Hinerava, candidate bénéficiaire du programme "Du stade vers l’emploi" (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 23 octobre 2025 - Des ateliers sportifs en guise d’échauffement avant de passer des entretiens d’embauche, c’est le format atypique du programme national “Du stade vers l’emploi”, relayé localement par le Service de l’emploi en partenariat avec la Fédération d’athlétisme de Polynésie française. Après Arue en décembre 2024, la deuxième édition s’est tenue ce jeudi à Teva i Uta, l’occasion pour une cinquantaine de candidats de démontrer leur motivation, leur esprit d’équipe, leur capacité à communiquer et plus largement leur savoir-être en présence de cinq recruteurs.
Tenues de sport, baskets, dossards, musique et encouragements : bienvenue à la deuxième édition du programme “Du stade vers l’emploi”, qui a réuni une cinquantaine de demandeurs d’emploi ce jeudi au complexe sportif de Mataiea. Rencontrer des recruteurs et révéler ses compétences via des activités sportives accessibles à tous, c’est l’objectif de cette formule originale portée par le ministère du Travail à travers le Service de l’emploi, en partenariat avec la Fédération d’athlétisme de Polynésie française et avec le soutien de la commune de Teva i Uta.
Tenues de sport, baskets, dossards, musique et encouragements : bienvenue à la deuxième édition du programme “Du stade vers l’emploi”, qui a réuni une cinquantaine de demandeurs d’emploi ce jeudi au complexe sportif de Mataiea. Rencontrer des recruteurs et révéler ses compétences via des activités sportives accessibles à tous, c’est l’objectif de cette formule originale portée par le ministère du Travail à travers le Service de l’emploi, en partenariat avec la Fédération d’athlétisme de Polynésie française et avec le soutien de la commune de Teva i Uta.
Des entretiens sportifs
Des représentants de cinq petites et grandes entreprises ont accepté de jouer le jeu en se mêlant anonymement aux candidats en première partie de journée, quitte à donner de leur temps et de leur personne. Au programme de la matinée : cinq ateliers sportifs avec du sprint, de l’endurance, des sauts et du lancer. “On accompagne les participants pour qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes. On s’implique dans ce projet pour montrer qu’on peut chercher et trouver un emploi autrement que dans un face-à-face classique. Ils commencent par des épreuves sportives pour tisser des liens avant d’enchaîner sur des discussions d’ordre professionnel, en sachant que dans chaque équipe, il y a des chercheurs d’emploi et des employeurs”, explique Timeri Barff, agent de développement à la fédération d’athlétisme en charge de la mise en œuvre de ce programme.
Résidents de Papara jusqu’à Taravao, les candidats avaient été sélectionnés en amont selon certains critères, comme nous l’a indiqué Thierry Tauira, responsable de l’antenne du Service de l’emploi à la Presqu’île : “On n’a pas vraiment fait attention à la tranche d’âge. On s’est concentré sur l’assiduité des personnes et celles qui ont participé récemment à des formations de remise à niveau ou de recherche d’emploi. C’est un levier supplémentaire pour aller vers la réussite en leur permettant de dépasser leurs appréhensions et d’oser se vendre”.
Un concept à l’essai
Le temps de déjeuner et de reprendre son souffle, puis les candidats et les recruteurs ont enchaîné avec les entretiens d’embauche dans l’après-midi. Le bilan de cette deuxième édition sera analysé de près par l’équipe organisatrice, qui aimerait convaincre davantage d’entreprises de participer pour offrir encore plus d’opportunités aux candidats. “La priorité, c’est qu’elles aient des besoins en termes de recrutement immédiats ou pour constituer un vivier de demandeurs d’emploi pour des offres futures”, précise Edgar Chung, conseiller en évolution professionnelle au Service de l’emploi et coordinateur du projet. “L’an dernier à Arue, c’était une première en Polynésie. Ça nous avait permis de prendre connaissance des points à améliorer. On est toujours en phase d’essai aujourd’hui. Si les retours sont positifs, on aimerait continuer et proposer ce concept dans d’autres communes”, conclut-il. La prochaine édition serait envisagée à Taravao en 2026.
Hinerava, 24 ans, demandeuse d’emploi : “On apprécie l’initiative”
“C’est un super concept ! On est nombreux à chercher un travail et ce n’est pas facile par ici, donc on apprécie de pouvoir bénéficier de cette initiative. Je cherche dans le domaine de l’accueil. J’ai envoyé des CV et des lettres de motivation pour essayer de décrocher un entretien d’embauche. C’est une étape qui est stressante avant, mais une fois que je suis face à l’employeur, je suis plus détendue. Cette approche sportive et mixte, ça permet d’apprendre à se connaître et de montrer notre motivation, notre esprit d’équipe et notre communication, qui est très importante en entreprise.”
Audrey Sengues, chargée des ressources humaines à la Polynésienne des eaux : “Les soft skills des candidats”
“Ce job dating est innovant. Il met en lumière les soft skills des candidats, ce qui nous permet d’apprécier des compétences qui ne ressortent pas toujours sur un CV ou en entretien. Lors des recrutements, on s’intéresse à la technique, mais aussi beaucoup au comportement. À la Polynésienne des eaux, nous sommes sensibles à ce type de démarche et à l’inclusion sociale, donc si nous voulons attirer les talents de demain, il faut passer par là, en transpirant nous aussi ! Je joue, mais j’observe beaucoup. Nous sommes toujours ouverts à enrichir notre base de CV, mais aussi à recruter avec plusieurs postes disponibles, notamment dans le domaine technique.”
Un dispositif national
“Du stade vers l’emploi” est un dispositif national de France Travail qui vise à “lever les freins au recrutement à l’aide de séances sportives collectives, afin de briser les barrières et favoriser les échanges dans une ambiance plus conviviale et moins stressante pour les candidats”, peut-on lire sur le site du ministère du Travail et des Solidarités. En 2024, douze fédérations sportives étaient partenaires, de l’athlétisme au judo, en passant par le football ou le rugby. Avec environ 500 sessions par an dans l’Hexagone, l’initiative a fait ses preuves : le bilan 2023 faisait état de plus de 60 % de candidats ayant trouvé un emploi dans les six mois suivant leur participation à l’événement.
































