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​Joinville médiatise sa plainte à Miri


Tahiti, le 30 juillet 2020 - Joinville Pomare a confirmé jeudi, comme annoncé la veille par Tahiti Infos, le dépôt d’une plainte pour tentative d’escroquerie visant le promoteur immobilier Thierry Barbion et les sociétés Delano, en charge du nouveau projet d’extension du lotissement Miri.

Depuis sa "résidence royale" de Miri et entouré de "ses cousins et cousines", l’association familiale qui l’épaule dans ses démarches de revendication, l’activiste foncier a détaillé jeudi lors d’une conférence de presse la logique de la plainte déposée la veille pour dénoncer une tentative d’escroquerie du promoteur immobilier Thierry Barbion et des SNC Delano. Pour rappel, ceux-ci sont en charge de la commercialisation du lotissement Miri et de l’extension de 73 lots sur les zones dites 12, 13 et 14 sur les hauteurs de Punaauia. Ce projet fait actuellement l’objet d’une consultation publique, alors que la question de la propriété réelle des emprises foncières de l’ensemble du lotissement Miri prévoit d’être, une fois de plus, au cœur d’un procès en appel le 2 octobre prochain.

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En attendant et malgré une procédure qui piétine depuis des dizaines d’années, pour le descendant de l’ancienne royauté tahitienne, l’issue de ce procès ne fait pas de doute : "Notre avocat a tous les documents qui prouvent que nous sommes propriétaires", explique Joinville Pomare. "C’est la raison pour laquelle il est intervenu pour dénoncer une tentative d’escroquerie. Les sociétés de Thierry Barbion engagent une consultation sans titre de propriété. De quel droit se permettent-elles de mettre en vente des terres qui ne leur appartiennent pas ?"

Fin janvier dernier, en invalidant un arrêt de 2016, la Cour de cassation a renvoyé dos à dos les protagonistes de cette affaire foncière en estimant que les sociétés de Thierry Barbion et les consorts Pomare sont fondés à défendre leurs droits sur ces terres. En octobre prochain, c’est la cour d’appel de Papeete qui devra trancher le litige sur le fond en disant à qui revient la propriété réelle de ces emprises foncières. Ce sera l'énième rebondissement judiciaire d’une revendication foncière exprimée pour la première fois en 1978 par les consorts Pomare.


Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 30 Juillet 2020 à 13:54 | Lu 2972 fois