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​Municipales : L’interpellation verte de la Fape aux candidats


Tahiti, le 4 mars 2020 - La Fédération des associations de protection de l’Environnement (Fape) Te Ora Naho interpelle les candidats aux élections municipales sur leurs ambitions environnementales. A quelques jours du premier tour de scrutin, la fédération propose cinq objectifs pour une transition économique et solidaire.
 
A quelques jours du premier tour de scrutin des élections municipales, la Fédération des associations de protection de l’Environnement (Fape) Te Ora Naho s’immisce dans le débat public en interpellant les candidats sur leurs ambitions écologiques à l’échelle locale.

"C’est peut-être un peu tard, reconnait Winiki Sage, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire". Le président de la Fape insiste : "Sans aucune étiquette, bleue, jaune, orange, noire, rouge (…) si demain les maires ne prenaient que 10% de nos idées, on serait les plus heureux." Il a animé une conférence de presse, mercredi matin, pour exposer les cinq objectifs que la fédération propose aux candidats de se fixer pour engager les collectivités locales polynésiennes dans une transition économique et solidaire : Agir contre le changement climatique par une politique d’urbanisation et de protection de l’environnement adaptée ; Agir pour l’autonomie alimentaire en facilitant l’accès à la terre ;  Agir pour l’autonomie énergétique ; Améliorer le cadre de vie ; Lutter contre la pauvreté en association avec le monde associatif.

"L’environnement, tout le monde en parle. Tout le monde dit que c’est bien. Ensuite, lorsqu’il faut concrétiser les choses, c’est beaucoup plus difficile. On a bien le sentiment qu’il est facile de critiquer et que lorsque l’on est aux manettes, tout devient plus compliqué. Mais il y a des actions simples et évidentes à faire", a-t-il plaidé mercredi.

Un recueil des propositions pour les municipales que défend la Fédération des associations de protections de l’environnement est en cours de diffusion aux candidats en lice pour le scrutin des 15 et 22 mars. "On en a déjà rencontré un certain nombre. Mais en toute humilité, on veut vraiment apporter notre pierre à la construction d’une réflexion qui permette de rendre nos communes plus écologiques. C’est une ambition légitime de la part de notre fédération. Nous avons la chance de voir arriver aujourd’hui des jeunes qui veulent construire. Les projets qu’ils mettent en place démarreront avec le soutien des communes", explique le président de la Fédération des associations de protection de l’Environnement Te Ora Naho.

"Ce que l’on veut c’est interpeller. Dire que nos propositions sont dans les compétences des élus communaux et pourraient pour certaines être mises en œuvre rapidement."

Te Ora Naho regroupe aujourd’hui 35 associations dont l’objet est de promouvoir des projets en lien avec la préservation du milieu naturel et compte près de 2500 membres, et autant d’électeurs potentiels, répartis dans les cinq archipels de Polynésie française.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 4 Mars 2020 à 11:29 | Lu 2430 fois