Tahiti, le 13 octobre 2025 - L’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection a publié ce lundi son dernier bilan de la surveillance de la radioactivité en Polynésie française sur les années 2023-2024. Créée en janvier 2025, l’ASNR est l’autorité administrative indépendante chargée de contrôler, au nom de l’État, les activités nucléaires civiles en France.
Ces deux dernières années, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a effectué des prélèvements sur les denrées alimentaires (boissons, viandes, légumes feuilles, légumes fruits, légumes racines, fruits, poissons pélagiques, poissons de lagon, bénitiers), complétés par des produits importés (lait, viande d’agneau, viande de bœuf et riz), provenant des sept îles représentatives des cinq archipels de la Polynésie française et faisant l’objet d’un suivi régulier (Tahiti, Maupiti, Hao, Rangiroa, Hiva Oa, Mangareva et Tubuai) et de deux îles supplémentaires : Takapoto et Bora-Bora. La plupart des échantillons ont été transmis au Laboratoire d’étude et de suivi de l’environnement (Lese). Les prélèvements d’aérosols de l’air, d’eau de mer, et d’eau de pluie ont, pour leur part, été effectués à Tahiti par le Lese.
Comme attendu, le rapport explique que “les niveaux de radioactivité artificielle sont dans la continuité de ceux des années antérieures ; ils se situent à un niveau très bas”. Cette radioactivité résiduelle est essentiellement attribuable au césium 137 (137Cs). “Pour de nombreuses denrées, les concentrations de 137Cs sont aujourd’hui trop faibles pour être mesurées (inférieures aux seuils de décision des appareils de mesure) malgré la mise en œuvre de moyens parmi les plus performants”, poursuit le rapport.
Cependant, en raison d’un nouveau procédé du calcul de dose pour le radon, la dose efficace annuelle pour les adultes polynésiens résultant de toutes les sources de rayonnement, naturelles et artificielles, est estimée autour de 1,7 millisievert (mSv) pour les adultes vivant à Tahiti, hors exposition médicale contre 1,4 mSv/an les années passées. En effet, “depuis les années 2010, des études scientifiques suggèrent un niveau de radiotoxicité de ce gaz radioactif naturel plus élevé que les estimations antérieures, ce qui a conduit la réglementation française à introduire un nouveau coefficient de dose pour le radon”, précise l’ASNR.
“La dose efficace annuelle est quasi-totalement attribuable au rayonnement cosmique et aux éléments radioactifs naturels, moins de 0,1% étant dû à la radioactivité d’origine artificielle résultant des essais nucléaires français et internationaux”, poursuit le rapport qui stipule, comme les années précédentes, que “la radioactivité naturelle pour un adulte polynésien est inférieure à la dose efficace annuelle moyenne à l’échelle mondiale, estimée à 3 mSv”.
Ces deux dernières années, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a effectué des prélèvements sur les denrées alimentaires (boissons, viandes, légumes feuilles, légumes fruits, légumes racines, fruits, poissons pélagiques, poissons de lagon, bénitiers), complétés par des produits importés (lait, viande d’agneau, viande de bœuf et riz), provenant des sept îles représentatives des cinq archipels de la Polynésie française et faisant l’objet d’un suivi régulier (Tahiti, Maupiti, Hao, Rangiroa, Hiva Oa, Mangareva et Tubuai) et de deux îles supplémentaires : Takapoto et Bora-Bora. La plupart des échantillons ont été transmis au Laboratoire d’étude et de suivi de l’environnement (Lese). Les prélèvements d’aérosols de l’air, d’eau de mer, et d’eau de pluie ont, pour leur part, été effectués à Tahiti par le Lese.
Comme attendu, le rapport explique que “les niveaux de radioactivité artificielle sont dans la continuité de ceux des années antérieures ; ils se situent à un niveau très bas”. Cette radioactivité résiduelle est essentiellement attribuable au césium 137 (137Cs). “Pour de nombreuses denrées, les concentrations de 137Cs sont aujourd’hui trop faibles pour être mesurées (inférieures aux seuils de décision des appareils de mesure) malgré la mise en œuvre de moyens parmi les plus performants”, poursuit le rapport.
Cependant, en raison d’un nouveau procédé du calcul de dose pour le radon, la dose efficace annuelle pour les adultes polynésiens résultant de toutes les sources de rayonnement, naturelles et artificielles, est estimée autour de 1,7 millisievert (mSv) pour les adultes vivant à Tahiti, hors exposition médicale contre 1,4 mSv/an les années passées. En effet, “depuis les années 2010, des études scientifiques suggèrent un niveau de radiotoxicité de ce gaz radioactif naturel plus élevé que les estimations antérieures, ce qui a conduit la réglementation française à introduire un nouveau coefficient de dose pour le radon”, précise l’ASNR.
“La dose efficace annuelle est quasi-totalement attribuable au rayonnement cosmique et aux éléments radioactifs naturels, moins de 0,1% étant dû à la radioactivité d’origine artificielle résultant des essais nucléaires français et internationaux”, poursuit le rapport qui stipule, comme les années précédentes, que “la radioactivité naturelle pour un adulte polynésien est inférieure à la dose efficace annuelle moyenne à l’échelle mondiale, estimée à 3 mSv”.
Résultats non quantifiables
Depuis près de 40 ans que les analyses sont réalisées en Polynésie française, l’ASNR fait le constat que “pour une proportion relativement importante d’échantillons les teneurs en 137Cs ne sont plus quantifiables malgré les protocoles d’analyse les plus performants dans le domaine de la mesure des traces”.
Toujours selon le rapport, la teneur en césium 137 témoigne “de faible persistance de la radioactivité introduite dans la haute atmosphère lors d’essais aériens d’armes nucléaires et de la remise en suspension de poussières radioactives déposées au sol”. Les résultats n’excèdent pas 0,12 microbecquerel par mètre cube (μBq/m3) à Tahiti, identiques à celles relevées les années passées et en baisse constante depuis 1970. Des données si faibles que de nouveaux appareils métrologiques ont dû être mis en œuvre pour les calculer.
Ces mêmes relevés atmosphériques ont été réalisés en mer, pour des résultats équivalents en matière de baisse des seuils de Cesium 137 depuis 1982, mais aussi dans l’eau de pluie pour un résultat nul. En effet, le rapport de l’ASNR explique que les mesures “d’eau de pluie prélevés à Vairao en 2023 et 2024 sont trop faibles pour être quantifiées”.
Toujours selon le rapport, la teneur en césium 137 témoigne “de faible persistance de la radioactivité introduite dans la haute atmosphère lors d’essais aériens d’armes nucléaires et de la remise en suspension de poussières radioactives déposées au sol”. Les résultats n’excèdent pas 0,12 microbecquerel par mètre cube (μBq/m3) à Tahiti, identiques à celles relevées les années passées et en baisse constante depuis 1970. Des données si faibles que de nouveaux appareils métrologiques ont dû être mis en œuvre pour les calculer.
Ces mêmes relevés atmosphériques ont été réalisés en mer, pour des résultats équivalents en matière de baisse des seuils de Cesium 137 depuis 1982, mais aussi dans l’eau de pluie pour un résultat nul. En effet, le rapport de l’ASNR explique que les mesures “d’eau de pluie prélevés à Vairao en 2023 et 2024 sont trop faibles pour être quantifiées”.
Et dans les aliments ?
Pour les besoins de son étude, l’autorité de sûreté nucléaire a fait des prélèvements sur 34 types de denrées alimentaires issues des milieux marin et terrestre dans neuf îles de Polynésie française en 2023 et 2024. Au total, 302 prélèvements dont dix de produits importés ont été effectués ces deux années. Tous les échantillons ont été mesurés par spectrométrie gamma.
Dans le milieu marin, poissons du large, poissons de lagon et bénitiers, les relevés en 137Cs “sont dans la continuité des résultats obtenus les années précédentes et restent assez homogènes, entre 0,09 et 0,30 Bq par kilogramme de matière fraiche, le maximum étant mesuré dans un thazard provenant de Hao”, détaille le rapport qui constate donc la même diminution depuis 1998.
Pour le milieu terrestre, ces mêmes relevés indiquent sensiblement les mêmes résultats. Le lait de vache local indique une teneur en 137Cs très légèrement supérieur à celui importé de Nouvelle-Zélande ou de métropole. Seule la viande, sur la période 2023-2024, présente des concentrations de 137Cs “les plus élevées parmi l’ensemble des denrées”, en particulier celle de bœuf du plateau de Taravao avec un maximum de 7,09 Bq/kg frais en 2023.
Enfin, côté légumes et fruits, “le 137Cs n’a été détecté que dans la moitié des échantillons” avec des concentrations restant inférieures à un Bq/kg de pulpe fraiche, sauf dans les cas d’un chou de Tubuai, d’une salade de Hiva Oa et de deux cocos de Rangiroa. “Les concentrations sont depuis plusieurs années plus faibles que celles qui étaient observées jusqu’au début des années 1990”, note le rapport.
En résumé, l’exposition ambiante de la population, essentiellement d’origine naturelle (rayonnements cosmiques et telluriques) reste faible. La contribution d’origine artificielle (essais nucléaires) reste aussi “très faible” conclut le rapport. “Cette contribution est estimée inférieure à 0,001 mSv/an pour l’île de Tahiti sur la base des concentrations de ce radionucléide mesurées dans les sols. Hors expositions médicales, la dose efficace totale, somme des trois composantes, irradiation externe, inhalation et ingestion, est estimée à 1,7 mSv par an pour la population adulte vivant sur Tahiti. Cette exposition est quasi-totalement (99,9%) attribuable à la radioactivité naturelle. “L’exposition moyenne d’un adulte polynésien à la radioactivité environnementale est ainsi plus faible que la moyenne mondiale qui est estimée à 3 mSv hors exposition médicale.”
Dans le milieu marin, poissons du large, poissons de lagon et bénitiers, les relevés en 137Cs “sont dans la continuité des résultats obtenus les années précédentes et restent assez homogènes, entre 0,09 et 0,30 Bq par kilogramme de matière fraiche, le maximum étant mesuré dans un thazard provenant de Hao”, détaille le rapport qui constate donc la même diminution depuis 1998.
Pour le milieu terrestre, ces mêmes relevés indiquent sensiblement les mêmes résultats. Le lait de vache local indique une teneur en 137Cs très légèrement supérieur à celui importé de Nouvelle-Zélande ou de métropole. Seule la viande, sur la période 2023-2024, présente des concentrations de 137Cs “les plus élevées parmi l’ensemble des denrées”, en particulier celle de bœuf du plateau de Taravao avec un maximum de 7,09 Bq/kg frais en 2023.
Enfin, côté légumes et fruits, “le 137Cs n’a été détecté que dans la moitié des échantillons” avec des concentrations restant inférieures à un Bq/kg de pulpe fraiche, sauf dans les cas d’un chou de Tubuai, d’une salade de Hiva Oa et de deux cocos de Rangiroa. “Les concentrations sont depuis plusieurs années plus faibles que celles qui étaient observées jusqu’au début des années 1990”, note le rapport.
En résumé, l’exposition ambiante de la population, essentiellement d’origine naturelle (rayonnements cosmiques et telluriques) reste faible. La contribution d’origine artificielle (essais nucléaires) reste aussi “très faible” conclut le rapport. “Cette contribution est estimée inférieure à 0,001 mSv/an pour l’île de Tahiti sur la base des concentrations de ce radionucléide mesurées dans les sols. Hors expositions médicales, la dose efficace totale, somme des trois composantes, irradiation externe, inhalation et ingestion, est estimée à 1,7 mSv par an pour la population adulte vivant sur Tahiti. Cette exposition est quasi-totalement (99,9%) attribuable à la radioactivité naturelle. “L’exposition moyenne d’un adulte polynésien à la radioactivité environnementale est ainsi plus faible que la moyenne mondiale qui est estimée à 3 mSv hors exposition médicale.”





































