Le ‘Super Aito’ est sans conteste la course V1 la plus importante de la saison. Rete Ebb, rameur d’Edt Va’a, effectue le parcours de 45 km en 3H43’31 et devance de 17 secondes Kévin Céran Jérusalémy de Shell-Vodafone Va’a.
PIRAE, le 30 août 2014. La saison de pirogue V1, pirogue à une place, propose de nombreuses courses mais la course du ‘Super Aito’ est la plus prestigieuse, la plus ancienne également puisque le club Ruahatu et ses deux compères Charley et Mara en ont proposé la 27ème édition.
La première phase, la course ‘Te Aito’, est une course de qualification. Elle a regroupé le 19 juillet dernier presque 1000 participants toutes catégories confondues. En 2013, Rete Ebb, le barreur de génie d’Edt Va’a, avait réussi un doublé historique en remportant les deux courses.
Cette année, lors du ‘Te Aito’, Rete chavire et Kévin Céran Jérusalemy, un des jeunes rameurs talentueux de Shell-Vodafone Va’a en avait profité pour remporter la course. Steeve Teihotaata, une autre ‘star’ de la pirogue individuelle à Tahiti qui était revenu au plus haut niveau après une absence d’une saison en raison d’une blessure à l’épaule, n’avait terminé qu’à la 37ème place.
Le suspense était donc au rendez-vous et les trois rameurs ont ‘joué des coudes’ quasiment de bout en bout. Le départ a été donné à 9H00 dans la baie du Taaone et les 108 participants formant l’élite du V1 à Tahiti se sont élancés, avec un départ pris sur la plage ‘pirogue à la main’.
Les pirogues sont sorties de la passe et se sont dirigées vers la Pointe Vénus. Au contournement du ‘Toa Hiro’, cette ‘patate’ de corail d’une vingtaine de mètres de diamètre qui se trouve en face de la plage, c’est Heiva Amo Paie qui passe le premier. Les rameurs prennent ensuite la direction de la digue de Papeete. La mer est calme, il n’y a pas de vent. Certains prennent un cap près de la côte, comme Heiva, d’autres plus au centre comme Willy Ah Min, ou Taaroa Dubois et d’autres encore plus au large comme Rete Ebb.
Au niveau du ‘poteau blanc’, devant Faa’a Rete est en tête de la course suivi de Kévin, Steve Teihotaata et Yohann Cronstaedt. Les rameurs sont maintenant exposés à la houle du sud ouest et doivent faire attention à ne pas trop se rapprocher du récif pour ne pas se faire surprendre par une vague qui pourrait les projeter sur le corail tranchant.
Kévin semble vouloir profiter de la moindre vague de bateau pour tenter de revenir en s’économisant.
Au moment d’entrér dans la passe de Taapuna, Steeve Teihotaata est en tête suivi de Rete et de Kévin. Le retour va se faire dans le lagon de Punaauia jusqu’à Papeete. Rete et Kévin prennent ensuite une cinquantaine de mètres d’avance sur Steeve, on craint alors qu’à nouveau son épaule lui fasse lâcher prise.
Les rameurs sortent de la passe de Papeete et prennent la direction de la plage du Taaone, repassant devant la digue. Kévin semble vouloir profiter de la moindre vague de bateau pour tenter de revenir, tout en s’économisant. Rete mène la cadence, magistral, et la mènera jusqu’au bout. Kévin termine 17 secondes derrière Rete et Steve reste au contact en terminant à 12 secondes seulement de Kévin.
Rete Ebb est également, pour la première fois à l'occasion de cette course, sacré champion de Polynésie 2014 de Va'a Hoe Marathon !
La passe d’arme entres les trois ténors a été magnifique. Yohann Cronsteadt arrive avec environ 1’30 de retard sur le 3ème et fait également une bonne course. On aura senti pendant la course l’importance des vagues générées par les bateaux pouvant profiter à tel ou tel rameur, spécialement à l’intérieur du lagon.
Manutea Owen, un autre immense champion aujourd’hui âgé de 34 ans, constatera qu’un rameur est resté de très longues minutes derrière un bateau profitant de la vague générée par celui ci, déplorant la non intervention des officiels.
Petit bémol également pour certains rameurs qui ont laissé derrière eux sur la plage leurs bouteilles en plastic, ramassées par un membre de l’organisation qui a pu remplir plus d’un gros sac.
Ces grands champions, parfois tout jeunes, en tous cas, font rêver : leur maîtrise de la pirogue, leur appréciation des conditions climatiques, leur lecture de l’océan leur permettant de choisir le meilleur cap, de profiter de la moindre vague pour grignoter les secondes, le tout dans un cadre somptueux…
A un peu plus de deux mois d’Hawaiki Nui Va’a, cette course de 45 km est comme un avant goût de cette fête du va’a qui se déroulera comme chaque année au début du mois de novembre.
PIRAE, le 30 août 2014. La saison de pirogue V1, pirogue à une place, propose de nombreuses courses mais la course du ‘Super Aito’ est la plus prestigieuse, la plus ancienne également puisque le club Ruahatu et ses deux compères Charley et Mara en ont proposé la 27ème édition.
La première phase, la course ‘Te Aito’, est une course de qualification. Elle a regroupé le 19 juillet dernier presque 1000 participants toutes catégories confondues. En 2013, Rete Ebb, le barreur de génie d’Edt Va’a, avait réussi un doublé historique en remportant les deux courses.
Cette année, lors du ‘Te Aito’, Rete chavire et Kévin Céran Jérusalemy, un des jeunes rameurs talentueux de Shell-Vodafone Va’a en avait profité pour remporter la course. Steeve Teihotaata, une autre ‘star’ de la pirogue individuelle à Tahiti qui était revenu au plus haut niveau après une absence d’une saison en raison d’une blessure à l’épaule, n’avait terminé qu’à la 37ème place.
Le suspense était donc au rendez-vous et les trois rameurs ont ‘joué des coudes’ quasiment de bout en bout. Le départ a été donné à 9H00 dans la baie du Taaone et les 108 participants formant l’élite du V1 à Tahiti se sont élancés, avec un départ pris sur la plage ‘pirogue à la main’.
Les pirogues sont sorties de la passe et se sont dirigées vers la Pointe Vénus. Au contournement du ‘Toa Hiro’, cette ‘patate’ de corail d’une vingtaine de mètres de diamètre qui se trouve en face de la plage, c’est Heiva Amo Paie qui passe le premier. Les rameurs prennent ensuite la direction de la digue de Papeete. La mer est calme, il n’y a pas de vent. Certains prennent un cap près de la côte, comme Heiva, d’autres plus au centre comme Willy Ah Min, ou Taaroa Dubois et d’autres encore plus au large comme Rete Ebb.
Au niveau du ‘poteau blanc’, devant Faa’a Rete est en tête de la course suivi de Kévin, Steve Teihotaata et Yohann Cronstaedt. Les rameurs sont maintenant exposés à la houle du sud ouest et doivent faire attention à ne pas trop se rapprocher du récif pour ne pas se faire surprendre par une vague qui pourrait les projeter sur le corail tranchant.
Kévin semble vouloir profiter de la moindre vague de bateau pour tenter de revenir en s’économisant.
Au moment d’entrér dans la passe de Taapuna, Steeve Teihotaata est en tête suivi de Rete et de Kévin. Le retour va se faire dans le lagon de Punaauia jusqu’à Papeete. Rete et Kévin prennent ensuite une cinquantaine de mètres d’avance sur Steeve, on craint alors qu’à nouveau son épaule lui fasse lâcher prise.
Les rameurs sortent de la passe de Papeete et prennent la direction de la plage du Taaone, repassant devant la digue. Kévin semble vouloir profiter de la moindre vague de bateau pour tenter de revenir, tout en s’économisant. Rete mène la cadence, magistral, et la mènera jusqu’au bout. Kévin termine 17 secondes derrière Rete et Steve reste au contact en terminant à 12 secondes seulement de Kévin.
Rete Ebb est également, pour la première fois à l'occasion de cette course, sacré champion de Polynésie 2014 de Va'a Hoe Marathon !
La passe d’arme entres les trois ténors a été magnifique. Yohann Cronsteadt arrive avec environ 1’30 de retard sur le 3ème et fait également une bonne course. On aura senti pendant la course l’importance des vagues générées par les bateaux pouvant profiter à tel ou tel rameur, spécialement à l’intérieur du lagon.
Manutea Owen, un autre immense champion aujourd’hui âgé de 34 ans, constatera qu’un rameur est resté de très longues minutes derrière un bateau profitant de la vague générée par celui ci, déplorant la non intervention des officiels.
Petit bémol également pour certains rameurs qui ont laissé derrière eux sur la plage leurs bouteilles en plastic, ramassées par un membre de l’organisation qui a pu remplir plus d’un gros sac.
Ces grands champions, parfois tout jeunes, en tous cas, font rêver : leur maîtrise de la pirogue, leur appréciation des conditions climatiques, leur lecture de l’océan leur permettant de choisir le meilleur cap, de profiter de la moindre vague pour grignoter les secondes, le tout dans un cadre somptueux…
A un peu plus de deux mois d’Hawaiki Nui Va’a, cette course de 45 km est comme un avant goût de cette fête du va’a qui se déroulera comme chaque année au début du mois de novembre.
Rete Ebb au micro de Tahiti Infos :
Que ressens-tu ?
« Je suis très content aujourd’hui car j’avais été très déçu de mon ‘Te aito’, j’avais été malade deux semaines avant, après j’avais eu un pépin pendant la course…Je voulais absolument gagner le ‘Super Aito’ alors je me suis bien préparé. Je me suis tapé au moins 30 km tous les jours et le samedi environ 45 km à Mataiea, chez moi.»
Comment as-tu géré ta course ?
« J’étais à l’aise devant. Dès que je voyais une pirogue mener, ma stratégie a consisté à revenir sur elle et à la repasser. Quand tu es devant, tu vois qu’il n’y a pas de vague. Tu vois les autres derrière avec les bateaux, c’est énervant, ce n’est plus la course aux pirogues, c’est la course aux bateaux…»
Qu’est ce qui a fait la différence entre Kévin, Steeve et toi ?
« Je ne sais pas, j’ai décidé de donner le rythme devant. Dès qu’ils approchaient j’augmentais un peu, je ne voulais pas laisser quelqu’un d’autre mener pour ne pas avoir à subir. » SB
Que ressens-tu ?
« Je suis très content aujourd’hui car j’avais été très déçu de mon ‘Te aito’, j’avais été malade deux semaines avant, après j’avais eu un pépin pendant la course…Je voulais absolument gagner le ‘Super Aito’ alors je me suis bien préparé. Je me suis tapé au moins 30 km tous les jours et le samedi environ 45 km à Mataiea, chez moi.»
Comment as-tu géré ta course ?
« J’étais à l’aise devant. Dès que je voyais une pirogue mener, ma stratégie a consisté à revenir sur elle et à la repasser. Quand tu es devant, tu vois qu’il n’y a pas de vague. Tu vois les autres derrière avec les bateaux, c’est énervant, ce n’est plus la course aux pirogues, c’est la course aux bateaux…»
Qu’est ce qui a fait la différence entre Kévin, Steeve et toi ?
« Je ne sais pas, j’ai décidé de donner le rythme devant. Dès qu’ils approchaient j’augmentais un peu, je ne voulais pas laisser quelqu’un d’autre mener pour ne pas avoir à subir. » SB
