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Victime de la baisse des dons, le village d’enfants SOS de Papara risque de fermer


Victime de la baisse des dons, le village d’enfants SOS de Papara risque de fermer
« Si les dons ne remontent pas, nous ne finirons pas l’année 2012 ». L’équipe du Village d’enfants SOS de Papara en a gros sur le cœur. Ces derniers temps, les dons se sont raréfiés. Et la subvention allouée par le Pays en 2011 sera loin d’être suffisante : 104 millions de francs, alors que le budget global du Village dépasse les 180 millions. Malgré la générosité des particuliers et des entreprises, qui complètent le financement par leurs dons, il manquera 30 millions pour finir l’année.

«Nous devions recevoir 9 enfants supplémentaires cette année, et nous n’allons pas pouvoir » résume tristement François Coudert, trésorier de cette institution qui recueille depuis 1996 les enfants victimes de maltraitances. Membre de la fédération internationale des villages d’enfants SOS, l’antenne de Papara, d’une capacité d’accueil de 55 enfants, accueille des fratries entières au PK 35, dans un environnement soigneusement étudié. Les jeunes sont répartis dans 12 maisons, où ils vivent avec une mère SOS, encadrés au quotidien d’un psychologue et de trois éducateurs.

« Ça leur apporte l’espoir d’avoir ce qu’on leur a enlevé : une famille, un foyer avec leurs frères et sœurs jusqu’à leur majorité, et c’est un environnement favorable qui leur permet de travailler » expliquent en cœur François Coudert et Eddie Cowan, l’ancien directeur du village. Ils rappellent en outre que le Village n’est pas une coupure définitive avec l’environnement familial : l’équipe éducative travaille au contraire à la reconstruction du lien avec les parents, les grands-parents ou le cercle élargi.

Les villages d’enfant SOS fonctionnent sur le principe du parrainage : ils étaient plus de 1 000 donateurs il y a encore quelques années. Crise économique oblige, ils se sont raréfiés avec le temps, et sont moins de 700 aujourd’hui. Les membres de l’association lancent donc un appel à la générosité. « Il faut qu’on réussisse à inverser la tendance » explique François Coudert. « Sinon, on n’ira pas plus loin que le premier semestre 2012. »

En raison de ces difficultés financières, les projets de l’association sont tous en stand-by. « On réfléchissait à des projets dans les îles, notamment une structure d’accueil plus souple et spécifique pour les adolescents, située en ville » se rappelle François Coudert qui affirme toutefois que le projet n’est pas totalement abandonné. Un (gros) sursaut de générosité pourrait suffire à relancer la machine.

Pour donner : 43.21.11

Pour aider le village d'enfants SOS, télécharger le document en pièce jointe


le Lundi 10 Octobre 2011 à 17:11 | Lu 2744 fois