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Va'a Vitesse - Va'a Mateina'a : Un bilan positif pour le COL

La journée du samedi 23 juin était dédiée au Va'a Mateina'a Contest. 12 districts de Tahiti ont pu s'affronter sur le plan d'eau du Taaone pour espérer se qualifier pour la grande finale prévue le 19 juillet en ouverture des championnats du monde de va'a vitesse. Paea, Pirae, Papeete, Taiarapu Ouest…divers équipages se sont illustrés, composés de rameurs des quartiers prioritaires qui, pour certains, découvraient le va'a.


Le va'a vitesse se déroule sur 500, 1000 ou 1500 mètres
Le va'a vitesse se déroule sur 500, 1000 ou 1500 mètres
Le bilan est positif pour Jean Chicou, le président du comité organisateur local des 18e championnats du monde de va’a. Avec plus de 300 millions xpf de budget par an sur deux ans, inclure les jeunes des quartiers prioritaires de Tahiti et Moorea était un objectif important pour l’organisation. Les districts et communes associées ont répondu positivement à l’appel puisque 12 districts sur 13 étaient présents. Un seul absent, Taiarapu Est, dont les communes n’ont pas réussi à se coordonner sur ce projet.
 
La journée a servi également de répétition générale pour l’organisation composée, rappelons-le, de bénévoles et de nombreux volontaires issus des quartiers défavorisés. Le plan d’eau était calme et la journée idéale pour la pratique du va’a vitesse, une discipline moins pratiquée en Polynésie que le va’a marathon. Les distances à parcourir sont bien plus courtes. Il y avait pour ce Va’a Mateina’a du V6 sur 500, 100 ou 1500 mètres et du V12 « tauati » sur 500 mètres.

Le départ et le virage sont importants
 
Sur courte distance, le départ est très important, l’équipage doit être bien coordonné et faire ses efforts en même temps. Le virage est également délicat à négocier, l’équipage qui y parvient est ensuite en bonne position pour terminer dans les bonnes places. Plusieurs séries étaient prévues, avec également des séries de repêchages permettant aux équipages d’avoir plusieurs chances de se qualifier pour les finales.
 
Les équipages femme qualifiés pour les finales du 500 mètres sont Pirae 1, Papeete 1 et 2, Paea, Moorea 1 et Punaauia. Chez les hommes, les qualifiés sont Moorea 2, Punaauia 2, Taiarapu Ouest 1, Pirae 2, Paea 1 et Pirae 1. Pour le 1000 mètres, les équipages femme qualifiés sont Pirae 2, Taiarapu Ouest 1, Papeete 1, Pirae 1, Arue et Paea. Chez les hommes, les qualifiés sont Paea, Taiarapu Ouest 1, Faa’a, Taiarapu Ouest 2, Papeete 1 et Mahina 1.
 
En tauati, sur 500 mètres, les finalistes femmes sont Moorea, Taiarapu Ouest 1, Papeete, Paea, Pirae 1 et Papeete 2 alors que chez les hommes les finalistes sont Paea, Taiarapu Ouest 1 et 2, Punaauia 1, Arue et Pirae 1. 36 équipages au total sont donc qualifiés pour les finales. SB
vmc___v6_500.pdf VMC _ V6 500.pdf  (53.1 Ko)
vmc___v6_1000.pdf VMC _ V6 1000.pdf  (51.36 Ko)
vmc___v12_500.pdf VMC _ V12 500.pdf  (53.09 Ko)

Jean Chicou, président du COL
Jean Chicou, président du COL
Parole à Jean Chicou :
 
Le bilan de cette journée ?
 
« Beaucoup n’avaient jamais fait de courses. On a eu 12 communes, 490 rameurs dont beaucoup qui ont découvert le va’a par le biais de cette manifestation. On a 35% de femmes et 65 % d’hommes qui participent, c’est quand même une belle réussite. Quand on a démarré cette initiative, il y a six mois, on ne pensait pas atteindre et dépasser notre objectif. »
 
Cette compétition est importante pour le COL ?
 
« Le COL a été constitué en pensant à ça. On avait trois objectifs, le côté sportif, le côté économique et surtout le côté solidaire. On a vraiment mis en valeur ça cette année en organisant cette compétition. L’année dernière, on avait misé sur le para va’a parce que c’est quelque chose qui n’était pas développé, on a ensuite initié le CPS Challenge pour les entreprises, et la dernière partie, c’était le côté solidaire, avec les quartiers de toutes les communes de Tahiti. On ne peut pas faire que l’aspect sportif, il fallait inviter toute la population, jeunes et moins jeunes, qui découvrent le va’a aujourd’hui. On le voit, ils sont tous émerveillés. »
 
Les finales seront aussi en direct TV ?
 
« C’était important, cela va encore les valoriser. L’important, c’est que ces rameurs qui ont fait un effort en sortant de leur quartier, soient valorisés. Ils vont côtoyer des athlètes internationaux pendant un championnat du monde. J’ai regardé leurs résultats aujourd’hui, leurs chronos, ils ne seraient pas ridicules en rivalisant avec eux. « 
 
Le sport peut être vecteur de réussite sociale ?
 
« Le sport permet d’adhérer à un système. Ce sont des gens qui sont en général en dehors du système. Ils apprennent le respect, la réglementation, ils apprennent l’humilité, le développement de soi-même. En faisant du sport, on apprend à repousser ses limites. Le sport, ce n’est pas stupide, c’est une école de la vie. On apprend à respecter son adversaire. Aujourd’hui, il y a des dizaines de gens qui sont là, qui s’apprécient, qui encouragent leur équipe, c’est convivial, c’est sympathique, cela fait plaisir à voir. »
 
Un rappel du fonctionnement général ?
 
« On a les catégories classiques d’un championnat du monde. Des V6 en 500, 1000 et 1500 mètres et le tauati en 500 mètres. A l’issue des demi-finales, on a sorti 36 équipages qualifiés pour participer aux finales qui se dérouleront le premier jour de compétition des championnats du monde, devant tout le public local et international, avec de surcroit une diffusion en direct. Cela leur fera un souvenir extraordinaire. »
 
Cet événement va-t-il se pérenniser ?
 
« Le COL a créé cet événement mais le COL est voué à disparaître. On doit trouver qui va nous remplacer. Une compétition comme ça, qui fonctionne aussi bien, on voudrait qu’elle perdure. C’est maintenant qu’il faut travailler avec les communes pour voir qui voudrait reprendre cet événement. Pour l’instant on a eu une écoute. A l’issue des finales, on fera un débriefing et on donnera les orientations que pourrait prendre cet événement. Ce serait vraiment bien que les communes s’y intéressent. »

Certains découvraient le va'a
Certains découvraient le va'a
Parole à Haumata Bonet :
 
Content de participer ?
 
« Oui, content, c’est notre première participation en tant que quartier prioritaire de Punaauia. Super…l’ambiance, les étapes, avec les copains, c’était trop génial. Le va’a était une découverte pour certains et je suis content pour eux, moi j’avais participé à la course qu’André Vohi a fait en Inter-entreprises, j’ai pu m’y faire un peu. C’est super, le plan d’eau est super, au lieu d’aller jusqu’à Mataiea, on a ce plan d’eau ici à Pirae, c’est l’idéal pour le va’a. »
 
Comment se sont passées les séries ?
 
« On a essayé d’atteindre la finale, on est arrivé au moins en demi, c’est super. Cela nous a permis de voir notre niveau en tant que non licencié. J’ai vraiment poussé mes coéquipiers à venir, ils ne voulaient pas participer initialement, je les ai quasiment inscrits de force, je leur ai dit que c’était une opportunité pour la population de Tahiti et là ils sont contents. Cela donne envie de continuer le va’a. Moi j’en fais seulement depuis l’année dernière, j’ai envie de tirer plus de jeunes derrière moi. »
 
Un dernier mot, un remerciement ?
 
« Fa’ito’ito aux autres équipes et aux autres communes et que le meilleur gagne. » Propos recueillis par SB

Une belle journée de convivialité et de partage
Une belle journée de convivialité et de partage

C'était une journée de répétition générale pour les volontaires du COL
C'était une journée de répétition générale pour les volontaires du COL

Rédigé par SB le Dimanche 24 Juin 2018 à 14:56 | Lu 950 fois