Tahiti, le 7 juillet 2025 - Les discussions autour de l’espace maritime protégé des Marquises se poursuivent. Le président du Pays a reçu vendredi une délégation marquisienne avec qui les échanges se sont bien “passés”, même si l’absence des armateurs a été remarquée. Un texte est d’ailleurs dans les tuyaux pour le “classement de la zone économique exclusive en espace naturel protégé” au lieu d’aire marine gérée actuellement.
Le président du Pays Moetai Brotherson et le ministre des Ressources marines Taivini Teai ont reçu vendredi dernier les hakaiki, l’anthropologue Edgar Tetahiotupa et les représentants de collectifs, comme cela avait été convenu en juin dernier… avec quelques semaines de retard et sans les armateurs. Une réunion pour continuer les discussions autour de la mise en place d’une aire marine protégée et de nouvelles zones de pêche réglementées aux Marquises, mais surtout leurs délimitations, le projet gouvernemental prévoyant 15 nautiques dédiés à la pêche artisanale alors que les Marquisiens souhaitent que la limite soit repoussée à 30 nautiques.
“La réunion s’est très bien passée”, assure Edgar Tetahiotupa qui regrette toutefois le fait que “les armateurs n’étaient pas là, c’est dommage”. Il espère que ces derniers seront présents autour de la table de discussions lors des prochaines réunions qui “devraient avoir lieu au moins une fois par mois”, précise-t-il. Les rencontres avec les armateurs devraient se faire dans le courant du mois d’août ou septembre.
L’anthropologue précise que “le traitement des archipels se fera séparément car chacun a ses propres problématiques” et que des comités vont être mis en place et tous les partenaires seront invités à travailler “pour combler le vide juridique existant”.
Le président du Pays Moetai Brotherson et le ministre des Ressources marines Taivini Teai ont reçu vendredi dernier les hakaiki, l’anthropologue Edgar Tetahiotupa et les représentants de collectifs, comme cela avait été convenu en juin dernier… avec quelques semaines de retard et sans les armateurs. Une réunion pour continuer les discussions autour de la mise en place d’une aire marine protégée et de nouvelles zones de pêche réglementées aux Marquises, mais surtout leurs délimitations, le projet gouvernemental prévoyant 15 nautiques dédiés à la pêche artisanale alors que les Marquisiens souhaitent que la limite soit repoussée à 30 nautiques.
“La réunion s’est très bien passée”, assure Edgar Tetahiotupa qui regrette toutefois le fait que “les armateurs n’étaient pas là, c’est dommage”. Il espère que ces derniers seront présents autour de la table de discussions lors des prochaines réunions qui “devraient avoir lieu au moins une fois par mois”, précise-t-il. Les rencontres avec les armateurs devraient se faire dans le courant du mois d’août ou septembre.
L’anthropologue précise que “le traitement des archipels se fera séparément car chacun a ses propres problématiques” et que des comités vont être mis en place et tous les partenaires seront invités à travailler “pour combler le vide juridique existant”.
“Que chacun trouve sa place dans cet océan”
Pour Petero Tetohu du collectif A Pakaihi te Tai Nui aussi, cette réunion s’est révélée positive. “La parole a été tenue, le président nous a promis qu’on allait se réunir et on s’est réunis. Et surtout, on n’est pas sortis frustrés de cette réunion (…). On lui a dit qu’il fallait qu’au sortir de la réunion, on ait un sentiment de win-win et que personne ne soit lésé.”
Petero Tetohu confie avoir surtout apprécié que le président du Pays Moetai Brotherson ait été “moins vindicatif dans ses propos, il a été très ouvert et plus dans le positif”. Il attribue ce changement de comportement au fait qu’“on ait été reçus, consultés et entendus par les élus de l’assemblée”. Les Marquisiens ont d’ailleurs profité de l’occasion pour exposer leurs doléances qui, toujours selon Petero Tetohu, “ont été reprises” par la présidente de la commission du développement durable, Thilda Harehoe.
Cette dernière aurait d’ailleurs précisé qu’“il faut que chacun trouve sa place dans cet océan et que tout le monde travaille de manière sereine”.
Les représentants des Marquises attendent désormais un courrier de Moetai Brotherson cette semaine définissant le calendrier de travail et les points d’étape mensuels. S’ils sont conscients qu’ils n’obtiendront pas gain de cause dans l’immédiat concernant les 30 nautiques, ils se réjouissent que leur message ait été “entendu”.
Le tuhuka assure par ailleurs qu’un texte législatif est dans les tuyaux et sera soumis aux élus de l’assemblée. “La présidente de la commission nous a consultés”, précise-t-il.
Petero Tetohu confie avoir surtout apprécié que le président du Pays Moetai Brotherson ait été “moins vindicatif dans ses propos, il a été très ouvert et plus dans le positif”. Il attribue ce changement de comportement au fait qu’“on ait été reçus, consultés et entendus par les élus de l’assemblée”. Les Marquisiens ont d’ailleurs profité de l’occasion pour exposer leurs doléances qui, toujours selon Petero Tetohu, “ont été reprises” par la présidente de la commission du développement durable, Thilda Harehoe.
Cette dernière aurait d’ailleurs précisé qu’“il faut que chacun trouve sa place dans cet océan et que tout le monde travaille de manière sereine”.
Les représentants des Marquises attendent désormais un courrier de Moetai Brotherson cette semaine définissant le calendrier de travail et les points d’étape mensuels. S’ils sont conscients qu’ils n’obtiendront pas gain de cause dans l’immédiat concernant les 30 nautiques, ils se réjouissent que leur message ait été “entendu”.
Le tuhuka assure par ailleurs qu’un texte législatif est dans les tuyaux et sera soumis aux élus de l’assemblée. “La présidente de la commission nous a consultés”, précise-t-il.
“Classement de la ZEE en espace naturel protégé”
En effet, les membres de la commission du logement, des affaires foncières et du développement durable présidée par Thilda Harehoe se sont penchés vendredi dernier sur le “projet de délibération relative au projet de classement de la zone économique exclusive en espace naturel protégé du code de l’environnement et création de zones de pêche réglementée” émanant du ministre de l’Agriculture et des Ressources marines, Taivini Teai.
La présidente a affirmé qu’elle a été approchée par les pêcheurs ainsi que des élus pour la sensibiliser au fait que même si la zone des 15 milles nautiques est protégée, “les long lines font aussi des ravages et les pêcheurs coupent de toute façon leurs lignes (…) donc même entre Polynésiens, on se fait aussi la guerre”. L’élue assure que ce projet de délibération a pour objectif “de bien classer chaque chose et de renforcer les sanctions. Les textes existent déjà depuis longtemps, on n’a pas inventé ça.” L’élue fait en effet référence à l’arrêté de 2018 portant classement de la zone économique exclusive en aire marine gérée dont “les fonds marins et leur sous-sol”.
Elle explique ensuite que les hakaiki, le tuhuka ainsi que les collectifs souhaiteraient “agrandir à 30 milles nautique voire 50 milles plutôt que 15 actuellement pour protéger les ressources. Ils ont également proposé la mise en place d’une zone tampon à 20 milles nautiques”.
Elle assure que la partie sécuritaire n’a pas été mise de côté : “Il faut aussi éviter que nos pêcheurs dérivent pendant plusieurs mois comme Tava’e, car c’est vraiment un miracle ce qui s’est passé pour lui (Tava’e Raioaoa était parti de Tahiti le 15 mars 2002 pour pêcher à bord de son poti marara. Victime d’une avarie, il avait dérivé et avait été retrouvé quatre mois plus tard aux îles Cook, NDLR)”
Selon Thilda Harehoe, les pêcheurs des Tuamotu ont également manifesté leur intérêt en avançant l’argument qu’ils ont “la zone la plus large”.
Ce texte sera “sans doute” présenté fin juillet en séance plénière à l’assemblée, indique l’élue. “On a eu un bon écho de tout le monde. Maintenant, il faut le concrétiser avec le président du Pays et ensuite le passer à l’assemblée.”
La présidente a affirmé qu’elle a été approchée par les pêcheurs ainsi que des élus pour la sensibiliser au fait que même si la zone des 15 milles nautiques est protégée, “les long lines font aussi des ravages et les pêcheurs coupent de toute façon leurs lignes (…) donc même entre Polynésiens, on se fait aussi la guerre”. L’élue assure que ce projet de délibération a pour objectif “de bien classer chaque chose et de renforcer les sanctions. Les textes existent déjà depuis longtemps, on n’a pas inventé ça.” L’élue fait en effet référence à l’arrêté de 2018 portant classement de la zone économique exclusive en aire marine gérée dont “les fonds marins et leur sous-sol”.
Elle explique ensuite que les hakaiki, le tuhuka ainsi que les collectifs souhaiteraient “agrandir à 30 milles nautique voire 50 milles plutôt que 15 actuellement pour protéger les ressources. Ils ont également proposé la mise en place d’une zone tampon à 20 milles nautiques”.
Elle assure que la partie sécuritaire n’a pas été mise de côté : “Il faut aussi éviter que nos pêcheurs dérivent pendant plusieurs mois comme Tava’e, car c’est vraiment un miracle ce qui s’est passé pour lui (Tava’e Raioaoa était parti de Tahiti le 15 mars 2002 pour pêcher à bord de son poti marara. Victime d’une avarie, il avait dérivé et avait été retrouvé quatre mois plus tard aux îles Cook, NDLR)”
Selon Thilda Harehoe, les pêcheurs des Tuamotu ont également manifesté leur intérêt en avançant l’argument qu’ils ont “la zone la plus large”.
Ce texte sera “sans doute” présenté fin juillet en séance plénière à l’assemblée, indique l’élue. “On a eu un bon écho de tout le monde. Maintenant, il faut le concrétiser avec le président du Pays et ensuite le passer à l’assemblée.”





































