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Le Groupe Hersant cédé à une holding détenue à parité avec le belge Rossel  10/10/2011

PARIS, 10 octobre 2011 (AFP) - Le Groupe Hersant média (GHM), qui regroupe 27 journaux en France, va être cédé à une holding détenue à parité avec le groupe de presse belge Rossel, a affirmé RTL lundi.

Sollicité par l'AFP à Bruxelles, l'administrateur délégué de Rossel, Bernard Marchant, a laissé entendre que quelque chose se tramait bien entre les deux entreprises de presse tout en soulignant qu'il ne s'agissait pas d'un rachat de Hersant par Rossel.

"Nous communiquerons en temps voulu", a-t-il déclaré à l'AFP, "mais il ne s'agit pas d'un rachat", a-t-il précisé, se refusant à tout autre commentaire à ce stade.

Le groupe Hersant n'a pu être joint lundi soir.

Selon RTL, le Groupe Hersant Media va être cédé à une holding "détenue à parité" avec Rossel qui en serait l'"opérateur".

La radio ajoute que le quotidien "Paris Normandie" ne ferait pas partie de la transaction. Selon la même source, les banques françaises partenaires du Groupe Hersant Media devraient tirer un trait sur 125 millions d'euros de dettes du groupe.

Le Groupe Hersant Media, qui regroupe notamment les titres "La Provence", "Nice-Matin", "Var-Matin", Corse-Matin" ou encore "France Antilles", emploie quelque 7.500 personnes.

Le groupe de presse belge Rossel est l'éditeur notamment du quotidien "Le Soir" et contrôle plusieurs titres en France dont La Voix du Nord.

Selon les échos, ce plan prévoit la cession de certains actifs, mais pas de « Paris Normandie », ni de certains quotidiens d'outre-mer qui n'intéressent pas Rossel.

Le site newstele.com prévoit de son coté que le Groupe Hersant fondé par Robert, le "papivore" le plus célèbre de la presse française de l'après guerre, devenu sous la houlette de son fils Philippe "Groupe Hersant Media" pourrait ne plus être qu'un souvenir dans les jours à venir.

Dans Le figaro et RTL : "Cette opération ne devrait pas se faire sans dégâts collatéraux", précise la station de radio: "Le grand quotidien "Paris Normandie (...) pourrait être déclaré en faillite". Autres victimes potentielles : les banques françaises partenaires du Groupe Hersant Media, à qui "Bercy devrait demander de tirer un trait sur 125 millions d'euros de dettes du groupe".

Le Groupe Hersant Média, qui emploie 6000 salariés, fait face à une dette de 200 millions d'euros. Il revendique un chiffre d'affaires de 700 millions d'euros en 2010 pour un résultat d'exploitation de 18 millions.