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Il passe un week end à Tahiti et finit 6 mois à Nuutania


PAPEETE, le 21 novembre 2016 - Lundi après-midi, un homme de 35 ans était déféré devant la justice pour avoir frappé un pompier et un policier municipal qui lui venaient en aide vendredi matin. Le tribunal correctionnel a voulu en faire un exemple et a condamné le prévenu à 6 mois de prison ferme.

Éric, 35 ans, est originaire de Taha'a, il regrettera amèrement, pendant les six prochains mois, ce week-end du 18 novembre qu'il a passé à Papeete avec sa nouvelle compagne. Il a été condamné, lundi, par le tribunal correctionnel de Papeete à 12 mois d'emprisonnement, dont six ferme, pour avoir exercé des violences volontaires sur un muto'i de Pirae et un pompier.

Ils sont venus passer le week-end à Papeete, pour partager du temps avec des amis. Vendredi matin, vers 6 heures, ils rentrent de soirée quand le trentenaire se sent mal. Il a mal à la tête, n'arrive plus à marcher, il demande à ce qu'on appelle les pompiers ou qu'on l'emmène à l'hôpital et perd connaissance.

Les pompiers arrivent peu de temps après l'appel pour lui porter secours.

Quand les pompiers le prennent en charge, l'homme perd littéralement la raison, il s'énerve et refuse qu'on le prenne en charge. Il frappe un des pompiers au visage. Des policiers municipaux de Pirae qui passent non loin interviennent pour venir en aide aux pompiers. Là encore, il frappe un des muto'i qui se retrouve au sol sur la route, "j'ai cru mourir, j'ai vu les roues des voitures passer tout près de ma tête", indique le muto'i à la barre. L'homme a continué à frapper la voiture jusqu'à briser le pare-brise de la voiture de la police municipale.

Le prévenu déclare dans un premier temps "avoir été drogué" avant d'admettre avoir "fumé de l'ice" et "bu quatre verres de Jack et de la vodka", cependant lors des analyses faites par la DSP, les résultats se sont révélés négatifs.

Ce père de trois enfants, inséré socialement et travaillant dans le tourisme à Taha'a dit "regretter sincèrement ce qu'il a fait", cependant son casier judiciaire n'a pas plaidé en sa faveur. En effet déjà condamné à 5 reprises notamment pour violences volontaires en 2013 et 2015, le procureur de la République n'a pas manqué de relever "ce problème de comportement manifeste".

Alors que son avocat a défendu son client plaidant que le prévenu se trouvait "dans un état second. " Elle ajoute "il exécute ses peines et à 35 ans, il commence à avoir l'âge de la raison". De son côté, le procureur relève "ce n'est tout simplement pas admissible que l'on attaque et tape sur des gens qui vous portent secours et qui en plus sont détenteurs de la force publique. Je demanderais donc à ce qu'il soit condamné à 12 mois de prison avec maintien en détention".

Après les réquisitions du procureur, le prévenu s'est excusé et a déclaré au tribunal "s'il vous plait laissez-moi rentrer à Taha'a, je ne remettrai plus jamais les pieds à Tahiti".

De son côté, le tribunal correctionnel a tranché en condamnant le prévenu à 12 mois d'emprisonnement dont 6 ferme avec obligations de soins et à indemniser ses victimes.

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Lundi 21 Novembre 2016 à 18:11 | Lu 17689 fois