L’expérience de Mahina s’inscrit dans un projet plus large : la création d’un réseau polynésien de ressourceries. ©DM
Tahiti, le 29 août 2025 - La ressourcerie de Mahina a franchi une nouvelle étape avec l’ouverture de son Fare du réemploi. Annoncée sur les réseaux sociaux, l’ouverture officielle a lieu le 29 août, et désormais la boutique sera accessible chaque vendredi matin.
Un premier “test client” du Fare du réemploi, organisé le 18 août, avait donné le ton : “Le succès a été au rendez-vous. De nombreux articles ont trouvé preneurs”, indiquait la ressourcerie. Dans les rayons, pastilles de couleur et prix cassés – de 100 à 20 000 francs – ont attiré les curieux. Télés, lampes de chevet, fours encastrés, appareils ménagers, machines à coudre, machines à laver, vaisselle ou encore disques 33 tours : il y en a pour tous les goûts et tous les portefeuilles. Juste à côté, la friperie propose aussi vêtements et textiles à prix très doux, avec une attention particulière pour les familles les plus en difficulté.
“Le Fare du réemploi, c’est tout ce qu’on a réussi à réparer, réemployer et qu’on va pouvoir redistribuer”, résume Moea Pereyre, responsable du déploiement du réseau de ressourceries. Dès son premier jour, le magasin a été pris d’assaut. “On s’est fait dévaliser”, sourit Tina, encadrante technique spécialisée en électronique. Machines à laver et aspirateurs, réparés par ses stagiaires, ont connu un succès immédiat.
Avec ses 18 ans d’expérience dans l’électronique, Tina forme aujourd’hui les jeunes en insertion qui apprennent à diagnostiquer, réparer ou démonter des appareils. “Ce qui est beau dans le projet de la ressourcerie, c’est ce partage de savoir”, confie-t-elle, fière de voir ses élèves redonner vie à des équipements voués à la décharge. Certaines pièces détachées servent aux réparations de l’atelier, d’autres alimentent le magasin de pièces détachées accessible aux habitants.
Un premier “test client” du Fare du réemploi, organisé le 18 août, avait donné le ton : “Le succès a été au rendez-vous. De nombreux articles ont trouvé preneurs”, indiquait la ressourcerie. Dans les rayons, pastilles de couleur et prix cassés – de 100 à 20 000 francs – ont attiré les curieux. Télés, lampes de chevet, fours encastrés, appareils ménagers, machines à coudre, machines à laver, vaisselle ou encore disques 33 tours : il y en a pour tous les goûts et tous les portefeuilles. Juste à côté, la friperie propose aussi vêtements et textiles à prix très doux, avec une attention particulière pour les familles les plus en difficulté.
“Le Fare du réemploi, c’est tout ce qu’on a réussi à réparer, réemployer et qu’on va pouvoir redistribuer”, résume Moea Pereyre, responsable du déploiement du réseau de ressourceries. Dès son premier jour, le magasin a été pris d’assaut. “On s’est fait dévaliser”, sourit Tina, encadrante technique spécialisée en électronique. Machines à laver et aspirateurs, réparés par ses stagiaires, ont connu un succès immédiat.
Avec ses 18 ans d’expérience dans l’électronique, Tina forme aujourd’hui les jeunes en insertion qui apprennent à diagnostiquer, réparer ou démonter des appareils. “Ce qui est beau dans le projet de la ressourcerie, c’est ce partage de savoir”, confie-t-elle, fière de voir ses élèves redonner vie à des équipements voués à la décharge. Certaines pièces détachées servent aux réparations de l’atelier, d’autres alimentent le magasin de pièces détachées accessible aux habitants.
Quatre missions complémentaires
Cette dynamique illustre le cœur du travail de la ressourcerie, organisé autour de quatre missions. La première est la collecte, réservée aux habitants de Mahina. Tous les objets d’une maison peuvent être déposés, sauf appareils froids (frigos, congélateurs, climatiseurs) et imprimantes, trop dangereux à traiter localement. Vient ensuite la valorisation, qui occupe deux salles : l’une pour l’électro et l’électronique, l’autre pour le textile, la vaisselle et les loisirs. Les textiles abîmés sont transformés en sacs réutilisables ou en couvre-plats, alternatives au plastique. Troisième mission : la redistribution, désormais renforcée par le Fare du réemploi. Enfin, la ressourcerie mène une mission de sensibilisation, accueillant scolaires, associations et habitants pour des visites et ateliers.
En un an de fonctionnement, la ressourcerie a collecté plus de 20 tonnes d’objets, dont trois tonnes de textiles. “On a valorisé plus de 40 % de ce qu’on a collecté, et seulement 6 % a dû être enfoui. Au lieu d’enfouir 20 tonnes, on en a enfoui 6 % [1,2 tonne, NRLR]”, se félicite Moea Pereyre.
Une vocation sociale et des projets à venir
Mais la ressourcerie est aussi une structure d’insertion par l’activité économique. Elle accueille des personnes éloignées de l’emploi, leur enseigne les savoir-faire techniques liés à la réparation et au tri, mais aussi les savoir-être nécessaires pour retrouver une stabilité professionnelle.
Jusqu’ici, la structure s’appuyait sur une vingtaine de stagiaires et contrats aidés, mais dès ce lundi, elle franchira un cap : “Aujourd’hui, on n’a pas de salarié. Mais ça se concrétise : cinq postes permanents vont être créés, une directrice, un conseiller d’insertion et trois encadrants techniques”, annonce Moea Pereyre.
Et l’aventure ne s’arrête pas là. La ressourcerie prépare aussi l’ouverture d’une salle dédiée à la menuiserie, un plateau technique bois qui permettra de développer de nouvelles compétences, en particulier pour les stagiaires intéressés par le travail du bois. “On attend que la commune libère un local, mais l’idée est d’élargir encore les filières que l’on propose”, précise Moea Pereyre.
Cette dynamique illustre le cœur du travail de la ressourcerie, organisé autour de quatre missions. La première est la collecte, réservée aux habitants de Mahina. Tous les objets d’une maison peuvent être déposés, sauf appareils froids (frigos, congélateurs, climatiseurs) et imprimantes, trop dangereux à traiter localement. Vient ensuite la valorisation, qui occupe deux salles : l’une pour l’électro et l’électronique, l’autre pour le textile, la vaisselle et les loisirs. Les textiles abîmés sont transformés en sacs réutilisables ou en couvre-plats, alternatives au plastique. Troisième mission : la redistribution, désormais renforcée par le Fare du réemploi. Enfin, la ressourcerie mène une mission de sensibilisation, accueillant scolaires, associations et habitants pour des visites et ateliers.
En un an de fonctionnement, la ressourcerie a collecté plus de 20 tonnes d’objets, dont trois tonnes de textiles. “On a valorisé plus de 40 % de ce qu’on a collecté, et seulement 6 % a dû être enfoui. Au lieu d’enfouir 20 tonnes, on en a enfoui 6 % [1,2 tonne, NRLR]”, se félicite Moea Pereyre.
Une vocation sociale et des projets à venir
Mais la ressourcerie est aussi une structure d’insertion par l’activité économique. Elle accueille des personnes éloignées de l’emploi, leur enseigne les savoir-faire techniques liés à la réparation et au tri, mais aussi les savoir-être nécessaires pour retrouver une stabilité professionnelle.
Jusqu’ici, la structure s’appuyait sur une vingtaine de stagiaires et contrats aidés, mais dès ce lundi, elle franchira un cap : “Aujourd’hui, on n’a pas de salarié. Mais ça se concrétise : cinq postes permanents vont être créés, une directrice, un conseiller d’insertion et trois encadrants techniques”, annonce Moea Pereyre.
Et l’aventure ne s’arrête pas là. La ressourcerie prépare aussi l’ouverture d’une salle dédiée à la menuiserie, un plateau technique bois qui permettra de développer de nouvelles compétences, en particulier pour les stagiaires intéressés par le travail du bois. “On attend que la commune libère un local, mais l’idée est d’élargir encore les filières que l’on propose”, précise Moea Pereyre.
Un réseau de ressourceries en construction
L’expérience de Mahina s’inscrit dans un projet plus large : la création d’un réseau polynésien de ressourceries. “Une ressourcerie toute seule, ce n’est pas viable. Je crois en la force du collectif. Ensemble, on peut changer les choses, mais tout seul, c’est compliqué”, insiste Moea Pereyre.
Un premier site a déjà vu le jour à Bora Bora il y a deux ans et demi. Une association locale y gère le dispositif avec l’appui technique et méthodologique de Mahina.
D’autres projets sont en gestation comme celui de Raiatea qui dispose d’un porteur de projet identifié. Nuku Hiva compte répondre à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé par le Pays et devrait solliciter l’appui du réseau. Moorea et Faa’a sont encore au stade de la réflexion.
À Punaauia, le maire a évoqué la création d’un espace de type ressourcerie adossé au futur centre de collecte.
Les difficultés rencontrées sont récurrentes : manque de moyens, absence de locaux adaptés, lenteurs administratives. “On peut démarrer dans des petits espaces, comme nous l’avons fait au début. Mais il faut des financements, car il faut des gens pour faire tourner la structure. C’est une nouvelle économie”, rappelle Moea Pereyre.
Pour elle, l’enjeu est clair : transformer le coût de gestion des déchets en valeur sociale et économique locale. “Au lieu de payer pour exporter nos déchets, on investit ici : on crée de l’emploi, une dynamique sociale et on redonne de la valeur à ce qui aurait été enfoui.”
L’expérience de Mahina s’inscrit dans un projet plus large : la création d’un réseau polynésien de ressourceries. “Une ressourcerie toute seule, ce n’est pas viable. Je crois en la force du collectif. Ensemble, on peut changer les choses, mais tout seul, c’est compliqué”, insiste Moea Pereyre.
Un premier site a déjà vu le jour à Bora Bora il y a deux ans et demi. Une association locale y gère le dispositif avec l’appui technique et méthodologique de Mahina.
D’autres projets sont en gestation comme celui de Raiatea qui dispose d’un porteur de projet identifié. Nuku Hiva compte répondre à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé par le Pays et devrait solliciter l’appui du réseau. Moorea et Faa’a sont encore au stade de la réflexion.
À Punaauia, le maire a évoqué la création d’un espace de type ressourcerie adossé au futur centre de collecte.
Les difficultés rencontrées sont récurrentes : manque de moyens, absence de locaux adaptés, lenteurs administratives. “On peut démarrer dans des petits espaces, comme nous l’avons fait au début. Mais il faut des financements, car il faut des gens pour faire tourner la structure. C’est une nouvelle économie”, rappelle Moea Pereyre.
Pour elle, l’enjeu est clair : transformer le coût de gestion des déchets en valeur sociale et économique locale. “Au lieu de payer pour exporter nos déchets, on investit ici : on crée de l’emploi, une dynamique sociale et on redonne de la valeur à ce qui aurait été enfoui.”






































