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La "blague" anxiogène d'un docker sur le réapprovisionnement maritime


La "blague" anxiogène d'un docker sur le réapprovisionnement maritime
Tahiti, le 6 mai 2020 – La vidéo diffusée sur les réseaux sociaux par un docker expliquant qu'il n'y aurait plus de bateaux pour réapprovisionner la Polynésie française “à partir de juillet” est une fausse information. En effet, l'auteur de la vidéo a expliqué qu'il s'agissait en réalité d'une “blague” qu'il avait partagée sur une page privée, mais qui avait fuité sur le circuit public de Facebook.

Une vidéo publiée en début de semaine par un docker sur les réseaux sociaux a alimenté la psychose de la population sur l'approvisionnement maritime. En effet, l'homme s'était filmé pour expliquer aux internautes que les bateaux qui étaient à quai dans le port de Papeete “étaient les derniers” à arriver. Il alertait également la population sur le fait qu' “à partir de juillet, il n'y aura plus de bateaux”, selon son directeur. Son explication ? La Polynésie française a entamé sa reprise progressive, ce qui ne serait pas le cas de la majorité des pays qui exportent vers le fenua. Les commandes ne pouvant plus être acheminées vers la Polynésie, celle-ci pourrait connaître une pénurie inédite. Problème auquel l'auteur de la vidéo a proposé une solution : “Faites le stock”. Vraisemblablement, la vidéo était destinée à un groupe privé sur le réseau social Facebook, mais elle avait été partagée en mode public. Constatant cela, le docker l'avait rapidement supprimée et expliqué qu'il s'agissait en réalité d'une “blague”. Mardi soir, le haut-commissariat avait d'ailleurs réagi en expliquant que “l'information sur l'impossibilité de ravitailler la Polynésie française est fausse”.

Selon nos confrères de La Dépêche de Tahiti qui a contacté les aconiers et importateurs de Polynésie, aucune cessation de l'activité n'est prévue. Les sociétés d'importations se sont montrées également rassurantes puisque, comme le soulignait la porte-parole du groupe Wane à nos confrères, “on pensait qu'on allait rencontrer des problèmes par rapport à des usines qui ferment à cause du virus, mais le marché est grand”. Elle avançait même que “si on gère bien par anticipation, on peut couvrir nos besoins”. Une anticipation qui a toujours été de mise compte tenu de l'isolement de la Polynésie.

le Mercredi 6 Mai 2020 à 12:51 | Lu 8286 fois