.
Comment s’est passé ton année ? Ce qui a été le plus dur ?
Euh ! Je vais être honnête, je n’ai pas trop travaillé cette année, ma mère me faisait souvent la réflexion. Alors, la période de révision a été très dure pour moi. J’avais toute une année de cours à rattraper. Ce n’était vraiment pas facile.
Quel conseil tu donnerais à tous ceux qui entrent en terminale ?
Le conseil que je pourrais donner est de s’accrocher car c’est la dernière année d’école ! (Rires).
Comment as-tu fait pour concilier ton sport et tes études ?
C’est simple : je faisais mon sport à fond, l’école était secondaire. (Rires).
Pour mieux te connaitre :
Qu’as-tu prévu pour tes vacances ? Ton loisir préféré ?
Passer du temps avec ma copine, des sorties plage, de la rame aussi car nous sommes en pleine saison de course.
Comment tu vois ta vie dans 20 ans ?
(Rires). Euh ! Je n’en sais rien ! On verra bien !
Ton acteur et ton chanteur préféré ? Pourquoi ?
J’aime beaucoup Sylvester Stallone pour son "shape"* et Chris Brown pour son style.
Y a-t-il un plat que tu ne partagerais pas ?
Oui, un bon menu au mcdo. (Rires).
La chanson que tu fredonnes en ce moment ?
Une chanson de Tupac, my block.
Si ta vie pouvait être un film, quel serait-il ?
Les chemins de la dignité car il n’abandonne jamais son rêve.
Ton rêve ?
Devenir un champion de va’a, partir affronter d’autres champions.
* Sa musculature
Ben, le jour des résultats j’étais sur l’eau, on avait une course de pirogue. Je n’étais vraiment pas tranquille dans ma tête. D’un côté, je pensais au classement qu’on allait faire et d’un autre, j’avais ce fameux résultat que j’attendais avec impatience ! Heureusement, un collègue m’a envoyé un sms juste avant qu’on ne parte pour rejoindre la ligne de départ. J’étais carrément heureux et, là, j’allais tout donner pour gagner la course.
Que comptes-tu faire maintenant ?
Ben, comme j’ai un BAC pro vente, je compte déposer mes CV et lettre de motivation un peu partout.
Pourquoi ne pas continuer ?
Car je veux être autonome et pouvoir m’assumer seul en ayant un salaire.
Penses-tu pouvoir trouver du travail avec "que" le BAC ?
Oui, bien sûr avec le BAC, tu as beaucoup d’ouvertures, tu peux même passer des concours.
Comment s’est passé ton année ? Ce qui a été le plus dur ?
Euh ! Je vais être honnête, je n’ai pas trop travaillé cette année, ma mère me faisait souvent la réflexion. Alors, la période de révision a été très dure pour moi. J’avais toute une année de cours à rattraper. Ce n’était vraiment pas facile.
Quel conseil tu donnerais à tous ceux qui entrent en terminale ?
Le conseil que je pourrais donner est de s’accrocher car c’est la dernière année d’école ! (Rires).
Comment as-tu fait pour concilier ton sport et tes études ?
C’est simple : je faisais mon sport à fond, l’école était secondaire. (Rires).
Pour mieux te connaitre :
Qu’as-tu prévu pour tes vacances ? Ton loisir préféré ?
Passer du temps avec ma copine, des sorties plage, de la rame aussi car nous sommes en pleine saison de course.
Comment tu vois ta vie dans 20 ans ?
(Rires). Euh ! Je n’en sais rien ! On verra bien !
Ton acteur et ton chanteur préféré ? Pourquoi ?
J’aime beaucoup Sylvester Stallone pour son "shape"* et Chris Brown pour son style.
Y a-t-il un plat que tu ne partagerais pas ?
Oui, un bon menu au mcdo. (Rires).
La chanson que tu fredonnes en ce moment ?
Une chanson de Tupac, my block.
Si ta vie pouvait être un film, quel serait-il ?
Les chemins de la dignité car il n’abandonne jamais son rêve.
Ton rêve ?
Devenir un champion de va’a, partir affronter d’autres champions.
* Sa musculature
Hauarii, 19 ans, Pirae.
L’année dernière, tu passais ton bac, raconte-nous le moment des résultats.
J’étais au magasin avec papa*, un ami est venu me chercher en scooter. Après on a couru jusqu’au panneau d’affichage, je crois même avoir bousculé des personnes. C’est là que j’ai vu mon nom. Je pensais hoa l’avoir mais je l’ai eu avec mention assez bien, ce n’était pas prévu ! (Rires). Après j’ai appelé maman pour lui annoncé.
Et vers quelles études, tu t’es dirigé ?
Je prépare une licence physique/chimie à Nice.
Quel est ton objectif final ?
En fait, je ne me suis pas mis de limites. En licence, ce qu’on t’apprend reste du général, il n’y a pas de spécialité donc je pense que je verrai mieux les débouchés après le master. En tous les cas, j’irai le plus loin possible !
Tu comptes revenir après ?
Oui, c’est sûr. J‘aime bien mon île.
Pour travailler où ?
Je verrai bien.
Comment s’est passé ton année ? Année validée ?
Le premier semestre a été difficile. Je n’étais pas motivé, j’avais du mal à m’adapter à ma nouvelle vie. Heureusement que mon grand frère était avec moi.
La maman : Puis maman est arrivée en décembre, après ça a été. (Rires)
Oui, c’est vrai. Le second semestre s’est mieux passé.
Quel est le plus difficile à vivre en France ?
L’ambiance en classe, j’ai vraiment eu du mal à m’intégrer. Tout le monde rigolait alors que je cherchais toujours ce qu’il faisait rire. Enfin, tu vois, on n’avait pas le même humour. Après, c’est le climat, bien sûr.
Qu’est-ce qui t’as manqué le plus ?
Le thon. D’ailleurs, depuis mon arrivée, je mange poisson cru tous les jours. En France, c’est rare de trouver du thon, ou alors, il est noir. (Rires). Et puis, la famille et les amis.
Une anecdote de la France.
Il y en a eu plein mais aucune ne me vient à l’esprit là.
La maman : si, lorsque je suis arrivée chez lui, j’ai trouvé une montagne de linge sale parce que la machine à laver de l’immeuble était en panne. Alors qu’il suffisait de traverser la route, il y avait une laverie juste en face. (Rires).
Oui mais j’avais encore du linge !
Et la cuisine ?
C’est bon, papa m’avait appris à cuisiner quelques plats. Alors on se partage avec mon frère : il cuisine 4 jours, moi 2 et 1 jour de pizzas ! (Rires).
Tu repars quand ?
Fin août. Je reprends les cours le 6 septembre.
Quel conseil tu donnerais aux nouveaux bacheliers qui choisissent de partir comme toi ?
D’être fort mentalement. Toujours persévérer car ce n’est pas facile. Mais c’est un bon challenge à relever, tu t’en sors grandi !
Pour mieux te connaitre :
Qu’as-tu prévu pour tes vacances ? Ton loisir préféré ?
Aller à la mer, manger du thon (rires), faire un barbecue avec mes amis. Mon loisir : j’aime beaucoup le basket.
Comment tu vois ta vie dans 20 ans ?
Je ne sais pas quoi te dire. Déjà, dans 2 ans, je ne sais pas, alors dans 20 ans… (Rires).
Ton acteur et ton chanteur préféré ? Pourquoi ?
Acteur ?
Pour le chanteur, j’aime Angelo. En fait, quand tu es en France, tu recherches le local.
Y a-t-il un plat que tu ne partagerais pas ?
Le thon, poisson cru ! (Rires).
La chanson que tu fredonnes en ce moment ?
Varua tumu du trio kikiriri.
Si ta vie pouvait être un film, quel serait-il ?
Je dirais : batman begins car il découvre son identité.
Ton rêve ?
Aller voir les Chicago Bulls jouer contre Miami Heat. Ensuite, ce n’est pas vraiment un rêve mais j’aimerais bien sauter en parachute. Et enfin, voyager, découvrir le monde. Mais je reviendrai, on est mieux chez soi !
* La famille est gérante d’un magasin de proximité.
J’étais au magasin avec papa*, un ami est venu me chercher en scooter. Après on a couru jusqu’au panneau d’affichage, je crois même avoir bousculé des personnes. C’est là que j’ai vu mon nom. Je pensais hoa l’avoir mais je l’ai eu avec mention assez bien, ce n’était pas prévu ! (Rires). Après j’ai appelé maman pour lui annoncé.
Et vers quelles études, tu t’es dirigé ?
Je prépare une licence physique/chimie à Nice.
Quel est ton objectif final ?
En fait, je ne me suis pas mis de limites. En licence, ce qu’on t’apprend reste du général, il n’y a pas de spécialité donc je pense que je verrai mieux les débouchés après le master. En tous les cas, j’irai le plus loin possible !
Tu comptes revenir après ?
Oui, c’est sûr. J‘aime bien mon île.
Pour travailler où ?
Je verrai bien.
Comment s’est passé ton année ? Année validée ?
Le premier semestre a été difficile. Je n’étais pas motivé, j’avais du mal à m’adapter à ma nouvelle vie. Heureusement que mon grand frère était avec moi.
La maman : Puis maman est arrivée en décembre, après ça a été. (Rires)
Oui, c’est vrai. Le second semestre s’est mieux passé.
Quel est le plus difficile à vivre en France ?
L’ambiance en classe, j’ai vraiment eu du mal à m’intégrer. Tout le monde rigolait alors que je cherchais toujours ce qu’il faisait rire. Enfin, tu vois, on n’avait pas le même humour. Après, c’est le climat, bien sûr.
Qu’est-ce qui t’as manqué le plus ?
Le thon. D’ailleurs, depuis mon arrivée, je mange poisson cru tous les jours. En France, c’est rare de trouver du thon, ou alors, il est noir. (Rires). Et puis, la famille et les amis.
Une anecdote de la France.
Il y en a eu plein mais aucune ne me vient à l’esprit là.
La maman : si, lorsque je suis arrivée chez lui, j’ai trouvé une montagne de linge sale parce que la machine à laver de l’immeuble était en panne. Alors qu’il suffisait de traverser la route, il y avait une laverie juste en face. (Rires).
Oui mais j’avais encore du linge !
Et la cuisine ?
C’est bon, papa m’avait appris à cuisiner quelques plats. Alors on se partage avec mon frère : il cuisine 4 jours, moi 2 et 1 jour de pizzas ! (Rires).
Tu repars quand ?
Fin août. Je reprends les cours le 6 septembre.
Quel conseil tu donnerais aux nouveaux bacheliers qui choisissent de partir comme toi ?
D’être fort mentalement. Toujours persévérer car ce n’est pas facile. Mais c’est un bon challenge à relever, tu t’en sors grandi !
Pour mieux te connaitre :
Qu’as-tu prévu pour tes vacances ? Ton loisir préféré ?
Aller à la mer, manger du thon (rires), faire un barbecue avec mes amis. Mon loisir : j’aime beaucoup le basket.
Comment tu vois ta vie dans 20 ans ?
Je ne sais pas quoi te dire. Déjà, dans 2 ans, je ne sais pas, alors dans 20 ans… (Rires).
Ton acteur et ton chanteur préféré ? Pourquoi ?
Acteur ?
Pour le chanteur, j’aime Angelo. En fait, quand tu es en France, tu recherches le local.
Y a-t-il un plat que tu ne partagerais pas ?
Le thon, poisson cru ! (Rires).
La chanson que tu fredonnes en ce moment ?
Varua tumu du trio kikiriri.
Si ta vie pouvait être un film, quel serait-il ?
Je dirais : batman begins car il découvre son identité.
Ton rêve ?
Aller voir les Chicago Bulls jouer contre Miami Heat. Ensuite, ce n’est pas vraiment un rêve mais j’aimerais bien sauter en parachute. Et enfin, voyager, découvrir le monde. Mais je reviendrai, on est mieux chez soi !
* La famille est gérante d’un magasin de proximité.
Nous parlons souvent de notre jeunesse mais, peut-être ne prenons-nous pas assez le temps de les écouter. Même si notre "échantillon" est assez réduit, nous sortons de ces rencontres très confiants. Nos jeunes sont pleins de vie et décidés à réussir leurs projets, ils sont loin des clichés "j’sais pas" ou "c’est fiu".
Nos jeunes ont plus que jamais envie de découvrir le monde, d’aller au-delà de notre récif. Mais, partir pour mieux revenir, aucun de nos jeunes ne se voit vivre ailleurs qu’ici. Tous s’estiment chanceux d’être enfants du Pacifique et vivent pleinement notre culture. Pour Hauarii, être "confronté" les autres le poussent à affirmer encore plus son identité polynésienne.
A ce rythme-là, cette jeunesse nous promet un bel avenir !
Nos jeunes ont plus que jamais envie de découvrir le monde, d’aller au-delà de notre récif. Mais, partir pour mieux revenir, aucun de nos jeunes ne se voit vivre ailleurs qu’ici. Tous s’estiment chanceux d’être enfants du Pacifique et vivent pleinement notre culture. Pour Hauarii, être "confronté" les autres le poussent à affirmer encore plus son identité polynésienne.
A ce rythme-là, cette jeunesse nous promet un bel avenir !
