Tahiti, le 29 septembre 2025 - Ce lundi marquait l'ouverture du premier Symposium des Vanilles d'Outre-mer qui se tient à l'Hôtel Hilton Tahiti jusqu’au 1er octobre. Organisé par l'Epic Vanille de Tahiti et sous le haut patronage du président de la République, Emmanuel Macron, l'événement réunit les Outre-mer français occupant une place stratégique dans la production mondiale de la vanille, afin de créer des synergies entre producteurs, transformateurs, distributeurs et exportateurs des différents territoires. Car si la Vanille locale reste très prisée à l'international pour son excellente qualité, sa faible quantité de production limite ses opportunités de commercialisation à l'étranger.
Elle est synonyme d'excellence. Pourtant, la vanille de Tahiti peine à s'imposer sur un marché international ultra concurrentiel et productif. Un marché qui, d'ailleurs, est largement occupé par Madagascar et ses 2.200 tonnes, contre seulement “35 tonnes” pour la Polynésie. “Notre filière compte aujourd'hui un peu plus de 1.000 opérateurs, qui regroupent les trois catégories d'acteurs : les producteurs, les préparateurs et les exportateurs”, a expliqué Laïza Vongey, directrice de l'Epic Vanille de Tahiti, lors de son discours d'ouverture du Symposium sur les Vanilles d'Outre-mer. “On compte en moyenne 35 tonnes de vanille mûres et récoltées – ça varie entre 25 et 45 – et à l'export nous sommes à 12 tonnes de vanille préparées. On n'est pas comparable à Madagascar ou d'autres grands exportateurs sur le marché mondial.”
Un bilan difficile que l'histoire vient alourdir. En effet, en 1993 déjà, la Polynésie produisait 46 tonnes de vanilles mûres. Une production qui a atteint son pic en 2009 avec près de 80 tonnes. Des chiffres que Gilles Tefaatau, président de l'Association interprofessionnelle de la Vanille de Tahiti (AIVDT), aime à mettre en perspective : “L'objectif des gouvernements successifs depuis que l'on a lancé la technique des ombrières, est d'atteindre les 100 tonnes de vanilles mûres par an. On en est loin aujourd'hui. On en est même très loin.” Et le président de l'AIVDT va même plus loin : “Avant l'installation du CEP, dans les années 1960, nos parents, nos grands parents, nos anciens, produisaient jusqu'à 1.000 tonnes de vanilles mûres. Lorsque l'on disait que Tahiti produisait 300 tonnes, il s'agissait de vanilles préparées. À l'époque, ils produisaient 1.000 tonnes dans la montagne, il fallait prendre le cheval pour s'y rendre. Il y avait moins de moyens techniques, pas de subventions. Aujourd'hui, nos ombrières sont juste à côté de la maison et on n'arrive à produire que 25 ou 30 tonnes. Vous voyez bien qu'il y a un problème.”
En Polynésie, “tout reste à faire”
Fort heureusement pour les différents acteurs du secteur, le bilan de ces dernières années souligne quand même certaines avancées. En effet, le développement de la filière vanille, s'il reste porté massivement par les Raromata'i, s'est néanmoins étendu au reste de la Polynésie. Un fait illustré notamment par l'essor de l'activité aux Marquises, qui viennent de produire pour la première fois – selon l'AIVDT – plus d'une tonne de vanilles à l'année. Un élan désormais suivi par les archipels des Tuamotu-Gambier et des Australes. “Il y a là un message à porter auprès de la jeunesse”, insiste Gilles Tefaatau. “Il faut prendre à bras le corps ce projet. On a de quoi faire dans cette filière, en termes de ressources économiques, en termes de création d'emplois. Tahiti meilleur producteur de vanille d'Outre-mer, oui ! Mais par rapport à nos grands-parents, nous sommes très très loin. Tout reste à faire.”
Fédérer les savoirs
Et afin de permettre à la Polynésie française de développer davantage sa filière vanille, celle-ci organise, sur trois jours jusqu’à mercredi, le premier Symposium des Vanilles d'Outre-mer. Un événement qui a pour ambition de fédérer les territoires producteurs (Polynésie française, La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique, Mayotte ou encore la Nouvelle-Calédonie) autour d'une stratégie commune de valorisation de la vanille, de mettre en lumière les spécificités botaniques, aromatiques et culturelles de chaque origine, ou encore d'accroître la visibilité internationale de la vanille française d'Outre-mer. Et pour ce faire, le programme propose aux différents invités des conférences plénières, des ateliers interactifs, des networking et discussions, des rencontres et découvertes de l'agriculture polynésienne [à la foire agricole, NDLR], et des événements culturels et gastronomiques autour de la vanille. Une première attendue de longue date : “Nous sommes très heureux de pouvoir démarrer ce premier Symposium des Vanilles d'Outre-mer”, a assuré Cédric Coutellier, Président de Fédération nationale des vanilles françaises. “C'est une idée qui mûrit depuis au moins 2020. Cette année-là on s'est rencontré pour la première fois lors de la première conférence vanille des Outre-mer, au ministère des Outre-mer, et puis l'idée nous est venue de nous fédérer. On s'est aperçu que l'on n'était pas du tout en compétition les uns les autres. Bien au contraire : on avait plein de choses à partager. Autant sur nos difficultés que sur ce qui nous rassemble. On s'est aperçu que l'on a énormément de diversité de vanilles qui sont spécifiques à chacun de nos territoires. (...) Cela a été très difficile d'organiser ce symposium, mais nous y sommes arrivés. On y est.”
Elle est synonyme d'excellence. Pourtant, la vanille de Tahiti peine à s'imposer sur un marché international ultra concurrentiel et productif. Un marché qui, d'ailleurs, est largement occupé par Madagascar et ses 2.200 tonnes, contre seulement “35 tonnes” pour la Polynésie. “Notre filière compte aujourd'hui un peu plus de 1.000 opérateurs, qui regroupent les trois catégories d'acteurs : les producteurs, les préparateurs et les exportateurs”, a expliqué Laïza Vongey, directrice de l'Epic Vanille de Tahiti, lors de son discours d'ouverture du Symposium sur les Vanilles d'Outre-mer. “On compte en moyenne 35 tonnes de vanille mûres et récoltées – ça varie entre 25 et 45 – et à l'export nous sommes à 12 tonnes de vanille préparées. On n'est pas comparable à Madagascar ou d'autres grands exportateurs sur le marché mondial.”
Un bilan difficile que l'histoire vient alourdir. En effet, en 1993 déjà, la Polynésie produisait 46 tonnes de vanilles mûres. Une production qui a atteint son pic en 2009 avec près de 80 tonnes. Des chiffres que Gilles Tefaatau, président de l'Association interprofessionnelle de la Vanille de Tahiti (AIVDT), aime à mettre en perspective : “L'objectif des gouvernements successifs depuis que l'on a lancé la technique des ombrières, est d'atteindre les 100 tonnes de vanilles mûres par an. On en est loin aujourd'hui. On en est même très loin.” Et le président de l'AIVDT va même plus loin : “Avant l'installation du CEP, dans les années 1960, nos parents, nos grands parents, nos anciens, produisaient jusqu'à 1.000 tonnes de vanilles mûres. Lorsque l'on disait que Tahiti produisait 300 tonnes, il s'agissait de vanilles préparées. À l'époque, ils produisaient 1.000 tonnes dans la montagne, il fallait prendre le cheval pour s'y rendre. Il y avait moins de moyens techniques, pas de subventions. Aujourd'hui, nos ombrières sont juste à côté de la maison et on n'arrive à produire que 25 ou 30 tonnes. Vous voyez bien qu'il y a un problème.”
En Polynésie, “tout reste à faire”
Fort heureusement pour les différents acteurs du secteur, le bilan de ces dernières années souligne quand même certaines avancées. En effet, le développement de la filière vanille, s'il reste porté massivement par les Raromata'i, s'est néanmoins étendu au reste de la Polynésie. Un fait illustré notamment par l'essor de l'activité aux Marquises, qui viennent de produire pour la première fois – selon l'AIVDT – plus d'une tonne de vanilles à l'année. Un élan désormais suivi par les archipels des Tuamotu-Gambier et des Australes. “Il y a là un message à porter auprès de la jeunesse”, insiste Gilles Tefaatau. “Il faut prendre à bras le corps ce projet. On a de quoi faire dans cette filière, en termes de ressources économiques, en termes de création d'emplois. Tahiti meilleur producteur de vanille d'Outre-mer, oui ! Mais par rapport à nos grands-parents, nous sommes très très loin. Tout reste à faire.”
Fédérer les savoirs
Et afin de permettre à la Polynésie française de développer davantage sa filière vanille, celle-ci organise, sur trois jours jusqu’à mercredi, le premier Symposium des Vanilles d'Outre-mer. Un événement qui a pour ambition de fédérer les territoires producteurs (Polynésie française, La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique, Mayotte ou encore la Nouvelle-Calédonie) autour d'une stratégie commune de valorisation de la vanille, de mettre en lumière les spécificités botaniques, aromatiques et culturelles de chaque origine, ou encore d'accroître la visibilité internationale de la vanille française d'Outre-mer. Et pour ce faire, le programme propose aux différents invités des conférences plénières, des ateliers interactifs, des networking et discussions, des rencontres et découvertes de l'agriculture polynésienne [à la foire agricole, NDLR], et des événements culturels et gastronomiques autour de la vanille. Une première attendue de longue date : “Nous sommes très heureux de pouvoir démarrer ce premier Symposium des Vanilles d'Outre-mer”, a assuré Cédric Coutellier, Président de Fédération nationale des vanilles françaises. “C'est une idée qui mûrit depuis au moins 2020. Cette année-là on s'est rencontré pour la première fois lors de la première conférence vanille des Outre-mer, au ministère des Outre-mer, et puis l'idée nous est venue de nous fédérer. On s'est aperçu que l'on n'était pas du tout en compétition les uns les autres. Bien au contraire : on avait plein de choses à partager. Autant sur nos difficultés que sur ce qui nous rassemble. On s'est aperçu que l'on a énormément de diversité de vanilles qui sont spécifiques à chacun de nos territoires. (...) Cela a été très difficile d'organiser ce symposium, mais nous y sommes arrivés. On y est.”





































