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​Le Medef demande la réouverture des frontières maritimes à l'Etat


Tahiti, le 2 mai 2021 – Le Medef de Polynésie française demande à l'Etat de "reconsidérer" la situation des frontières maritimes fermées depuis le 3 février au fenua, estimant que plus aucune mesure sanitaire ne justifie de faire perdurer cette interdiction.
 
Dans un courrier adressé vendredi au ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, le président du Medef de Polynésie française, Frédéric Dock, demande la réouverture des frontières maritimes au fenua. En effet, les frontières maritimes sont fermées depuis le 3 février dernier et ne profitent pour l'instant pas de la stratégie d'ouverture partielle des frontières internationales à compter du 1er mai. "C'est ainsi que sur la cinquantaine de yachts de grande plaisance attendue chaque année en haute saison d'avril à septembre, toutes les demandes d'entrées sont pour l'instant refusées", écrit le président du Medef, qui précise qu'à ce jour une quinzaine de yachts sont en attente de venir de Nouvelle-Zélande (pourtant Covid-free) et une dizaine de la côte ouest américaine (pourtant rouverte au plan aérien à la Polynésie).
 
Le premier argument avancé par le Medef est économique. Les revenus touristiques engendrés par cette activité s'élèvent à 3 milliards de Fcfp par an pour le fenua. L'objectif est donc de lancer sans délai la saison 2021 des grands yachts "pour assurer un revenu minimum à plus d'une cinquantaine de PME polynésiennes". Le second argument est sanitaire. Aucun cas de Covid n'a été importé dans la période du 15 juillet 2020 au 3 février 2021 par voie maritime. D'une part, parce que le temps passé en mer est généralement supérieur à la quarantaine exigée localement. D'autre part, selon le Medef, parce que les propriétaires de ces yachts ou navires tiendraient des exigences sanitaires supérieures à celles imposées par les autorités polynésiennes : "équipages confinés à bord, tests à bord, quarantaine à terre…"
 
"A notre sens, aucune mesure sanitaire ou à caractère impérieuse ne justifie de faire perdurer cette interdiction", conclut Frédéric Dock, qui sollicite donc la "bienveillance" du ministre attendu vendredi à l'aéroport de Tahiti-Faa'a pour huit jours de visite officielle. Avec peut-être quelques annonces en poche…
 

Rédigé par Antoine Samoyeau le Dimanche 2 Mai 2021 à 14:13 | Lu 2010 fois