Berlin, Allemagne | AFP | jeudi 02/12/2021 - Les tours de vis se succèdent à travers le monde face à la propagation du nouveau variant Omicron du Covid-19, comme en Allemagne qui devrait durcir jeudi les restrictions, l'OMS ayant mis en garde contre la combinaison "toxique" de faibles taux de vaccination et de dépistage.
Berlin doit décider de nouvelles mesures dont de possibles fermetures de bars et autres lieux publics, avant une obligation vaccinale. Déjà prévue en Autriche, cette mesure est à l'étude dans divers pays, comme l'Afrique du Sud, même si les résistances sont fortes.
Une discussion "doit être menée" sur le sujet dans les Etats membres de l'UE, a estimé en conférence de presse la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Car pour l'heure, a souligné à Genève le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, l'insuffisance de la couverture vaccinale contre le Covid et celle du niveau de dépistage constituent un mélange "toxique".
"Question de choix"
C'est "une recette parfaite pour que des variants se reproduisent et s'amplifient", a-t-il prévenu, soulignant que la fin de la pandémie est "une question de choix".
En Afrique du Sud, où a été annoncée l'identification du variant Omicron la semaine dernière, et où moins d'un quart de la population est vaccinée, les autorités ont décrit devant le Parlement une propagation "exponentielle" du virus. Le nouveau variant, manifestement très contagieux, étant déjà dominant.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé mercredi les fermetures de frontières, les qualifiant d'une forme d'"apartheid" contre une Afrique pas suffisamment vaccinée.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a elle aussi estimé que la priorité demeurait de "s'assurer que les vaccins sont produits et distribués le plus rapidement possible à travers le monde".
Les pays développés du G20 ont dépensé 10.000 milliards de dollars pour protéger leur économie pendant la crise, alors que vacciner la planète ne coûterait que 50 milliards, a déploré Laurence Boone, la cheffe économiste de l'OCDE.
Le variant Omicron a été repéré sur tous les continents, mais l'Europe, déjà confrontée avant son apparition à un fort rebond de l'épidémie, semble la plus touchée.
Après de nombreux autres pays, l'Irlande, l'Islande, l'Inde ont à leur tour annoncé leur premier cas. La France a, elle, confirmé jeudi un premier cas sur son sol métropolitain, après un premier détecté sur l'île de la Réunion.
Les Etats du Vieux continent ont décidé de durcir à nouveau les restrictions sanitaires: contrôles aux frontières, interdiction de voyager vers l'Afrique australe, masque obligatoire dans les transports et les magasins au Royaume-Uni, recommandation de vacciner les enfants vulnérables en France, etc.
En Belgique une troisième réunion des autorités (fédérale et entités fédérées) en moins de trois semaines n'est pas exclue pour décider de nouvelles restrictions sur les activités en intérieur et dans les écoles. La Flandre, première région du pays, a lancé un appel à un nouveau tour de vis, soutenu jeudi par le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke qui a décrit "une situation dramatique dans les hôpitaux".
Le Danemark, confronté lui aussi à un fort rebond épidémique a enregistré mercredi le nombre record de plus de 4.500 nouveaux cas, a réintroduit un test obligatoire pour les voyageurs en provenance de Doha et de Dubaï.
"Virus sans frontières"
Les Etats-Unis, ont annoncé jeudi des tests renforcés pour les voyageurs entrant sur son territoire dès la semaine prochaine après avoir annoncé la veille leur premier cas de variant Omicron.
En Asie, le Japon, désormais fermé aux étrangers, a recensé deux cas du nouveau variant et demandé mercredi aux compagnies aériennes de suspendre les nouvelles réservations à destination de son territoire pendant un mois.
Le Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique, a également enregistré ses trois premiers cas, des personnes de retour d'Afrique du Sud, tout comme les trois premiers cas repérés au Brésil.
Un premier cas a été signalé en Arabie saoudite - chez un Saoudien rentré d'Afrique du Nord - ainsi qu'aux Emirats arabes unis.
Divers laboratoires, dont Moderna, AstraZeneca, Pfizer/BioNTech et Novavax, se sont dits confiants dans leur capacité à créer un nouveau vaccin contre Omicron. La Russie a, elle aussi, annoncé travailler sur une version de son "Spoutnik V" ciblant spécifiquement ce variant.
Jamais un variant du Covid-19 n'avait provoqué autant d'inquiétude depuis l'émergence de Delta, actuellement dominant et déjà très contagieux.
L'OMS juge "élevée" la "probabilité qu'Omicron se répande au niveau mondial", même si de nombreuses inconnues demeurent: contagiosité, efficacité des vaccins existants, gravité des symptômes.
Elément rassurant: à ce jour, aucun décès associé à Omicron n'a été signalé.
Le Covid-19 a fait au moins 5.214.847 morts dans le monde depuis son apparition fin 2019 en Chine, selon un comptage de l'AFP mercredi.
Berlin doit décider de nouvelles mesures dont de possibles fermetures de bars et autres lieux publics, avant une obligation vaccinale. Déjà prévue en Autriche, cette mesure est à l'étude dans divers pays, comme l'Afrique du Sud, même si les résistances sont fortes.
Une discussion "doit être menée" sur le sujet dans les Etats membres de l'UE, a estimé en conférence de presse la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Car pour l'heure, a souligné à Genève le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, l'insuffisance de la couverture vaccinale contre le Covid et celle du niveau de dépistage constituent un mélange "toxique".
"Question de choix"
C'est "une recette parfaite pour que des variants se reproduisent et s'amplifient", a-t-il prévenu, soulignant que la fin de la pandémie est "une question de choix".
En Afrique du Sud, où a été annoncée l'identification du variant Omicron la semaine dernière, et où moins d'un quart de la population est vaccinée, les autorités ont décrit devant le Parlement une propagation "exponentielle" du virus. Le nouveau variant, manifestement très contagieux, étant déjà dominant.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé mercredi les fermetures de frontières, les qualifiant d'une forme d'"apartheid" contre une Afrique pas suffisamment vaccinée.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a elle aussi estimé que la priorité demeurait de "s'assurer que les vaccins sont produits et distribués le plus rapidement possible à travers le monde".
Les pays développés du G20 ont dépensé 10.000 milliards de dollars pour protéger leur économie pendant la crise, alors que vacciner la planète ne coûterait que 50 milliards, a déploré Laurence Boone, la cheffe économiste de l'OCDE.
Le variant Omicron a été repéré sur tous les continents, mais l'Europe, déjà confrontée avant son apparition à un fort rebond de l'épidémie, semble la plus touchée.
Après de nombreux autres pays, l'Irlande, l'Islande, l'Inde ont à leur tour annoncé leur premier cas. La France a, elle, confirmé jeudi un premier cas sur son sol métropolitain, après un premier détecté sur l'île de la Réunion.
Les Etats du Vieux continent ont décidé de durcir à nouveau les restrictions sanitaires: contrôles aux frontières, interdiction de voyager vers l'Afrique australe, masque obligatoire dans les transports et les magasins au Royaume-Uni, recommandation de vacciner les enfants vulnérables en France, etc.
En Belgique une troisième réunion des autorités (fédérale et entités fédérées) en moins de trois semaines n'est pas exclue pour décider de nouvelles restrictions sur les activités en intérieur et dans les écoles. La Flandre, première région du pays, a lancé un appel à un nouveau tour de vis, soutenu jeudi par le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke qui a décrit "une situation dramatique dans les hôpitaux".
Le Danemark, confronté lui aussi à un fort rebond épidémique a enregistré mercredi le nombre record de plus de 4.500 nouveaux cas, a réintroduit un test obligatoire pour les voyageurs en provenance de Doha et de Dubaï.
"Virus sans frontières"
Les Etats-Unis, ont annoncé jeudi des tests renforcés pour les voyageurs entrant sur son territoire dès la semaine prochaine après avoir annoncé la veille leur premier cas de variant Omicron.
En Asie, le Japon, désormais fermé aux étrangers, a recensé deux cas du nouveau variant et demandé mercredi aux compagnies aériennes de suspendre les nouvelles réservations à destination de son territoire pendant un mois.
Le Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique, a également enregistré ses trois premiers cas, des personnes de retour d'Afrique du Sud, tout comme les trois premiers cas repérés au Brésil.
Un premier cas a été signalé en Arabie saoudite - chez un Saoudien rentré d'Afrique du Nord - ainsi qu'aux Emirats arabes unis.
Divers laboratoires, dont Moderna, AstraZeneca, Pfizer/BioNTech et Novavax, se sont dits confiants dans leur capacité à créer un nouveau vaccin contre Omicron. La Russie a, elle aussi, annoncé travailler sur une version de son "Spoutnik V" ciblant spécifiquement ce variant.
Jamais un variant du Covid-19 n'avait provoqué autant d'inquiétude depuis l'émergence de Delta, actuellement dominant et déjà très contagieux.
L'OMS juge "élevée" la "probabilité qu'Omicron se répande au niveau mondial", même si de nombreuses inconnues demeurent: contagiosité, efficacité des vaccins existants, gravité des symptômes.
Elément rassurant: à ce jour, aucun décès associé à Omicron n'a été signalé.
Le Covid-19 a fait au moins 5.214.847 morts dans le monde depuis son apparition fin 2019 en Chine, selon un comptage de l'AFP mercredi.