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Sandra Levy-Agamy: "Les sportifs polynésiens sont un exemple pour les politiques ! "  28/08/2011

Dans un communiqué, la présidente de Te Mana To'a et représentante non-inscrite à l'Assemblée de Polynésie Sandra Levy-Agamy a souhaité exprimer son émotion à l'occasion du défilé d'ouverture des jeux du Pacifique. les athlètes polynésiens et le Tauiti Nena ont défilé fièrement sous les deux drapeaux, français et polynésiens malgré les menaces précédemment proférées par le ministre quelques jours plus tôt

Le Communiqué de Sandra Levy-Agamy:
« Comme beaucoup de Polynésiens, j’ai été très émue de suivre à la télévision l’ouverture des jeux du Pacifique.
Comme beaucoup de Polynésiens, j'ai applaudi surtout lorsque la délégation polynésienne a ouvert son défilé rouge et blanc en brandissant fièrement le drapeau français aux côtés du drapeau polynésien.
Comme beaucoup de polynésiens, mon émotion a été des plus intense lorsque j’ai découvert que la délégation des athlètes de Nouvelle-Calédonie défilait derrière ses deux drapeaux "entremêlés, entrecroisés": le drapeau français et le drapeau kanak. "Les drapeaux de la paix, du rassemblement" comme l’a souligné le Président de la République Nicolas SARKOZY dans son discours d’ouverture.
Merci aux athlètes polynésiens d’avoir défilé derrière nos deux drapeaux conformément aux valeurs prônées par le sport et à l’esprit des jeux.
Merci au Ministre des sports de s’être ravisé en défilant fièrement derrière le drapeau français et le drapeau polynésien. Une autre attitude aurait fait de Monsieur Nena le représentant du Tavini et non le représentant de la Polynésie française, Ministre des sports.
Souhaitons que le gouvernement polynésien entende cet appel à la raison et que «la parole et le dialogue, le respect mutuel» deviennent «la solution», comme le prône le Chef de l’Etat.
En Polynésie française, une telle déclaration devrait servir de base à la reprise du dialogue entre les représentants du gouvernement local et de l’Etat.
Faisons en sorte que le problème d’affectation des stagiaires soit réglé dans la concertation, conformément aux accords Etat-Pays, à notre statut d’autonomie et à la décision de justice du tribunal administratif. Quant bien même leur combat est juste, il est intolérable que ces professeurs stagiaires soient pris en étau entre un vice-recteur qui méprise les engagements de la République et les ambitions politiques de la majorité en place ».

Sandra MANUTAHI LEVY AGAMI