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​Chailloux prend la défense des blessés de guerre polynésiens


Tahiti, le 18 juillet 2023 - Les trois députés de la Polynésie française sont à l'Assemblée nationale. Steve Chailloux est intervenu sur les blessés de guerre polynésiens.
 
Nos trois députés de la Polynésie française sont tous à Paris. Mardi soir dans l’Hexagone, Steve Chailloux, entouré de Tematai Le Gayic et de Mereana Reid-Arbelot, a profité de la séance des questions orales au gouvernement pour poser une question sur les blessés de guerre polynésiens. Le régime des blessés de guerre instaure de nombreuses aides à ces derniers afin de les accompagner dans leurs démarches administratives ou dans le retour à l'emploi une fois le fusil raccroché. “Mais en Polynésie, ce système s'avère défaillant”, a noté Steve Chailloux dans son allocution. “Quand ces derniers quittent l'Hexagone et regagnent physiquement la Polynésie, leur situation semble échapper à la compétence des cellules d'aides.”
 
“Ces cellules d'aides ne connaissent en Polynésie française aucun équivalent en termes de moyens”, a-t-il poursuivi. “Lorsque le militaire blessé est radié des contrôles de l'armée, c'est ‘défense mobilité’ qui l'accompagne jusqu'au retour à l'emploi. Ce pôle en Polynésie française souffre d'une insuffisance d'effectifs et d'un fort taux de roulement qui ne permet pas le suivi complet et constant des blessés. En Polynésie française, leur accompagnement est lacunaire.”
 
Des mots prononcés sous le regard interloqué de Sarah El Haïry, ministre en charge de la Jeunesse et du Service national universel. “Une telle souffrance est inacceptable”, a conclu le député. “Quelles actions l'État français compte-t-il mettre en place pour résoudre cette situation ?”
 
Télé-expertise mise en place prochainement, dématérialisation des dossiers là encore rapidement, tels sont les axes qui ont été développés dans la réponse de la ministre qui n'a pas hésité à glisser en préambule de son intervention que ces réponses se font en fonction des spécificités des territoires. Des spécificités d'éloignement bien entendu, mais aussi des spécificités de statut. “Une à deux maisons Athos (dispositifs de réinsertion et de soins pour les blessés psychiques) seront nouvellement créées aussi pour les outre-mer”, a de plus précisé la ministre.

Rédigé par Bertrand PREVOST le Mardi 18 Juillet 2023 à 19:54 | Lu 2594 fois