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Adopte une ruche avec Miel des îles de Jean Sébastien Wan


TAHITI, le 25 mars 2021- Jean Sébastien Wan est à l’origine de la toute nouvelle start-up Miel des îles. Un projet durable, sociale qui consiste à produire un miel d’excellence sur l’atoll de Marutea. Un apiculteur a formé des habitants de l’atoll dont le travail est soutenu via un système de parrainage.

"Je suis revenu sur le territoire il y a un an ou un an et demi avec cette idée de Miel des Îles", raconte Jean Sébastien Wan.

Son projet est né lorsqu’il effectuait un dernier stage en entreprise dans le cadre de sa formation. Il a pu se concrétiser grâce à une rencontre. Jean Sébastien Wan a croisé la route de Raihau Gentilhomme, "un génie de l’apiculture. C’est lui qui m’a insufflé le désir de passer à l’action. Il est, je dirais, un éco-apiculteur, sensible à l’environnement. Il établit une vraie connexion avec les abeilles ! Il est capable, et on ne le recommande pas, de manipuler les ruches sans combinaison ! Il m’a transmis sa passion".

Ensemble, ils ont mis sur pied Miel des Îles, une start-up de fabrication biologique et éthique. Raihau Gentilhomme a apporté son expertise technique d’apiculteur et Jean Sébastien Wan sa connaissance de la gestion, le marketing.

Un complément pour les habitants

Miel des Îles est un projet global aux multiples impacts. Il est localisé sur l’atoll de Marutea, aux Tuamotu. Jean Sébastien Wan reconnaît pouvoir développer son sur des terres familiales, mais insiste sur le fait que "pour tout le reste, je me débrouille seul, je n’ai reçu aucun soutien financier, on fait tout à la force de nos mains".

L’atoll est connu pour son activité de perliculture. L’apiculture se présente comme un complément pour les habitants. "Nous avons déjà formé quatre particuliers", précise Jean Sébastien Wan qui espère voir l’activité se pérenniser sur l’atoll.

À Marutea, avant Miel des Îles, des essaims d’abeilles sauvages existaient. Les essaims (ou colonies) sont des regroupements d’abeilles. Les abeilles sont des insectes indispensables à la vie sur Terre, car ce sont des insectes pollinisateurs, ils permettent donc la reproduction des plantes à fleurs.

Sans elles, il ne peut y avoir de fruits ( au sens botanique du terme). En installant des ruches et en développant l’apiculture, "il y a des bénéfices pour le fa’a’apu", assure Jean Sébastien Wan.

Une certification par Bioagricert en cours

Le miel produit à Marutea, dans un site isolé et protégé, est de qualité. Une démarche de certification par Bioagricert est en cours. Il a par ailleurs un goût qui lui est propre, "car les miels sont tous différents en fonction des lieux où ils sont produits, ils appartiennent à des terroirs".

La production à Marutea est soutenue par un système de parrainage (voir encadré). Elle va se développer, en fonction de l’intérêt du public, sans dépasser un seuil fixé. "Car nous voulons préserver le lieu, les insectes doivent avoir de l’espace".

Ce projet, qui a pris du retard, prend forme grâce au parcours de Jean-Sébastien Wan, à ses valeurs et convictions, à ses rencontres. "Nous sommes en train de finaliser le site. Nous avons été freinés en raison de la crise sanitaire, mais il faut aller de l’avant. Les abeilles, elles, continuent à travailler ! Nous ne pouvons plus nous arrêter."


Parcours

Né à Tahiti, il a quitté la Polynésie pendant ses jeunes années pour suivre ses parents. Il a suivi des études de marketing à Paris Sup de luxe, une école fondée par Cartier en 1990, encadrée par des professionnels du secteur, qu’il a fréquentée pendant trois ans. "On travaillait beaucoup, le week-end et les jours fériés avec les stages, mais c’était complet et formateur. "

Au cours de son cursus, il a fait différents stages en entreprise dans différentes enseignes de luxe. "J’étais en boutique où j’ai tout fait : ouvrir la porte, nettoyer les bijoux, puis les vendre. J’ai suivi toute l’évolution et cela m’a aidé à mieux comprendre le marketing à comprendre comme les clients interagissent avec le produit."

Petit à petit, Jean Sébastien Wan a cherché à aller plus loin dans son apprentissage. "Pour les marques installées, connues le marketing est, disons, facile dans le sens où tout est déjà construit. Il ‘suffit ‘ d’entretenir la notoriété. Je voulais autre chose."

Par hasard, pour son dernier stage, il a fait une demande à Alexandre Stern. "Un aventurier, un précurseur." Depuis quelques années, Alexandre Stern donne un caractère luxueux au miel, il parle de terroir, de parfum, de saveur. Il sélectionne dans le monde les meilleures productions qu’il assemble comme le font les vignerons.

Pour Jean Sébastien Wan, "le luxe est une notion très subjective. Pour moi, le vrai luxe est celui tourné vers la nature, c’est quelque chose de simple à première vu, mais finalement très noble. L’autosuffisance, la nature, la liberté sont luxueux". Fort de ces pensées et des mois passés aux côtés d’Alexandre Stern, Jean Sébastien Wan s’est lancé dans l’aventure Miel des Îles.


Parrainer une ruche en pratique

Si vous envisagez de parrainer une ruche, deux possibilités : soit vous le faites en tant que particulier, soit vous le faites pour le compte d’une entreprise. Les premiers parrainages ont eu lieu fin 218, début 2019. Trois formules existent, il est possible de parrainer toute ou partie d’une ruche (100%, 50% ou 30%).

Tout le monde peut participer à l’effort sans être apiculteur, sans se déplacer, ni avoir à se former ou à gérer les ruches. Il suffit de s’inscrire en ligne. Les conditions tarifaires sont précisées sur le site internet.
Pour les particuliers, le parrainage permet de recevoir en contrepartie : du miel. Une ruche sera baptisée à votre nom. Vous aurez un suivi mensuel et des photos de votre ruche. Une quinzaine de particuliers a déjà été séduit.

Les entreprises reçoivent également du miel avec leur logo si elles souhaitent. Une ruche aux couleurs de l’entreprise est attribuée, le suivi de cette ruche est mensuel. Trois entreprises ont déjà parrainé une ruche.

Contacts

FB : Miel des Îles
[email protected]
Tel. : 87 75 19 77

Rédigé par Delphine Barrais le Jeudi 25 Mars 2021 à 08:17 | Lu 3436 fois