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2 ans ferme pour les agresseurs de la plage du Radisson


Un mandat d'arrêt a été prononcé contre l'un des prévenus qui n'a pas jugé bon de se déplacer ce mardi au tribunal.
Un mandat d'arrêt a été prononcé contre l'un des prévenus qui n'a pas jugé bon de se déplacer ce mardi au tribunal.
PAPEETE, le 23 mai 2017 - L'agression violente et gratuite d'un quadragénaire sans histoire par quatre jeunes fumeurs de joints avait ému la population au moment des faits, en juillet 2014 à Arue. Trois ans plus tard, ses agresseurs ont finalement été condamnés ce mardi.


Deux des quatre délinquants impliqués dans ce passage à tabac gratuit ont écopé ce mardi de 2 ans de prison ferme chacun. Le tribunal correctionnel a décerné un mandat de dépôt contre le premier qui comparaissait détenu, un mandat d'arrêt a été délivré contre le second qui n'a même pas jugé bon de se présenter à l'audience pour répondre de son geste.

L'agression s'était produite un dimanche de juillet 2014, du côté de la plage Lafayette vers l'hôtel Radisson à Arue. La victime, un homme de 41 ans, se baladait tranquillement sur le sable quand elle a eu le malheur de croiser la route de quatre fumeurs de joints qui passaient le temps du côté des installations du restaurant le Beach House. Il n'aura pas fallu beaucoup plus qu'un échange de regards et quelques mots pour que les quatre loustics, âgés de 17 à 19 ans, fondent littéralement sur le malheureux. Ils en profiteront pour lui voler son sac et son téléphone portable avant de prendre la fuite puis d'être interpellés par les gendarmes quelques jours plus tard.

La victime avait encaissé un violent coup de poing au visage, lui fracturant l'arcade sourcilière, avant de se faire rouer de coups au sol alors qu'il tentait péniblement de se relever. Les agresseurs lui avaient aussi fracturé le bras dans la bagarre. Il avait fallu l'intervention d'un employé de l'hôtel pour mettre la victime à l'abri, sans quoi "l'issue de cette agression aurait pu être bien pire", a souligné le président du tribunal aujourd'hui à l'audience.

"Vas-y, fini le !"

Seul à répondre des faits trois ans après l'agression, l'un des quatre prévenus, à la carrure plutôt athlétique, ne semble pas vraiment prendre la mesure de ce qui lui est passé par la tête ce jour-là. Ecroué, il reconnait les faits, rigole dans le box avec deux autres co-détenus en attente eux-aussi de leur jugement dans un dossier de cambriolages. "Il nous a provoqué…", indique tout simplement le jeune homme sans plus de précisions en évoquant l'attitude de la victime le jour des faits. Un homme de 41 ans sans histoire, seul contre quatre jeunes…

"La scène a été particulièrement violente", s'est chargé de lui rappeler le représentant du ministère public, qui n'apprécie pas cette "minimisation des faits" : "Il y a tout de même eu 21 jours d'incapacité totale de travail (ITT), ce sont des violences gratuites. L'un d'eux a même lancé : "Vas-y, fini le !". Heureusement qu'il y a eu l'intervention d'un employé du Radisson qui a permis à la victime de se réfugier dans un local".

Deux des trois prévenus étaient en état de récidive légale de vols, vols avec violence, avec un casier judiciaire comportant déjà une dizaine de condamnations pour le plus chargé de la bande.


Rédigé par Raphaël Pierre le Mardi 23 Mai 2017 à 14:20 | Lu 6241 fois