Les référents du projet ont entamé une tournée de lancement auprès des communes et des professionnels (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 8 octobre 2025 – Accompagner les producteurs sur le chemin de la transition alimentaire en commençant par fournir les cantines scolaires, c’est l’objectif du programme Tavivat qui rassemble plusieurs services et organismes du Pays. Après Teva i Uta ce mercredi, les rencontres pour lancer la phase opérationnelle à travers la sélection de groupements d’agriculteurs et d’agrotransformateurs se poursuivent jusqu’au 5 novembre dans dix communes de Tahiti et des îles, le but étant d’étendre l’initiative d’ici cinq ans.
Cofinancé par l’État, le programme Transition agroécologique vivrière et agrotransformation (Tavivat) est porté par la Direction de l’agriculture (DAG), la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL), le Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française (SPCPF) et le SPG Bio Fetia avec le soutien de plusieurs partenaires, dont le Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles (CFPPA) et des acteurs privés. Dix communes-pilotes sont impliquées : Teva i Uta, Mahina, Huahine, Taputapuatea, Taha’a, Bora Bora, Nuku Hiva, Ua Huka, Rimatara et Rurutu. Dans la lignée de la loi de Pays du 11 janvier 2022, ce projet vise à intégrer plus de 25 % de produits vivriers dans les cantines des écoles primaires.
Cofinancé par l’État, le programme Transition agroécologique vivrière et agrotransformation (Tavivat) est porté par la Direction de l’agriculture (DAG), la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL), le Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française (SPCPF) et le SPG Bio Fetia avec le soutien de plusieurs partenaires, dont le Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles (CFPPA) et des acteurs privés. Dix communes-pilotes sont impliquées : Teva i Uta, Mahina, Huahine, Taputapuatea, Taha’a, Bora Bora, Nuku Hiva, Ua Huka, Rimatara et Rurutu. Dans la lignée de la loi de Pays du 11 janvier 2022, ce projet vise à intégrer plus de 25 % de produits vivriers dans les cantines des écoles primaires.
Travailler ensemble
Dans ce cadre, les objectifs sont multiples : valoriser les produits locaux, soutenir l’activité économique des producteurs, réduire la part de produits importés, améliorer la qualité des repas, promouvoir l’agroécologie et l’agriculture biologique, et augmenter les compétences des acteurs de la restauration scolaire. “Ça passe par une approche transversale de la production, de la transformation et de la commercialisation. C’est l’originalité de ce projet, où différentes institutions travaillent ensemble pour se coordonner”, explique Eunice Chatelain, cheffe de projet à la DAG, en marge d’une rencontre avec des agriculteurs et des agrotransformateurs organisée ce mercredi après-midi à la mairie de Mataiea. “Aujourd’hui, c’est le démarrage opérationnel après la phase de diagnostic et de construction du plan d’actions menée en 2023-2024. Ces rencontres visent à lancer la dynamique en présentant le projet sur le terrain pour voir si les professionnels du secteur y adhèrent. On leur distribue les premiers questionnaires pour sélectionner le groupement de production qui pourra être accompagné”, poursuit l’ingénieure coordinatrice.
Le projet va se dérouler jusqu’en 2030. Il passera par plusieurs actions concrètes assurées par chaque partenaire selon son domaine de compétences : dotation en équipements, accompagnement technique et comptable, mise à disposition de lignes de production de vivriers transformés, formations adaptées, aide à la conversion à l’agriculture biologique, etc.
“Ça passe par une structuration”
Si cette tournée de lancement a débuté à Teva i Uta, ce n’est pas tout à fait par hasard, le maire et ancien ministre de l’Agriculture, Tearii Alpha, étant un fervent défenseur des produits locaux : “Tavivat s’inscrit dans la continuité de ce que nous avons initié il y a quelques années avec une restauration scolaire organisée pour mettre des produits locaux dans les assiettes de nos enfants. Ça passe par une structuration du lien entre les producteurs, les transformateurs et notre cuisine centrale. On veut aller vers une meilleure mise en valeur des produits vivriers emblématiques que sont le taro, le manioc, la patate douce ou le ‘uru. Ce sont des superaliments d’un point de vue nutritionnel, qu’il faut revaloriser. À Teva i Uta, nous sommes au cœur de cette ambition et nous sommes solidaires des autres communes.”
Pour Jean-Baptiste Tavanae, agriculteur bio à Papeari, c’était une évidence de rejoindre ce projet dès la phase d’études pour aider à surmonter certaines difficultés. “On a besoin de connaître les quotas prévisionnels pour satisfaire les consommateurs et les écoles. Le foncier, c’est un autre problème à prendre en compte pour planter davantage de produits vivriers”, souligne le représentant associatif. L’initiative pourrait encourager des professionnels à se lancer ou à se réorienter, comme Michel Joussin, maraîcher à Mataiea : “Le projet est là, maintenant il faut le rendre viable. Il faut avoir conscience que la culture vivrière, c’est long, mais je crois qu’on peut produire plus si on a des garanties. C’est une bonne chose pour nos enfants, pour les habituer à manger des produits vivriers.”
Les premières actions devraient se matérialiser à partir de mai 2026 avec des journées de démonstration, la mise à disposition d’équipements et le coup d’envoi des formations. À terme, les différents retours d’expérience devraient permettre d’étendre ces mesures à davantage de communes, de consommateurs et de produits locaux.
Les prochaines rencontres
- Jeudi 9 octobre, à Mahina
- Lundi 13 octobre, à Bora Bora
- Mardi 14 octobre, à Raiatea
- Jeudi 16 octobre, à Taha’a
- Mardi 21 octobre, à Nuku Hiva
- Mercredi 22 octobre, à Ua Huka
- Jeudi 30 octobre, à Rimatara
- Samedi 1er novembre, à Rurutu
- Mercredi 5 novembre, à Huahine




































