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Vanuatu demande la nomination d'un Représentant spécial de l'ONU pour la Papouasie occidentale


Le Premier Ministre de Vanuatu, Moana Carcasses Kalosil. (Photo: ONU/Ryan Brown)
Le Premier Ministre de Vanuatu, Moana Carcasses Kalosil. (Photo: ONU/Ryan Brown)
NEW YORK, mercredi 9 octobre 2013. Le Premier Ministre de Vanuatu, Moana Carcasses Kalosil, a estimé le 28 septembre dernier devant l'Assemblée générale de l’ONU, que le processus de décolonisation n'était pas encore achevé, comme en témoigne le cas de la Papouasie occidentale, pour laquelle il a demandé la nomination d'un Représentant spécial.

«Néanmoins, nous avons constaté que le Comité spécial de la décolonisation a pris de plus en plus de mesures positives, lors de ses sessions de 2013, et reconnu le droit inaliénable à l'autonomie de la Polynésie française», s'est félicité le chef du gouvernement, qui a également noté le travail accompli dans le maintien du dialogue sur la question de la Nouvelle-Calédonie.
M. Kalosil a saisi l'occasion pour remercier le gouvernement français «de sa collaboration dans l'avancement du processus de décolonisation». Il est important, a-t-il dit, de maintenir ce dialogue dans le but d'aider le peuple kanak à obtenir son indépendance. Aussi le Premier Ministre du Vanuatu a encouragé toutes les parties, y compris le Groupe de Fer de lance mélanésien, à veiller à ce que le processus d'obtention de la liberté soit maintenu.

Il a ensuite réitéré l'appel lancé l'année dernière à cette tribune au Secrétariat des Nations Unies, qui doit selon lui «toujours rester impartial et éviter toute mise en œuvre sélective des résolutions de l'Assemblée générale et des sept résolutions du Conseil de sécurité sur les droits de tous les peuples qui désirent obtenir leur liberté du colonialisme ou de l'impérialisme, sous toute ses formes».
«Nous pouvons tous débattre des questions de terrorisme, de crises financières et économiques, de changements climatiques, et parvenir à un certain niveau de compréhension de la gravité de ces défis et de mesures à prendre pour les résoudre. Nous pouvons tous parler de la bonne gouvernance et de la règle de droit ainsi que du respect du droit de la personne. Mais quand il s'agit des questions du droit du peuple de la Papouasie occidentale, nous devenons muets.»

C'est la raison pour laquelle son gouvernement appelle les Nations Unies à nommer un Représentant spécial de l'ONU chargé d'enquêter sur la violation présumée des droits de la personne en Papouasie occidentale et sur le statut politique de ce territoire «à la lumière des controverses autour de l'administration, établie dans les années 60, de l'Autorité exécutive provisoire des Nations Unies».

Par ailleurs, le Premier Ministre du Vanuatu a attiré l'attention sur la situation d'une partie de son territoire maritime et culturel, dont les îles Umaepnune (Mathew) et Leka (Hunter) situés au sud de Vanuatu, «qui est toujours occupée par la France» (Nouvelle Calédonie). Il a donc également appelé la communauté internationale à faire observer les principes du respect des droits des peuples autochtones, de même qu'au gouvernement français d'accorder eu peuple indigène dit de TAFEA l'accès à ces îles.



Rédigé par Mireille Loubet le Mercredi 9 Octobre 2013 à 11:00 | Lu 631 fois