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Agenda
COMMENT TAHITI EST-ELLE DEVENUE FRANCAISE
Infos pratiques
le Jeudi 2 Septembre 2010, 18:00 - 00:00
Description
CONFERENCE PUBLIQUE
le jeudi 2 septembre à 18h00 dans l’amphithéâtre A3
Par Renaud MELTZ
Résumé :
Comment Tahiti est-elle devenue française ? Les Tahitiens des années 1840 ne désiraient pas, dans leur
immense majorité, devenir français : quand ils n’étaient pas indifférents à la question, ils souhaitaient
généralement la protection de la Grande-Bretagne. Rien d’étonnant à cela, du fait de l’influence des pasteurs
protestants et de la présence familière des navires anglais. Les Français ne le désiraient pas davantage :
lorsque Guizot annonça à ses compatriotes le protectorat, que le gouvernement n’avait pas souhaité,
ratifiant une initiative individuelle, celle de l’amiral Dupetit-Thouars, il récolta plus de critiques que d’éloges.
Soit qu’on s’opposât à la dissémination des forces françaises dans des aventures coloniales, soit qu’on
dédaignât une prise si lointaine et si petite, chez les partisans d’une présence commerciale et politique
mondiale.
Si un homme ne fait pas l’histoire seul contre tous, comment en est-on venu à la proclamation de la
souveraineté française par Dupetit-Thouars ? Le conférencier se penchera sur le rôle des intérêts privés,
commerçants et religieux, et le dynamisme propre aux marines ; il s’intéressera à quelques individus, venus
de milieux ordinaires, que leur solitude d’Européens, dans les îles du Grand océan, a voué à des
responsabilités inattendues et considérables (le révérend Pritchard et le consul Moerenhout, au premier
chef), pour tenter de comprendre comment la rivalité franco-anglaise a accouché d’une singulière présence
française dans le Pacifique.
Biographie du conférencier
Maître de conférences en histoire contemporaine, Renaud Meltz a obtenu son doctorat avec félicitations
unanimes du jury, en 2005, à l’université de Paris-IV Sorbonne où il a poursuivi l’ensemble de son cursus
universitaire. Il y a enseigné pendant quatre ans en qualité d’ATER. Le livre issu de sa thèse, Alexis Léger, dit
Saint-John Perse, paru chez Flammarion en 2008, salué par la critique savante et grand public, a été
récompensé par le prix Maurice Baumont..
Agrégé d’histoire, cet universitaire de 36 ans est qualifié aux fonctions de maître de conférences par le
Conseil national des universités à la fois en langue et littérature française et en histoire des mondes
modernes. De 2004 à 2007, Renaud Meltz a été pensionnaire de la fondation Thiers, un centre de
recherches humanistes relevant du CNRS qui accueille les universitaires les plus brillants de France.
En poste à l’université de la Polynésie française depuis 2007, Renaud Meltz appartient au laboratoire
Sociétés traditionnelles du Pacifique ; il est également chercheur associé au laboratoire IRICE (Paris I-Paris
IV-CNRS). Ses recherches se situent au croisement des relations internationales et de l’histoire culturelle. A
l’UPF, il dispense des cours d’histoire contemporaine et assure les fonctions de responsable pédagogique de
la 3ème année de licence d’histoire et de géographie. Il propose également un enseignement de culture
général (UECG), ouvert à toutes les filières, consacré à l’histoire des idées politiques. Au sein de l’IUFM, il
enseigne en master dans le cadre de la préparation au CAPES d’histoire-géographie.