Caracas, Venezuela | AFP | lundi 07/12/2020 - Le président du Venezuela Nicolas Maduro s'est emparé de la dernière institution qui échappait à son pouvoir en prenant le contrôle du Parlement lundi après les résultats des élections législatives marquées par une très forte abstention et rejetées internationalement.
La coalition qui soutient le président Maduro, le Grand pôle patriotique, a obtenu 67,7% des voix sur 82,35% des bulletins dépouillés, a annoncé la présidente du Conseil national électoral (CNE), Indira Alfonzo.
L'abstention a atteint 69%, l'appel des principaux partis d'opposition à "rester à la maison" et boycotter ces élections ayant été massivement suivi.
"Heureuse aube au parfum de victoire. Nous avons une nouvelle assemblée nationale, nous avons remporté une immense victoire", s'est félicité Nicolas Maduro, président depuis 2013.
La fraction de l'opposition qui a participé au scrutin a obtenu 18% des voix a indiqué la présidente du CNE, qui n'a pas précisé la répartition des 277 sièges soumis au vote des 20 millions d'inscrits.
Pour le chef de l'opposition Juan Guaido, autoproclamé président par intérim et soutenu par plus de 50 pays, Etats-Unis en tête, "le rejet majoritaire du peuple vénézuélien a été évident (...) Le Venezuela a tourné le dos à Maduro et à sa fraude".
Lors des élections législatives de 2015, où l'opposition avait mis fin à 15 ans d'hégémonie chaviste au parlement unicaméral, la participation avait été de 71% (66,45% en 2010).
Condamnations internationales
"Ce qui se passe aujourd'hui au Venezuela est une imposture et une mascarade, pas une élection", avait écrit dimanche avant les résultats le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo sur Twitter. "Les résultats annoncés par le régime illégitime de Nicolas Maduro ne reflèteront pas la volonté du peuple vénézuélien".
"Un zombie a parlé!", a répliqué le ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Jorge Arreaza. "Espérons que très bientôt la diplomatie reviendra au département d'Etat et à la Maison Blanche", a-t-il dit, faisant référence à la défaite électorale du président Donald Trump.
Outre Washington, le Groupe de Lima, qui comprend notamment le Canada, le Brésil, le Chili, le Pérou et la Colombie, a appelé lundi "la communauté internationale à se joindre au rejet de ces élections frauduleuses et à soutenir les efforts pour le rétablissement de la démocratie" au Venezuela.
Il a estimé que ces élections "se sont déroulées sans les garanties minimales de démocratie, de liberté, de sécurité et de transparence, et sans la participation de toutes les forces politiques ni d'observateurs internationaux".
L'Organisation des Etats américains (OEA) avait elle aussi annoncé ne pas reconnaître la validité de ces législatives que l'Union européenne avait appelé, sans succès, à reporter, ne les estimant ni "transparentes", ni "crédibles".
Lundi le Royaume-Uni a fait de même, ne reconnaissant "pas la légitimité d'une nouvelle Assemblée nationale vénézuélienne fondée sur des élections profondément entachées d'irrégularités" et continuera "à reconnaître Juan Guaido comme président de l'Assemblée nationale et comme président constitutionnel intérimaire du Venezuela".
Le Brésil avait qualifié le scrutin de "farce électorale" où la "dictature" de Nicolas Maduro a tenté de "légitimer" son pouvoir.
Le seul allié du Venezuela à s'être pour l'heure manifesté est le "frère cubain" qui a salué "la victoire de la révolution et du peuple bolivarien" en apportant son "soutien au président Maduro".
Consultation
Mis à part dans les quartiers de Caracas ouvertement chavistes, les bureaux de vote ont été très peu fréquentés tout au long de la journée, ont constaté les journalistes de l'AFP.
Ailleurs dans le pays, les files d'attente étaient plus longues pour faire son plein d'essence que pour voter, reflétant la grave crise que traverse l'ex-premier producteur de pétrole d'Amérique latine.
Le pays est en proie aux sanctions économiques américaines visant à renverser le successeur d'Hugo Chavez (1999-2013), dont un embargo pétrolier depuis avril 2019 entraînant des pénuries d'essence.
Etouffé par une inflation galopante (+4.000% sur un an), paralysé dans d'interminables files d'attente pour faire le plein d'essence, fatigué du manque d'approvisionnement en eau et en gaz, et excédé par les brutales coupures de courant, le Venezuela est aux abois.
Juan Guaido, président du parlement depuis 2015, appelle pourtant à "amplifier" ces sanctions. Il a initié lundi une consultation populaire visant à proroger son mandat au-delà de sa date d'expiration, le 5 janvier, et jusqu'à "l'organisation d'élections libres, justes et transparentes".
La coalition qui soutient le président Maduro, le Grand pôle patriotique, a obtenu 67,7% des voix sur 82,35% des bulletins dépouillés, a annoncé la présidente du Conseil national électoral (CNE), Indira Alfonzo.
L'abstention a atteint 69%, l'appel des principaux partis d'opposition à "rester à la maison" et boycotter ces élections ayant été massivement suivi.
"Heureuse aube au parfum de victoire. Nous avons une nouvelle assemblée nationale, nous avons remporté une immense victoire", s'est félicité Nicolas Maduro, président depuis 2013.
La fraction de l'opposition qui a participé au scrutin a obtenu 18% des voix a indiqué la présidente du CNE, qui n'a pas précisé la répartition des 277 sièges soumis au vote des 20 millions d'inscrits.
Pour le chef de l'opposition Juan Guaido, autoproclamé président par intérim et soutenu par plus de 50 pays, Etats-Unis en tête, "le rejet majoritaire du peuple vénézuélien a été évident (...) Le Venezuela a tourné le dos à Maduro et à sa fraude".
Lors des élections législatives de 2015, où l'opposition avait mis fin à 15 ans d'hégémonie chaviste au parlement unicaméral, la participation avait été de 71% (66,45% en 2010).
Condamnations internationales
"Ce qui se passe aujourd'hui au Venezuela est une imposture et une mascarade, pas une élection", avait écrit dimanche avant les résultats le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo sur Twitter. "Les résultats annoncés par le régime illégitime de Nicolas Maduro ne reflèteront pas la volonté du peuple vénézuélien".
"Un zombie a parlé!", a répliqué le ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Jorge Arreaza. "Espérons que très bientôt la diplomatie reviendra au département d'Etat et à la Maison Blanche", a-t-il dit, faisant référence à la défaite électorale du président Donald Trump.
Outre Washington, le Groupe de Lima, qui comprend notamment le Canada, le Brésil, le Chili, le Pérou et la Colombie, a appelé lundi "la communauté internationale à se joindre au rejet de ces élections frauduleuses et à soutenir les efforts pour le rétablissement de la démocratie" au Venezuela.
Il a estimé que ces élections "se sont déroulées sans les garanties minimales de démocratie, de liberté, de sécurité et de transparence, et sans la participation de toutes les forces politiques ni d'observateurs internationaux".
L'Organisation des Etats américains (OEA) avait elle aussi annoncé ne pas reconnaître la validité de ces législatives que l'Union européenne avait appelé, sans succès, à reporter, ne les estimant ni "transparentes", ni "crédibles".
Lundi le Royaume-Uni a fait de même, ne reconnaissant "pas la légitimité d'une nouvelle Assemblée nationale vénézuélienne fondée sur des élections profondément entachées d'irrégularités" et continuera "à reconnaître Juan Guaido comme président de l'Assemblée nationale et comme président constitutionnel intérimaire du Venezuela".
Le Brésil avait qualifié le scrutin de "farce électorale" où la "dictature" de Nicolas Maduro a tenté de "légitimer" son pouvoir.
Le seul allié du Venezuela à s'être pour l'heure manifesté est le "frère cubain" qui a salué "la victoire de la révolution et du peuple bolivarien" en apportant son "soutien au président Maduro".
Consultation
Mis à part dans les quartiers de Caracas ouvertement chavistes, les bureaux de vote ont été très peu fréquentés tout au long de la journée, ont constaté les journalistes de l'AFP.
Ailleurs dans le pays, les files d'attente étaient plus longues pour faire son plein d'essence que pour voter, reflétant la grave crise que traverse l'ex-premier producteur de pétrole d'Amérique latine.
Le pays est en proie aux sanctions économiques américaines visant à renverser le successeur d'Hugo Chavez (1999-2013), dont un embargo pétrolier depuis avril 2019 entraînant des pénuries d'essence.
Etouffé par une inflation galopante (+4.000% sur un an), paralysé dans d'interminables files d'attente pour faire le plein d'essence, fatigué du manque d'approvisionnement en eau et en gaz, et excédé par les brutales coupures de courant, le Venezuela est aux abois.
Juan Guaido, président du parlement depuis 2015, appelle pourtant à "amplifier" ces sanctions. Il a initié lundi une consultation populaire visant à proroger son mandat au-delà de sa date d'expiration, le 5 janvier, et jusqu'à "l'organisation d'élections libres, justes et transparentes".