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Les pêcheurs de Mataiea en marche contre les îles flottantes


Environ 200 personnes étaient présentes samedi matin à la marche lancée par collectif "des pêcheurs de Mataiea.
Environ 200 personnes étaient présentes samedi matin à la marche lancée par collectif "des pêcheurs de Mataiea.
Papeete, le 7 avril 2018- Ils étaient environ 200 à avoir répondu présent samedi matin à la marche lancée par le collectif "des pêcheurs de Mataiea, te feiā rava'ai nō Mataiea" pour dire non au projet des îles flottantes à Mataiea.

"Touche pas mon lagon", "Atimaono is not american !" " Et moi, je mange quoi demain ?". Les slogans affichés sur les banderoles attirés les regards samedi matin lors de la marche, organisée par le collectif "des pêcheurs de Mataiea" pour lutter contre l'installation d'îles flottantes dans le lagon.
Si l'ambiance était familiale et sympathique samedi lors de la marche les pêcheurs de Mataiea, on sentait néanmoins une certaine inquiétude chez les manifestants. Venus avec femmes et même parfois avec enfants, les pêcheurs n'ont pas hésité à braver la chaleur et les kilomètres de bitume reliant la marina de Tehoro en direction de la plage d'Atimaono pour manifester contre ce projet.

"C'EST NOTRE LAGON, C'EST NOTRE GARDE-MANGER"

"Le moment est venu, où le peuple doit exprimer son mécontentement. C'est notre lagon, il est à nous, on pêche les poissons pour se nourrir. C'est notre garde-manger. On ne veut pas d'îles flottantes chez nous. Je suis pêcheur et je compte bien y rester jusqu'à la fin de ma vie", proteste Leonor, un pêcheur qui défile symboliquement avec son harpon.
"Je suis vraiment satisfait, car suite à mon appel, la mobilisation est très forte. Nous demandons que le gouvernement signe un contrat par écrit pour annuler ce projet d'îles flottantes à Atimaono", exprime Georges Ateo, dit "Papa Ko", le président du collectif des pêcheurs de Mataiea Te feiā rava'ai nō Mataiea, à l'initiative de la marche.
Si le gouvernement a affirmé à plusieurs reprises qu'il n'y avait aucun accord de passé, les pêcheurs de Mataiea demandent, eux, des preuves écrites pour être rassurés.


le Samedi 7 Avril 2018 à 17:59 | Lu 3014 fois