Remorquée entre dimanche après-midi et lundi matin, la conduite a été coulée sur la zone technique “est” (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 13 octobre 2025 - Les quatre conduites du système de pompage et de rejet d’eau de mer rejoignent progressivement la zone biomarine Aruhotu. Une première canalisation de 300 mètres a été transférée de la baie de Phaëton vers Faratea, où elle a été immergée ce lundi au niveau de l’une des deux zones techniques. Un second tuyau de 700 mètres doit suivre, tandis que les deux restants devraient être transférés en début d’année prochaine. Pour la DRM, ces travaux maritimes constituent une “étape-clé” dans la construction du lotissement aquacole.
Assemblées et stockées dans la baie de Phaëton, les quatre canalisations – deux rejets de 300 mètres et deux pompages de 700 mètres – sont destinées à la zone biomarine Aruhotu de Faratea. Après neuf mois de patience dans l’attente d’un remorqueur, un premier tuyau a été transféré par voie maritime entre dimanche après-midi et lundi matin. Cette opération a été assurée par le SRTM Pacifico Emile Viratelle, acheté en Nouvelle-Calédonie par la société GL Constructions, en charge des travaux maritimes. Le puissant navire est assisté par deux barges, dont une équipée d’une grue, et plusieurs bateaux de support.
“Pour le transfert, il se déplace à trois nœuds, c’est-à-dire lentement. Le premier trajet s’est bien passé, sans trop de houle et de vent. Ça avance plutôt bien”, remarque Maxim Peveri, chargé d’opérations à Grands Projets de Polynésie (G2P), maître d’ouvrage délégué, tandis que la maîtrise d’ouvrage est pilotée par la Direction des ressources marines (DRM). Le vent s’est renforcé dans la matinée, mais la manœuvre a pu se poursuivre.
Assemblées et stockées dans la baie de Phaëton, les quatre canalisations – deux rejets de 300 mètres et deux pompages de 700 mètres – sont destinées à la zone biomarine Aruhotu de Faratea. Après neuf mois de patience dans l’attente d’un remorqueur, un premier tuyau a été transféré par voie maritime entre dimanche après-midi et lundi matin. Cette opération a été assurée par le SRTM Pacifico Emile Viratelle, acheté en Nouvelle-Calédonie par la société GL Constructions, en charge des travaux maritimes. Le puissant navire est assisté par deux barges, dont une équipée d’une grue, et plusieurs bateaux de support.
“Pour le transfert, il se déplace à trois nœuds, c’est-à-dire lentement. Le premier trajet s’est bien passé, sans trop de houle et de vent. Ça avance plutôt bien”, remarque Maxim Peveri, chargé d’opérations à Grands Projets de Polynésie (G2P), maître d’ouvrage délégué, tandis que la maîtrise d’ouvrage est pilotée par la Direction des ressources marines (DRM). Le vent s’est renforcé dans la matinée, mais la manœuvre a pu se poursuivre.
Transfert et immersion
“La conduite est placée dans un canal creusé en amont, puis elle est remplie d’eau pour être coulée de la terre vers le large. Un plongeur guide les opérations pour positionner la canalisation. On a volontairement commencé par la plus courte pour permettre aux équipes de tout bien prendre en main pour la suite”, précise l’ingénieur. Immergés entre 3 et 35 mètres de profondeur, ces tuyaux permettront d’alimenter en eau de mer les projets retenus dans le cadre du développement de plusieurs filières (crevettes, holothuries, bénitiers, huîtres) et de procéder au renouvellement des eaux d’élevage selon un cahier des charges strict.
Des précautions environnementales sont également mises en avant lors des travaux d’installation des canalisations : “Les études réalisées en amont nous ont permis de choisir les sites les moins sensibles au niveau des coraux. On a aussi déplacé des patates de corail. Un suivi est prévu avec plusieurs bureaux d’études. Pareil pour les baleines : le suivi interviendra lors du retrait des palplanches à l’issue du remblai qui va être bruyant, avec des observateurs de Sensea pour signaler la présence d’une baleine et la mise en œuvre de mesures contraignantes pour les entreprises”.
En deux temps
Deux zones techniques, l’une à l’est côté Tautira, l’autre à l’ouest côté Faratea, vont recevoir chacune un tuyau de pompage et un tuyau de rejet. La zone “est” sera la première équipée avec le transfert du second tuyau prévu d’ici la semaine prochaine, sous réserve de conditions météorologiques favorables. Le temps de finaliser ces travaux et de préparer la zone “ouest”, les transferts suivants ne devraient pas intervenir avant environ trois mois, soit le début de l’année prochaine. Des avis aux navigateurs seront publiés avant chaque intervention pour informer les usagers.
Le chantier d’aménagement se poursuit en mer et à terre pour un montant total de 3,6 milliards de francs, l’objectif pour le Pays étant de passer le relais aux investisseurs privés courant 2026.
Guillaume Raynal, responsable des aménagements à la DRM : “C’est le cœur du projet”
“La mise en place de ces canalisations, c’est vraiment une étape-clé : c’est le cœur du projet de lotissement aquacole. Ça nous permet de continuer à travailler sur la concrétisation de toutes les installations à terre et de pouvoir indiquer aux fermiers qui vont exploiter ces surfaces qu’ils auront de l’eau de mer pour leurs futures installations. On est beaucoup plus serein pour la suite du projet, qui avance. Le planning prévisionnel table sur le début du deuxième semestre 2026 pour la livraison des lots aux acteurs privés, afin qu’ils puissent à leur tour commencer leurs travaux.”





































