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Dengue : le cap du millier de cas est franchi


PAPEETE, mercredi 20 novembre 2013. Au 19 novembre 2013, le nombre total de cas positifs de dengue rapportés depuis février est de 1002. Le nombre de cas mensuel est en augmentation : 148 cas en septembre, 343 cas en octobre et 132 cas en novembre à ce jour. Au cours de la semaine dernière, le taux de positivité global des prélèvements dans les quatre laboratoires (ILM, CHPf, Paofai et AMJ) est de 34,9% avec 45 cas confirmés pour 129 demandes de diagnostic.

Depuis le début de l'épidémie de dengue déclarée en Polynésie française en février 2013, la majorité des cas positifs est déclarée sur l'île de Tahiti (691 cas) et Moorea (202 cas). Les autres cas positifs ont été identifiés à Rangiroa (48 cas), Bora-Bora (26 cas), Fakarava (14 cas), Tahaa (7 cas), Huahine (6 cas) et Raiatea (5 cas). Les jeunes de moins de 20 ans représentent 61,6% de l'ensemble des cas.

Il y a eu jusqu’à présent 82 hospitalisations pour des cas de dengue. Depuis le début de l'épidémie, 9 patients ont présenté des signes d'alerte, huit autres une forme sévère, et un décès est survenu début novembre sur un bébé de six mois.

En ce qui concerne le zika une surveillance particulière a démarré cette semaine avec la mobilisation du laboratoire d’entomologie médicale de l’Institut Louis Malardé, l’objectif est de savoir notamment si le moustique aedes polynesiensis est également un vecteur de cette maladie comme l’est son cousin l’aedes aegypti : tous deux étant des moustiques tigrés. Pour mener l’étude, les entomologistes de l’ILM vont capturer des moustiques sur différents sites et vérifier quels virus ils transportent. Enfin quelques-uns des cas de zika signalés et réellement identifiés par les médecins vont donner lieu à une confirmation absolue due la présence de ce virus par biologie moléculaire, ce qui n’avait pas encore été fait jusqu’ici.

Selon l'OMS,on suspectera la dengue en présence d’une forte fièvre, accompagnée de deux des symptômes suivants: céphalées sévères, douleurs rétro-orbitaires, musculaires, articulaires, nausées, vomissements, adénopathie ou éruption cutanée. Les symptômes perdurent en général de 2 à 7 jours et apparaissent à la suite d’une période d’incubation de 4 à 10 jours après la piqûre d’un moustique infecté.

La dengue sévère est une complication potentiellement mortelle due à une fuite plasmatique, une accumulation liquidienne, une détresse respiratoire, des hémorragies profuses ou une insuffisance organique. Les signes d’alerte surviennent de 3 à 7 jours après les premiers symptômes, conjointement à une baisse de la température (en dessous de 38°C). On peut alors observer des douleurs abdominales sévères, des vomissements persistants, une hyperpnée, des saignements des gencives, de la fatigue, une agitation, du sang dans les vomissures. D'autres complications peuvent conduire à une dengue avec syndrome de choc provoquant des convulsions, encéphalite aigue, myocardite et même un coma.

Pour ce qui est du zika, la définition précise fournie par le Bureau de veille sanitaire de la Direction de la santé de Polynésie indique une fièvre peu élevée (moins de 38,5°), une éruption de boutons et au moins deux des trois symptômes suivants : yeux rouges, douleurs articulaires ou musculaires et/ou oedèmes des mains ou des pieds. Ces symptômes doivent disparaître après 5 à 6 jours. En cas de prolongation, il est nécessaire de consulter de nouveau son médecin pour réviser le diagnostic.


Le Bureau de veille sanitaire communiqué une liste de répulsifs cutanés pour lutter contre les piqûres de moustiques, à consulter en CLIQUANT ICI

Rédigé par Mireille Loubet le Mercredi 20 Novembre 2013 à 08:57 | Lu 2757 fois