Tahiti le 19 août 2025. Les élus des Raromatai réfléchissent à demander à l'Etat leur passage en collectivité territoriale, avec un statut à l'image de celui de Saint-Barthélemy.
Dans la prolongation de la demande des élus d’obtenir plus d’autonomie et de compétences au sein de la Polynésie française avec la modification de l’article 43.2 du statut d’autonomie, dossier porté à Paris par Nicole Sanquer pour l’Assemblée nationale et Lana Tetuanui et Teva Rohfritsch pour le Sénat, et malgré un avis négatif de la majorité à l’assemblée de la Polynésie française imposé par Moetai Brotherson, les élus des Raromatai continuent de tirer sur la corde institutionnelle pour se délier financièrement du Pays.
Tahiti Infos s’est procuré cette semaine un document de travail qui circule entre les maires des différentes communes des Îles Sous-le-Vent, qui sera adressé au ministre des Outre-mer, Manuel Valls, demandant à transformer l’archipel des Raromatai en collectivité territoriale constituée à l'intérieur de la collectivité d'outre-mer de la Polynésie française. "Un statut que l’on aimerait, dans l’idée, inspiré de celui de Saint-Barthélemy", nous confirmait ce mardi un élu.
La décision aurait été prise récemment, à l’occasion de la rencontre de tous les maires des Îles Sous-le-Vent lors du Heiva i Raiatea. Plusieurs déclencheurs auraient poussé les maires à défendre cette idée. Le refus du gouvernement de voir évoluer le statut des communes, la difficulté pour ces dernières de porter des projets sociaux et touristiques, culturels, et la proposition de loi de Pays à venir concernant la taxe de séjour des touristes.
"Des projets, nous en avons des brouettes pleines", poursuit cet élu. "Mais depuis trois ans, rien ne bouge. Nous avons même l’idée de transformer l’aéroport de Raiatea et aéroport régional, capable d’accueillir des avions de plus grande capacité. Air Alaska serait intéressé pour faire une ligne vers l’île de Pâques… La Nouvelle-Zélande pourrait être aussi intéressée pour une ligne directe", poursuit-il.
Dans la prolongation de la demande des élus d’obtenir plus d’autonomie et de compétences au sein de la Polynésie française avec la modification de l’article 43.2 du statut d’autonomie, dossier porté à Paris par Nicole Sanquer pour l’Assemblée nationale et Lana Tetuanui et Teva Rohfritsch pour le Sénat, et malgré un avis négatif de la majorité à l’assemblée de la Polynésie française imposé par Moetai Brotherson, les élus des Raromatai continuent de tirer sur la corde institutionnelle pour se délier financièrement du Pays.
Tahiti Infos s’est procuré cette semaine un document de travail qui circule entre les maires des différentes communes des Îles Sous-le-Vent, qui sera adressé au ministre des Outre-mer, Manuel Valls, demandant à transformer l’archipel des Raromatai en collectivité territoriale constituée à l'intérieur de la collectivité d'outre-mer de la Polynésie française. "Un statut que l’on aimerait, dans l’idée, inspiré de celui de Saint-Barthélemy", nous confirmait ce mardi un élu.
La décision aurait été prise récemment, à l’occasion de la rencontre de tous les maires des Îles Sous-le-Vent lors du Heiva i Raiatea. Plusieurs déclencheurs auraient poussé les maires à défendre cette idée. Le refus du gouvernement de voir évoluer le statut des communes, la difficulté pour ces dernières de porter des projets sociaux et touristiques, culturels, et la proposition de loi de Pays à venir concernant la taxe de séjour des touristes.
"Des projets, nous en avons des brouettes pleines", poursuit cet élu. "Mais depuis trois ans, rien ne bouge. Nous avons même l’idée de transformer l’aéroport de Raiatea et aéroport régional, capable d’accueillir des avions de plus grande capacité. Air Alaska serait intéressé pour faire une ligne vers l’île de Pâques… La Nouvelle-Zélande pourrait être aussi intéressée pour une ligne directe", poursuit-il.
Une histoire de cohérence
Le courrier que les Tavana des Raromatai se passent de main en main avant envoi au ministère des Outre-mer, pourrait être envoyé peu avant, ou peu après, les discussions sur l’article 43.2 du statut à Paris. Il pourrait aussi être porté lors du prochain congrès des maires le 17 novembre au Palais des congrès d'Issy-les-Moulineaux puis du 18 au 20 novembre au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris.
"Le territoire de la Polynésie française est vaste comme l'Europe et pourtant son administration est simplement déconcentrée. Certes, les communes constituent bien le premier échelon de la décentralisation mais il apparaît que ces collectivités territoriales ne constituent pas l’espace le plus adéquat pour la mise en œuvre de certaines compétences qui nécessitent la mutualisation des moyens humains et financiers tels que par exemple, le développement économique et touristique", rappelle le courrier, reprenant la philosophie du texte en préparation à l’Assemblée nationale pour la modification du statut.
"La création de ces collectivités territoriales à l’échelon des archipels repose sur la cohérence d’aires culturelles et notamment linguistiques où les hommes et les femmes qui y vivent ont conscience de former des communautés singulières et de partager des liens de solidarité qui leur sont propre", poursuit l’ébauche du courrier.
"Nous sommes persuadés que ces collectivités territoriales, constituées à l’échelle des archipels, provoqueront une dynamique de développement pour l’ensemble des secteurs tels que l’agriculture ou la pêche notamment parce que les décisions en la matière seront arrêtées au plus près des acteurs économique", conclut la missive à Manuel Valls, laissant entendre que si d’autres archipels souhaitent prendre le train de ce changement statutaire, cela serait potentiellement possible. Un véritable appel du pied au Hakaiki des Marquises.
"Cette transformation statutaire nous apparaît indispensable pour que nous puissions participer, de concert avec l'État et la Polynésie française, au développement économique de notre archipel", expliquent les élus.
"Le territoire de la Polynésie française est vaste comme l'Europe et pourtant son administration est simplement déconcentrée. Certes, les communes constituent bien le premier échelon de la décentralisation mais il apparaît que ces collectivités territoriales ne constituent pas l’espace le plus adéquat pour la mise en œuvre de certaines compétences qui nécessitent la mutualisation des moyens humains et financiers tels que par exemple, le développement économique et touristique", rappelle le courrier, reprenant la philosophie du texte en préparation à l’Assemblée nationale pour la modification du statut.
"La création de ces collectivités territoriales à l’échelon des archipels repose sur la cohérence d’aires culturelles et notamment linguistiques où les hommes et les femmes qui y vivent ont conscience de former des communautés singulières et de partager des liens de solidarité qui leur sont propre", poursuit l’ébauche du courrier.
"Nous sommes persuadés que ces collectivités territoriales, constituées à l’échelle des archipels, provoqueront une dynamique de développement pour l’ensemble des secteurs tels que l’agriculture ou la pêche notamment parce que les décisions en la matière seront arrêtées au plus près des acteurs économique", conclut la missive à Manuel Valls, laissant entendre que si d’autres archipels souhaitent prendre le train de ce changement statutaire, cela serait potentiellement possible. Un véritable appel du pied au Hakaiki des Marquises.
"Cette transformation statutaire nous apparaît indispensable pour que nous puissions participer, de concert avec l'État et la Polynésie française, au développement économique de notre archipel", expliquent les élus.




































