Tahiti Infos

Accords FR-A-NZ : France, Australie et Nouvelle-Zélande, unis en cas de catastrophes naturelles


Le séminaire se termine demain après-midi
Le séminaire se termine demain après-midi
ARUE, le 13/10/2015 - La France, l'Australie et la Nouvelle-Zélande sont en séminaire depuis lundi, dans le cadre des accords FR-A-NZ. L'idée est d'établir une structure légère de veille et de coordination afin de mettre en commun les moyens civils et militaires, pour venir en aide aux Pays victimes de catastrophes naturelles.

Les accords FR-A-NZ existe depuis 1992, il s'agit pour ces trois grandes nations, que sont la France, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, de mettre en œuvre les moyens civils et militaires nécessaires pour venir en aide aux Pays victimes de catastrophes naturelles.

D'ailleurs, cette année, plusieurs autres Pays ont été invités : Fidji, les Îles Cook, Tonga et le Vanuatu. "Parce qu'eux, dans le passé, ont eu à subir des cyclones et ils peuvent nous dire ce qui, selon eux, a été positif et ce qui a bien moins marché", explique Lionel Beffre, haut-commissaire de la Polynésie.

Depuis lundi, les représentants de chaque Pays sont en séminaire dans un hôtel de la côte est. "L'objectif est que ces réunions ne soient pas uniquement des rencontres dans l'absolu, mais que ce soit, derrière, utile pour faire progresser la cause de la sécurité civile dans le Pacifique", confie Lionel Beffre.


L’ÉTAT DISPOSE D'UNE CAPACITÉ DE RÉPONSE RAPIDE EN CAS DE CATASTROPHES NATURELLES

La France est représentée par la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. En cas de catastrophe naturelle, l’État dispose de moyens nécessaires pour venir en aide aux différentes populations : "On dispose d'un stock de produits et surtout de bâches, par exemple, de pompes, qui permettent dans un premier temps de réagir. Notre idée est la rapidité d'actions, elle a été possible parce que nous avions tout cela en stock et que les accords FR-A-NZ, permettent aux Pays concernés (Australie, Nouvelle-Zélande ou la France) d'avoir à disposition immédiate des moyens qui peuvent être projetés, très rapidement", précise le représentant de l’État en Polynésie Française.

Et pour être efficace, il va falloir une bonne coordination entre les trois Pays, "il ne faut pas que chacun arrive avec le même matériel par exemple. Il faut que chacun emmène un matériel différent et que ces matériaux soient complémentaires sur le terrain. De même que sur les lieux, il faut que chacun prenne une zone, ça ne sert à rien que tout le monde se concentre sur un même endroit, si l'ensemble du Pays est concerné". D'où l'importance, pour Lionel Beffre, d'améliorer la communication entre les trois partenaires.


LES MILITAIRES RESTENT DES PARTENAIRES CLÉS

À la suite d'une catastrophe naturelle, d'importants dispositifs sont ainsi déployés dans les Pays sinistrés et les secours militaires sont précieux, estime Lionel Beffre : "Sans les avions militaires, sans leur aide avec leur logistique, nous ne pourrions pas être aussi efficaces. Ça a été observé d'ailleurs, non seulement pour la France, mais aussi pour les deux autres Pays. C'est par une coopération civilo-militaire, qu'on peut être rapide et efficace. Je crois qu'il faut faire ce qu'on sait faire". Et ce malgré la diminution des effectifs en Polynésie. "Mais du point de vue de la capacité à réagir face à des événements de cette nature, les moyens de l'armée sont à peu près les mêmes".


INTERVENTION AU VANUATU APRES LE PASSAGE DU CYCLONE PAM

La sécurité civile reste la priorité de ces accords FR-A-NZ. Lors de ce séminaire, le Vanuatu dressera un bilan des actions menées sur leur territoire après le passage du cyclone Pam, en mars dernier. "Au Vanuatu, cette année, on a très vite envoyé sur place des équipes, à la fois de militaires et des civils, des bénévoles et des professionnels, à la fois de la Polynésie française et de la Nouvelle-Calédonie, pour aider les populations. Et ils sont restés plusieurs semaines. On a eu, de la part des autorités du Vanuatu, des remerciements, parce que c'est très vite qu'il faut intervenir lors de catastrophes naturelles. On attend beaucoup de nous : rapidité et de réactivité. C'est ce qu'on a essayé de faire", se rappelle le haut-commissaire.

Aujourd'hui, la Polynésie pourrait ne pas être épargnée durant la saison cyclonique 2015-2016. Le haut-commissariat reste vigilant quant à l'évolution climatique dans le Pacifique. Et même si les moyens en Polynésie sont suffisants, l'Australie et la Nouvelle-Zélande pourraient apporter également leur aide, en cas de catastrophe naturelle.

Le séminaire des accords FR-A-NZ se termine demain après-midi. Pendant deux ans, la présidence de ces accords est entre les mains de la France, qui se charge de coordonner et d'animer les échanges. "On sort de ce séminaire avec des conclusions et un plan de travail pour ces prochaines années", assure Lionel Beffre.

le Mardi 13 Octobre 2015 à 19:30 | Lu 900 fois