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La base arrière des JO prend forme


“Organiser une compétition, ça nécessite beaucoup de logistique derrière”, explique Fanny Donnarel, en charge des infrastructures pour Paris 2024 (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
“Organiser une compétition, ça nécessite beaucoup de logistique derrière”, explique Fanny Donnarel, en charge des infrastructures pour Paris 2024 (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 23 avril 2024 - À trois mois du coup d’envoi des épreuves olympiques de surf, les préparatifs vont bon train à Teahupo’o. Du côté du domaine Rose, les travaux de viabilisation sont terminés et une vingtaine de chapiteaux viennent d’être montés. Un millier d’accrédités auront accès à ces coulisses nécessaires au bon déroulement de l’événement. 
 
À trois mois du coup d’envoi des épreuves olympiques de surf, les préparatifs vont bon train à Teahupo’o. Du côté du domaine Rose, les travaux de viabilisation menés par l’Institut de la jeunesse et des sports (IJSPF) sont terminés. L’ancienne tarodière, dont l’avenir à l’issue des JO est à l’étude, a été remblayée. Une partie du site est désormais clôturée et raccordée à l’électricité, à la fibre et à l’eau.
 

Un “back-of-house” stratégique

Ce “back-of-house” s’étend sur près de deux hectares, divisés en trois zones : les chapiteaux à l’usage des personnes accréditées, un parking réservé au transport logistique (accessible en 4x4 par la rivière) et une hélisurface en cas d’évacuation sanitaire. Un emplacement stratégique situé à quelques minutes à pied du site olympique. “On ne se rend pas forcément compte, mais organiser une compétition, ça nécessite beaucoup de logistique derrière et ça demande de la place. Cet espace ne sera pas visible, mais on en a fondamentalement besoin pour faire tout fonctionner”, explique Fanny Donnarel, membre de l’équipe Paris 2024 à Tahiti, en charge des infrastructures.
 

Le parking sera réservé au transport de matériel.
Le parking sera réservé au transport de matériel.

Un millier d’accrédités

Pour accueillir un potentiel de 1 000 accrédités en flux tournant, une vingtaine de chapiteaux de 25 à 500 m2 ont été montés ce mois-ci. “Le plus grand sera le centre des médias, où ils pourront venir travailler. Il y aura aussi des bureaux pour le staff, le centre d’accueil des volontaires, la régie pour le diffuseur OSB, un espace de restauration, des vestiaires, des sanitaires, des entrées piétons et véhicules, etc.”, détaille la responsable technique au sujet de ces infrastructures temporaires. Toutes ces installations seront en effet démontées à l’issue de la compétition, fin août au plus tard.
 

Des partenaires locaux

Une partie de ces structures a été financée par Paris 2024, suite à un appel d’offres. “Nous avons deux fournisseurs : Batipol, une entreprise locale qui a répondu à notre marché, et le service des moyens généraux de la présidence, qui nous met de nouveaux chapiteaux à disposition le temps de l’événement. Les équipes ont fait un travail formidable pendant quinze jours, malgré la chaleur, pour monter les structures. D’autres entreprises travaillent avec nous, et quand elles ne sont pas basées ici, elles passent au maximum par des sous-traitants locaux. On est très vigilant sur ce point, jusqu’aux agents de sécurité qui sont de la Presqu’île”, souligne Fanny Donnarel.
 
Encore immaculés, les chapiteaux seront prochainement habillés aux couleurs des Jeux. Il faudra aussi les aménager. Pas moins de 600 tables sont prévues, à titre d’exemple. Un appel d’offres remporté par Sipa, une autre entreprise locale. L’essentiel du mobilier devrait être livré sur place début juillet. Paris 2024 s’est également tourné vers une menuiserie pour la confection de barrières de sécurité, mais aussi deux Centres des jeunes adolescents (CJA), un lycée professionnel et le centre de détention de Tatutu pour la confection d’autres éléments d’aménagement, tels que des salons de jardin ou des racks de rangement pour les planches de surf, destinés à d’autres zones. Contrairement à la tour des juges, la base arrière du domaine Rose ne sera pas exploitée pendant la Tahiti Pro. Les premiers tests opérationnels sont prévus pour début juin.
 

Une entrée piétonne.
Une entrée piétonne.

L’aménagement intérieur de la vingtaine de chapiteaux est prévu pour début juillet.
L’aménagement intérieur de la vingtaine de chapiteaux est prévu pour début juillet.

Autres aménagements

Concernant le “front-of-house” sur la pointe Fare Mahora, la base de vie des athlètes prendra place sur les deux terrains côté montagne bordant le dernier cours d’eau, juste en face de la passe Hava’e. Des chapiteaux temporaires y seront installés début juin, après la Tahiti Pro, l’un des deux terrains étant exploité par la WSL pour la cérémonie d’ouverture et la remise des prix. Côté mer, la pointe sera aménagée à partir du 8 juillet. Une date volontairement tardive pour “limiter la gêne occasionnée”. Même stratégie pour les pontons flottants visant à faciliter les transferts, qui devraient être installés entre juin et juillet.
 

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Mardi 23 Avril 2024 à 15:04 | Lu 1821 fois