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Alexia Durand, embarquée dans l'aventure des Bricoleurs de Tahiti


TAHITI, le 10 décembre 2020 - Sollicitée par Bertrand Leblanc, Alexia Durand participe à l’organisation des ateliers des Bricoleurs de Tahiti. Ces ateliers accueillent depuis le 1er juillet celles et ceux qui souhaitent apprendre à bricoler. Un concept qui rencontre un franc succès.

Le premier atelier a eu lieu le 1er juillet. Il a permis aux participants d’apprendre à fabriquer une jardinière en bois. Depuis, des ateliers sont proposés de plus en plus régulièrement. La demande est forte.

"Bertrand Leblanc, qui a eu l’idée de ce service, m’a contactée il y a un an et demi", se rappelle Alexia Durand.

Lui, avait fait état de la demande, il connaît le secteur, les professionnels, il est en mesure d’assurer l’animation pour partager ses connaissances. Alexia Durand, elle, était en mesure de gérer l’organisation, la communication, les inscriptions…

Elle a un master en gestion du management dans l’hôtellerie. Un secteur dans lequel elle a longtemps travaillé.

Devenue maman, elle a souhaité changer de domaine. Elle a ouvert en 2014 Le P’tit café à Punaauia. Une sorte de café-poussette qui permettait aux parents de se retrouver tout en gardant un œil sur leurs enfants. Le P’tit café, qui n’a pu rester dans le lieu où il était né, est devenu nomade.

Puis sont arrivés Les P’tits ateliers, en 2015. Avec son équipe de patentés, elle accueillait les enfants sur des événements, proposait des activités aux tout-petits.

Multitâche, Alexia Durand a également donné des cours d’art plastique dans des écoles privées hors contrat.

Elle songe, entre autres idées, à rouvrir Le P’tit café. "Ce qui me plaît, c’est quand il y a tout à faire, c’est de créer et monter des choses qui n’existent pas." Elle a donc bien apprécié la sollicitation de Bertrand Leblanc.

Apprendre les bases du bricolage

Les Bricoleurs de Tahiti acceptent les participants de tout âge, à partir de 15/16 ans. "On voit des adolescents comme des grands-parents qui viennent pour différentes raisons et avec différentes idées."

Les participants ont toutefois ceci en commun qu’ils sont à la recherche d’un endroit sûr, encadré et équipé pour apprendre. Certains, habiles, attendent des conseils particuliers, pointus, techniques.

D’autres, parfois maladroits, sont à la recherche d’une plus grande confiance en soi. Il n’est pas donné à tout le monde de prendre en main une perceuse par exemple, de s’approprier scie circulaire, ponceuse et marteau.

"On peut trouver plein de tutos sur internet, mais on a tous besoin de manipulation un jour ou l’autre." Les formateurs des Bricoleurs de Tahiti sont là pour rassurer, montrer le chemin, encourager.

Déboucher un évier, changer un fusible, construire une jardinière, une tête de lit, un sapin… Apprendre les bases de l’électricité, de la plomberie, de la soudure… Tout est possible. "On étoffe l’offre en fonction des demandes."

Des demandes de cours particuliers ont été émises, les comités d’entreprise s’intéressent à l’offre des Bricoleurs de Tahiti.

La mécanique et la soudure pourraient venir étoffer la palette des thèmes ateliers. Les ateliers prévus à un rythme mensuel, reviennent désormais toutes les deux semaines et pourraient devenir hebdomadaires.

"L’idéal, à terme, serait d’avoir notre propre espace où nous pourrions laisser nos outils en permanence et surtout où nous pourrions proposer des formations en semaine sur plusieurs jours."

L’aventure continue, elle est amenée à évoluer pour répondre au plus près à la demande.

Bertrand Leblanc : "Je suis dans une optique bienveillante, je cherche à aider les gens"

"Je suis entrepreneur et j’ai constaté une très forte demande de clients voulant apprendre à bricoler. Tout est parti de là !"

À partir de là, Bertrand Leblanc s’est demandé comment faire pour répondre à la demande, quelle structure monter, où se retrouver, où trouver la matière première.

Il a contacté Alexia Durand, habituée à proposer divers ateliers pour assurer la partie organisation, communication. Ainsi sont nés les Bricoleurs de Tahiti.

Le temps de préparation des ateliers est long, il faut réunir le matériel, dépalettiser, faire les plans… L’objectif n’est pas de gagner de l’argent, "je suis dans une optique bienveillante, je cherche plutôt à aider les gens".

Pour preuve, les groupes sont restreints. La Covid-19 a contraint les Bricoleurs à se retrouver à six au maximum, mais cela devrait s’inscrire dans le temps. "Car si nous sommes un trop grand groupe, cela ne profite pas aux gens."

Bertrand Leblanc a un parcours "atypique" comme il le décrit lui-même. Il est resté engagé dans l’armée 18,5 ans. Une période pendant laquelle il a "pas mal bourlingué". En 2014, il est revenu s’installer en Polynésie, a retapé sa maison avant de trouver une place dans un magasin de bricolage. "J’ai appris à faire tous les corps de métier."

Il a tenu un an, est devenu technico-commercial avant de lancer Multi Services Concept. "Je suis quelqu’un qui n’arrive pas à mentir, je ne pouvais pas rester commercial plus longtemps." Bertrand Leblanc ne pouvait plus accepter certaines marges.

Avec Multi Services Concept il a fédéré autour de lui une équipe de patentés pour pouvoir répondre à tous les domaines d’activités du bâtiment.

En parallèle, il concrétise petit à petit les nombreux projets qui lui viennent, dont Les Bricoleurs de Tahiti. "C’est quelque chose qui marche très bien partout en Europe et, vu la demande en Polynésie, cela fonctionne ici aussi."


FB : Multi Services Concept Tahiti

Contacts

FB : les bricoleurs tahiti
L’équipe des Bricoleurs de Tahiti est à la recherche de formateurs, notamment en mécanique et soudure.

Rédigé par Delphine Barrais le Jeudi 10 Décembre 2020 à 08:03 | Lu 2154 fois