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Fa’aiho, ta’u tufa’a : une approche contemporaine du patrimoine


TAHITI, le 5 novembre 2020 - Vingt-deux artistes participent à la nouvelle exposition du Musée de Tahiti et des îles qui ouvre ses portes demain. Ils apportent leur regard et leur sensibilité sur le patrimoine commun polynésien s’exprimant sur l’un ou l’autre des quatre thèmes retenus : le tiki-ti’i, l’ornementation, la navigation et la musique.

Les œuvres réunies au nom de Fa’aiho, ta’u tufa’a sont installées, prêtes à recevoir le public. Elles sont parfaitement agencées dans la salle d’exposition du Musée de Tahiti et des îles, comme établies à leur juste place.

Certaines restaient en cours d’achèvement ce jeudi, comme l’installation d’Alexander Lee. D’autres sont plus que centenaires, comme le chapeau de la Reine Pomare. Ensemble, elles racontent la Polynésie. Elles constituent le patrimoine polynésien en perpétuel évolution.

Fa’aiho signifie "reprendre conscience", "faire prendre conscience de quelque chose", "faire comprendre", "éclairer". Tufa’a renvoie à la notion d’héritage. Fa’aiho, ta’u tufa’a propose de confronter la création contemporaine au patrimoine polynésien.

La mission du Musée de Tahiti et des îles est la conservation du patrimoine, elle est aussi sa valorisation.

L’établissement a toujours reçu des expositions collectives d’artistes contemporains, mais c’est la première fois qu’elle mêle des créations d’aujourd’hui aux trésors d’antan.

Sur place, la distinction entre ces deux types d’objets, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui, est discrète. Au visiteur de faire la part des choses et de se laisser interroger par les mariages conclus.

Miriama Bono, directrice du musée explique : "Le patrimoine interpelle, il éveille des choses, il est là pour enrichir le regard mais aussi pour être questionné. Il me semblait intéressant de mettre en parallèle ce patrimoine et la création contemporain."

Parmi les artistes qui ont répondu à l’appel à projets, plus de la moitié n’a encore jamais exposé au Musée de Tahiti et des îles "et c’est une grande satisfaction", commente Miriama Bono. Elle se réjouit également de voir des jeunes diplômés du Centre des métiers d’art, "c’est signe d’espoir et de renouveau".

Des créations variées

Quatre thématiques ont été proposées dans le cadre de cette exposition : Tiki-Ti’i, les ornements, la pirogue et la musique. Chacune d’elle a inspiré des œuvres.

"Les artistes pouvaient s’inspirer soit du thème soit d’une pièce du musée présentée pour chaque thème." Ils ont joué le jeu.

Ils ont aussi tenu compte du lieu d’exposition. La salle du Musée de Tahiti et des îles n’a rien de comparable avec les autres espaces d’exposition du territoire. Ses dimensions lui permettent d’accueillir de très grandes réalisations.

Pour exemple, Vaehoka’ate’ui de Patricia Bonnet mesure 145 cm sur 396 cm, la Relique de HTJ, elle, est haute de 4 mètres. Il y a par ailleurs des œuvres de toutes tailles, de toutes formes, de toutes textures et de toutes couleurs qui ne prennent pas ombrage des géants.

Le dialogue qui démarre ce jour au Musée de Tahiti et des îles s’établit dans un respect mutuel et nourricier. Il sera enrichi au fil des jours par le passage des visiteurs aux horizons divers et durera jusqu’au 25 avril 2021.

Pratique

Du 6 novembre au 25 avril au Musée de Tahiti et des îles.

Horaires du mardi au dimanche de 9 heures à 17 heures.

Attention, compte-tenu de la situation sanitaire, une stricte application des gestes barrières devra être observée. Par ailleurs les visites seront limitées à 6 personnes.

Les visites guidées seront organisées chaque vendredi à 15 heures pour des groupes de 5 personnes maximum, mais uniquement sur réservation préalable. Rendez-vous sur le site internet du musée pour réserver.

Afin de gérer les flux, les visites libres seront possibles pour des groupes de 6 personnes maximum, avec possibilité de réservation.

Fa’aiho, ta’u tufa’a : une approche contemporaine du patrimoine
Contacts

Site internet du musée :
Tél. : 87 79 07 97 ou [email protected] pour réserver les visites libres.


Rédigé par Delphine Barrais le Jeudi 5 Novembre 2020 à 17:07 | Lu 972 fois