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Ice : un trafic mis au jour suite à la rixe du Royal Palms


Parmi ces six individus, un individu a été mis en examen pour « violences volontaires » et « séquestration ».
Parmi ces six individus, un individu a été mis en examen pour « violences volontaires » et « séquestration ».
PAPEETE, le 5 décembre 2018 - Six individus ont été présentés ce mercredi devant le juge d’instruction dans le cadre d’un trafic d’ice mis au jour suite à une rixe qui avait opposé deux bandes rivales armées en février dernier au sein de la résidence Royal Palms à Punaauia. L’un de ces six individus a notamment été mis en examen pour « violences volontaires » et séquestration.

En août 2017, trois individus participent à une compétition de pirogues en Californie. Deux d’entre eux regagnent la Polynésie par voie aérienne. Le lendemain, le troisième est interpellé aux Etats-unis alors qu’il s’apprête à regagner le fenua. L’homme est en possession de 460 grammes d’ice. Il est actuellement détenu en Californie.

Six mois plus tard, en février 2018, la résidence du Royal Palms à Punaauia est le théâtre de règlements de comptes sur fond de trafic de stupéfiants. Deux bandes, impliquant des hommes armés et cagoulés, s’affrontent. Un coup de feu est tiré, les gendarmes interviennent et interpellent plusieurs individus. Les enquêteurs mettent la main sur un Colt 46 et de nombreuses armes à plomb.

« Violences et séquestration »

Le lien est établi entre cette rixe et l’arrestation de l’homme en possession de 460 grammes en 2017 en Californie. Dans le trafic d’ice mis à jour, il apparaît que les revendeurs étaient souvent menacés et victimes de violences, la tête de réseau n’hésitant pas à utiliser des hommes de main.

Dans le cadre de cette affaire, deux individus – dont celui qui est considéré comme le boss du réseau- - sont déjà incarcérés. Six autres personnes ont été présentées ce mercredi devant le juge d’instruction, Thierry Fragnoli, dont deux sont déjà impliqués dans le cadre de l’affaire dite « Sarah Nui ».

Parmi ces six individus, un individu a été mis en examen pour « violences volontaires » et « séquestration ». La justice le soupçonne d’être un « homme de main ». Condamné pour trafic de stupéfiants en 2013, il est également mis en examen dans le cadre d’un braquage à main armée. Présenté devant le juge des libertés et de la détention (JLD), il a demandé un débat différé pour préparer sa défense et a donc été placé en détention provisoire.



Rédigé par Garance Colbert le Mercredi 5 Décembre 2018 à 18:56 | Lu 8420 fois