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Lutte contre la biopiraterie : Le mono’i reconnu par le ministère de l’Écologie


Daniel Lagny, gérant de la Parfumerie Tiki est membre du Groupement interprofessionnel du mono’i de Tahiti.
Daniel Lagny, gérant de la Parfumerie Tiki est membre du Groupement interprofessionnel du mono’i de Tahiti.
PAPEETE, le 28 janvier 2016 - Dans le cadre de la ratification du protocole de Nagoya contre la biopiraterie, la ministre de l’Écologie, du Développement durable, a mis en lumière la filière mono’i de Tahiti. D’après Daniel Langy, gérant de la Parfumerie Tiki et membre du Groupement interprofessionnel du mono’i de Tahiti, cela tient surtout de la mise en place d’une appellation d’origine.

Ce mardi, en métropole, 90% des sénateurs ont voté la loi sur la biodiversité. Ils ont aussi autorisé la France à ratifier le protocole de Nagoya sur l’accès et le partage des avantages (Apa). Un accord international sur la biodiversité adopté par la dixième conférence des parties à la convention sur la diversité biologique des Nations unies le 29 octobre 2010 à Nagoya, au Japon. Il est entré en vigueur le 12 octobre 2014.

Son objectif : le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques de plantes, animaux, bactéries ou autres organismes dans un but commercial, de recherche ou pour d’autres objectifs. L’idée est, notamment, de combattre la biopiraterie c’est-à-dire l’appropriation illégitime des ressources génétiques et des connaissances traditionnels autochtones.

Dans un communiqué, Ségolène Royale, ministre de l’Écologie et du Développement durable a mis en avant trois cas concrets de biopiraterie dont celui de la Polynésie française. "victime de biopiraterie dans les années 80, puis a réussi à reprendre la maîtrise de ce qui constitue aujourd’hui une véritable filière mono’i de Tahiti, issue de la fleur Gardenia tahitensis, et d’un savoir-faire ancestral."

Daniel Langy, gérant de la Parfumerie Tiki et membre du Groupement interprofessionnel du mono’i de Tahiti se dit "flatté d’avoir été cité en exemple". "C’est une reconnaissance du travail de promotion de protection et de valorisation de notre filière. Nous avons notamment mis en place une appellation d’origine, la seule existante dans les Dom tom."

En Polynésie elle a été mise en place en 1992. Elle est une façon de désigner un produit récolté ou fabriqué dans un lieu déterminé ou terroir. "Ce qui permet de faire appel à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. En métropole des sociétés, soit par méconnaissance de la réglementation soit par profit, ont cherché à fabriquer et vendre du mono’i. L’appellation nous a protégés. "

Rédigé par Delphine Barrais le Jeudi 28 Janvier 2016 à 09:22 | Lu 1334 fois