Tahiti, le 7 novembre 2025 – Le procès de l'homme de 21 ans qui a mortellement percuté le footballeur Eddy Kaspard le 14 août dernier à Paea s'est déroulé jeudi en présence de la famille de la victime. Le prévenu qui roulait sans permis, sous stupéfiants, et qui avait commis un délit de fuite, a été condamné à cinq ans de prison dont un avec sursis probatoire pendant deux ans.
Après avoir été renvoyé à plusieurs reprises, le procès d'un primo délinquant de 21 ans poursuivi pour avoir involontairement causé la mort du footballeur de l'AS Vénus, Eddy Kaspard, s'est ouvert jeudi devant le tribunal correctionnel. De nombreux proches de la victime étaient présents pour assister à l'audience.
L'accident s'était produit le 14 août dernier à l'aube à Paea. Sortant de sa servitude pour aller faire des courses au volant d'un SUV, le prévenu s'était engagé sur la route et n'avait pas vu le deux-roues d'Eddy Kaspard qui avait percuté l'avant du véhicule. Alors que la victime gisait au sol, le conducteur de la voiture avait contourné le corps pour prendre la fuite et se rendre chez un ami. Il avait finalement été interpellé à son domicile par les gendarmes. Dans le cadre de l'enquête, il avait été établi que l'auteur des faits tout comme la victime avaient pris la route sous paka et sans être titulaires du permis de conduire.
Manque d'empathie
A la barre du tribunal jeudi, le prévenu, un père de deux enfants sans emploi, s'est exprimé d'une voix quasiment inaudible en expliquant qu'il avait pris la fuite car il avait "paniqué" et qu'il était "choqué". L'homme a ensuite tenté de justifier son délit de fuite par le fait qu'il aurait été pris en chasse par deux scooters suite à l'accident. Face à cette nouvelle version, le président du tribunal lui a opposé ses propres déclarations en garde à vue puis les auditions des témoins directs du choc selon lesquels il avait délibérément contourné le corps pour s'enfuir.
Confronté à l'apparent manque d'empathie du prévenu, l'avocat de la famille du jeune footballeur a ensuite pris la parole pour évoquer le souvenir d'un homme "inséré", "très apprécié" qui avait fêté l'anniversaire de son fils la veille de son décès. Il a déploré que le mis en cause n'ait pas eu "un mot" lors de l'audience pour les proches de la victime, une famille très digne qui n'a pas souhaité s'exprimer.
Alors que plus de 30 personnes ont perdu la vie sur les routes du Fenua depuis le début de l'année, le procureur de la République a rappelé à l'aune de ses réquisitions que ces chiffres étaient "très alarmants". Avant de requérir cinq ans de prison dont un avec sursis, il a par ailleurs affirmé que la victime était "régulièrement engagée sur une voie prioritaire" et que la "collision n'était pas de son fait".
Constitué pour la défense du prévenu, Me John Tefan a entamé sa plaidoirie en affirmant qu'il "partageait la douleur" de la famille d'Eddy Kaspard. Reconnaissant qu'il n'y avait pas de débat sur la culpabilité de son client, il a cependant assuré que ce dernier devrait "porter ce lourd fardeau" et "cette culpabilité d'avoir ôté la vie de quelqu'un".
Après avoir été renvoyé à plusieurs reprises, le procès d'un primo délinquant de 21 ans poursuivi pour avoir involontairement causé la mort du footballeur de l'AS Vénus, Eddy Kaspard, s'est ouvert jeudi devant le tribunal correctionnel. De nombreux proches de la victime étaient présents pour assister à l'audience.
L'accident s'était produit le 14 août dernier à l'aube à Paea. Sortant de sa servitude pour aller faire des courses au volant d'un SUV, le prévenu s'était engagé sur la route et n'avait pas vu le deux-roues d'Eddy Kaspard qui avait percuté l'avant du véhicule. Alors que la victime gisait au sol, le conducteur de la voiture avait contourné le corps pour prendre la fuite et se rendre chez un ami. Il avait finalement été interpellé à son domicile par les gendarmes. Dans le cadre de l'enquête, il avait été établi que l'auteur des faits tout comme la victime avaient pris la route sous paka et sans être titulaires du permis de conduire.
Manque d'empathie
A la barre du tribunal jeudi, le prévenu, un père de deux enfants sans emploi, s'est exprimé d'une voix quasiment inaudible en expliquant qu'il avait pris la fuite car il avait "paniqué" et qu'il était "choqué". L'homme a ensuite tenté de justifier son délit de fuite par le fait qu'il aurait été pris en chasse par deux scooters suite à l'accident. Face à cette nouvelle version, le président du tribunal lui a opposé ses propres déclarations en garde à vue puis les auditions des témoins directs du choc selon lesquels il avait délibérément contourné le corps pour s'enfuir.
Confronté à l'apparent manque d'empathie du prévenu, l'avocat de la famille du jeune footballeur a ensuite pris la parole pour évoquer le souvenir d'un homme "inséré", "très apprécié" qui avait fêté l'anniversaire de son fils la veille de son décès. Il a déploré que le mis en cause n'ait pas eu "un mot" lors de l'audience pour les proches de la victime, une famille très digne qui n'a pas souhaité s'exprimer.
Alors que plus de 30 personnes ont perdu la vie sur les routes du Fenua depuis le début de l'année, le procureur de la République a rappelé à l'aune de ses réquisitions que ces chiffres étaient "très alarmants". Avant de requérir cinq ans de prison dont un avec sursis, il a par ailleurs affirmé que la victime était "régulièrement engagée sur une voie prioritaire" et que la "collision n'était pas de son fait".
Constitué pour la défense du prévenu, Me John Tefan a entamé sa plaidoirie en affirmant qu'il "partageait la douleur" de la famille d'Eddy Kaspard. Reconnaissant qu'il n'y avait pas de débat sur la culpabilité de son client, il a cependant assuré que ce dernier devrait "porter ce lourd fardeau" et "cette culpabilité d'avoir ôté la vie de quelqu'un".
































