Tahiti, le 23 juillet 2025 - À l'heure de l'omniprésence des réseaux sociaux dans la vie des adolescents, la lutte contre le cyberharcèlement doit constamment se faire le rappel de la nécessité de dénoncer des faits parfois difficiles à révéler.
Selon l'enquête Ea-Piahi – Santé jeune : Un état des lieux sur la santé et les comportements des jeunes en Polynésie française, 6,4 % des adolescents scolarisés de la 5e à la 1re sur le territoire ont été victimes de cyberharcèlement en 2024 avec une prédominance chez les filles dans un contexte portant souvent sur des faits de nature sexuelle. Si cette pratique existe depuis plusieurs années, il n'en demeure pas moins que la sensibilisation est de mise alors que les jeunes générations ont accès à internet et aux réseaux sociaux de plus en plus tôt.
Dans un post récemment publié sur sa page Facebook, la Direction territoriale de la police nationale (DTPN) a ainsi tenu à revenir sur cette pratique en rappelant qu'internet n'est pas une “zone de non-droit”. Humiliations, chantage, envoi de photos dénudées et trafic d'images existantes à l'aide de l'intelligence artificielle : les conséquences psychologiques peuvent être désastreuses pour les jeunes en construction.
Répondre, une “réaction naturelle”
Tel que l'explique le major Timiona, investigateur en cybercriminalité à la DTPN, les effets du cyberharcèlement peuvent mener à des actes de “scarification", des tentatives de suicide ou à une dérive vers la consommation de stupéfiants. Même si la prolifération immédiate des photos ou vidéos peut laisser l'enfant ou l'adolescent démuni, il n'en demeure pas moins que les victimes ont les moyens de réagir.
Pour se protéger et se défendre, les personnes concernées doivent, en premier lieu, ne pas répondre, même si cela constitue une “première réaction naturelle”, tel que le rappelle le major Timiona : “Cela peut souvent aggraver la situation, il faut éviter de s'engager dans des échanges directs avec la personne harcelante”. Les victimes de cyberharcèlement doivent également “conserver les preuves”, utiliser les paramètres de confidentialité pour bloquer la personne harcelante, limiter leur “exposition publique” et contacter le 3018.
Selon l'enquête Ea-Piahi – Santé jeune : Un état des lieux sur la santé et les comportements des jeunes en Polynésie française, 6,4 % des adolescents scolarisés de la 5e à la 1re sur le territoire ont été victimes de cyberharcèlement en 2024 avec une prédominance chez les filles dans un contexte portant souvent sur des faits de nature sexuelle. Si cette pratique existe depuis plusieurs années, il n'en demeure pas moins que la sensibilisation est de mise alors que les jeunes générations ont accès à internet et aux réseaux sociaux de plus en plus tôt.
Dans un post récemment publié sur sa page Facebook, la Direction territoriale de la police nationale (DTPN) a ainsi tenu à revenir sur cette pratique en rappelant qu'internet n'est pas une “zone de non-droit”. Humiliations, chantage, envoi de photos dénudées et trafic d'images existantes à l'aide de l'intelligence artificielle : les conséquences psychologiques peuvent être désastreuses pour les jeunes en construction.
Répondre, une “réaction naturelle”
Tel que l'explique le major Timiona, investigateur en cybercriminalité à la DTPN, les effets du cyberharcèlement peuvent mener à des actes de “scarification", des tentatives de suicide ou à une dérive vers la consommation de stupéfiants. Même si la prolifération immédiate des photos ou vidéos peut laisser l'enfant ou l'adolescent démuni, il n'en demeure pas moins que les victimes ont les moyens de réagir.
Pour se protéger et se défendre, les personnes concernées doivent, en premier lieu, ne pas répondre, même si cela constitue une “première réaction naturelle”, tel que le rappelle le major Timiona : “Cela peut souvent aggraver la situation, il faut éviter de s'engager dans des échanges directs avec la personne harcelante”. Les victimes de cyberharcèlement doivent également “conserver les preuves”, utiliser les paramètres de confidentialité pour bloquer la personne harcelante, limiter leur “exposition publique” et contacter le 3018.
Que dit la loi ?
Le cyberharcèlement est une circonstance aggravante du harcèlement moral, “lorsque les faits ont été commis par l’utilisation d’un service de communication au public en ligne ou par le biais d’un support numérique ou électronique”. Il peut donc être défini comme le fait d’harceler une personne par l’utilisation d’un outil ou d’un moyen de communication numérique ou sur internet, que ce soit sur un site ou un réseau social quelconque.
C’est un délit qui est punissable et les sanctions varient suivant les situations :
Les raids numériques, encore appelés harcèlement en meute, sont punis de la même manière. Ce phénomène est constitué dès lors que plusieurs personnes harcèlent une même victime en même temps ou de manière successive. Les membres d’un groupe incriminé peuvent individuellement être sanctionnés sans avoir agi de façon répétée ou concertée.
C’est un délit qui est punissable et les sanctions varient suivant les situations :
- Lorsque l’auteur est majeur et que la victime a plus de 15 ans, il risque jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Si la victime a moins de 15 ans, alors la peine maximale est portée à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
- Lorsque l’auteur est mineur, des règles spécifiques s’appliquent s’il a moins de 13 ans. S’il a plus de 13 ans et que la victime a plus de 15 ans, alors la peine maximale est portée à un an de prison et 7 500 euros d’amende. Si la victime a moins de 15 ans, alors la peine est portée à 18 mois de prison et 7 500 euros d’amende.
Les raids numériques, encore appelés harcèlement en meute, sont punis de la même manière. Ce phénomène est constitué dès lors que plusieurs personnes harcèlent une même victime en même temps ou de manière successive. Les membres d’un groupe incriminé peuvent individuellement être sanctionnés sans avoir agi de façon répétée ou concertée.




































