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​Trois projets culturels pour Opunohu


Moorea, le 22 décembre 2020 - L’association Taū Pi’i Taumata Fee Fa’a Tupu Hau mène trois projets culturels phares de la vallée d’Opunohu : le  sentier des anguilles, le sentier des ‘uru ainsi que le refuge Fare Aru pour les randonneurs. A l’aube de cette année 2021, ses membres ont voulu faire un point sur ces projets. Ils en profitent pour appeler toutes les associations à les rejoindre afin de les concrétiser.
 
Lors des réunions publiques tenues dans le cadre du projet INitiative des TErritoires pour la Gestion Régionale de l’Environnement (Integre) avec les habitants de Papetoai en 2017, trois projets étaient  ressortis des discussions : le sentier de découverte des anguilles dans la rivière d’Opunohu, le sentier des uru (peho ‘uru) dans la vallée d’Opunohu ainsi que la construction d’un refuge Fare Aru pour les randonneurs de cette vallée. Pour le sentier des anguilles, une étude d’identification des différentes espèces présentes aux abords de la rivière a été réalisée récemment par la société Fenua Environnement. Les informations récoltées seront utilisées prochainement, en partenariat avec l’écomusée  Fare Natura, pour rédiger le contenu des différents panneaux du sentier. Ceux-ci seront implantés de manière à informer les visiteurs. Une étude d’aménagement de la berge est prévue pour l’année prochaine. Ce n’est qu'après celle-ci que l’association Taū Pi’i Taumata Fee Fa’a Tupu Hau fera appel aux associations d’insertion de Moorea afin de réaliser les travaux de nettoyage et d’aménagement. À noter que ce projet des anguilles va se concrétiser avec la participation financière de Pew, de Rescue ainsi que Électricité de Tahiti (EDT).

​Un moyen de transmission des connaissances sur les plantes endémiques


Concernant le projet Peho uru, 52 espèces rares de ‘uru ainsi qu’une vingtaine de variétés de bananiers ont été plantées, début 2018, à chaque début de période de la levée de pléiades Matarii i Nia. Ceux-ci sont actuellement visibles le long chemin menant au site Maraamu. L’objectif pour les prochains mois est de retrouver et de planter les 140 espèces d’arbre à pain décrits dans les écrits historiques ainsi que d’autres plantes endémiques du fenua. Certains panneaux d’informations ont déjà été implantés avec la participation financière du Pays. Léon Harehoe, membre de l’association, lance un appel à tous les habitants de la Polynésie française qui possèdent des variétés de ‘uru ainsi que des plantes endémiques, à se rapprocher de lui. Toutes les associations (culturelles, environnementales ou autres) du fenua désireuses de contribuer à la réalisation de ce sentier de plantes endémiques sont les bienvenues. C’est par exemple l’association Te U’i Rau qui s’est portée volontaire récemment pour y planter des arbres fruitiers ainsi que du pandanus.  "L’idée est que ce sentier puisse être un moyen de transmission des connaissances sur les plantes endémiques pour les écoles, la population ainsi que les touristes" explique Léon Harehoe.

​Enseigner aux jeunes à construire des fare


Pour le troisième projet, le site de refuge Fare Aru, les membres de l’association Taū Pi’i Taumata Fee Fa’a Tupu Hau attendent les autorisations officielles du Pays pour pouvoir lancer la construction des fare sur le site Maraamu. Ce projet sera réalisé en  partenariat avec le  Service du tourisme et la Direction de l’agriculture. Ce site, qui se situe en bas du mont Tohiea et sur le sentier de randonnée  menant au col des Trois Cocotiers, donnera une belle vue du mont Rotui aux randonneurs. Les éléments du projet de refuge, notamment les aménagements, la dimension et le nombre de fare, sont toutefois encore à définir. Mais là encore, l’idée pour l’association est, une fois les autorisations obtenues, de faire appel aux associations d’insertion de l’île sœur pour commencer les chantiers de construction. L’objectif étant notamment "de donner du travail aux jeunes de l’île et de leur enseigner à construire des fare". Katia Patry, la trésorière de l’association, insiste : "On voudrait que les associations d’insertion fassent les différents travaux pour ces trois projets. Cela va permettre de donner du travail aux jeunes. Notre rôle est justement de monter les dossiers et de trouver des financements pour les faire travaille" explique-t-elle, avant d’ajouter que "ces projets vont créer des emplois et vont donner plus de choix aux touristes sur les visites à faire dans la vallée d’Opunohu. Cela sera aussi un moyen de partager la culture polynésienne avec les touristes et la population".

Rédigé par Toatane Rurua le Mardi 22 Décembre 2020 à 10:55 | Lu 15882 fois