Tahiti, le 3 juillet 2025 - La septième séance de la session administrative s’est ouverte, comme le veut l’usage, par les questions orales des élus. Ce jeudi, à Tarahoi, c’est Cliff Loussan, élu du Tavini huiraatira, qui a enfilé le premier le bleu de chauffe et a donné le ton en interpellant le ministre de la Santé, Cédric Mercadal, sur la prise en charge des traitements préventifs contre le VIH. Le ministre a confirmé que les traitements contre le VIH, la prophylaxie pré-exposition (PrEP) et la prophylaxie post-exposition (PEP) seront bientôt entièrement gratuits.
Dans une intervention appuyée de chiffres inquiétants, Cliff Loussan a rappelé que 25 nouveaux cas de VIH (le Virus de l’immunodéficience humaine qui est responsable du sida) avaient été enregistrés en 2024, dont 92% concernent des hommes, et 76% des personnes polynésiennes de naissance, pour une moyenne d’âge de 39 ans. Plus alarmant encore, la tranche d’âge des 15-24 ans affiche une prévalence de 29,6 cas pour 10 000 habitants, contre 6,9/10 000 dans la population générale.
“Ces chiffres sont inquiétants et doivent nous alarmer sur la situation”, a insisté l’élu indépendantiste, citant les données de l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (Arass). D'où sa question directe au ministre : le Pays compte-t-il enfin garantir la gratuité de ces traitements vitaux au Fenua ?
Un engagement du gouvernement
Cédric Mercadal n’a pas tardé à qualifier la situation de “problème majeur de santé publique”. Le ministre a annoncé que 13 nouveaux cas avaient été détectés depuis le début de l’année 2025, dont un au stade sida, et que plus de 200 personnes étaient actuellement suivies pour le VIH au Fenua.
“Ce qui change aujourd’hui, c’est que la jeune génération ressent moins l’urgence, moins la crainte. Les messages de prévention paraissent plus lointains. Et surtout, le préservatif est moins utilisé”, a-t-il déploré.
Prévention, dépistage, communication
Le ministre a détaillé la stratégie actuelle de prévention : tests rapides déployés lors de maraudes, en soirée, dans les écoles ou les quartiers, multiplication des lieux de dépistage, distribution de préservatifs gratuits – 12 000 en 2024 selon lui – en partenariat avec des associations, des établissements scolaires et même certains prêtres engagés.
Il a annoncé la création, dans le courant de l’année, d’un comité d’experts en matière de vie affective et sexuelle, chargé de structurer une stratégie éducative plus ambitieuse et de coordonner les actions de lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST).
Vers la gratuité de la PrEP et de la PEP
Concernant précisément la Prophylaxie préexposition (PrEP) et la PEP (prophylaxie post-exposition), Cédric Mercadal a révélé qu’en 2025, 100 personnes étaient déjà sous traitement préventif. Et d’annoncer une avancée majeure : “En accord avec la vice-présidente en charge des solidarités, j’ai décidé de proposer que ces traitements soient rendus accessibles gratuitement, via une subvention du Fonds de prévention sanitaire et sociale.”
Une promesse d’accès universel à ces traitements, restait encore suspendue à une inconnue : le calendrier. À ce sujet, le ministre a précisé avoir mandaté l’Arass et le Centre hospitalier de Polynésie française afin que le dispositif soit opérationnel dans les meilleurs délais.
Dans une intervention appuyée de chiffres inquiétants, Cliff Loussan a rappelé que 25 nouveaux cas de VIH (le Virus de l’immunodéficience humaine qui est responsable du sida) avaient été enregistrés en 2024, dont 92% concernent des hommes, et 76% des personnes polynésiennes de naissance, pour une moyenne d’âge de 39 ans. Plus alarmant encore, la tranche d’âge des 15-24 ans affiche une prévalence de 29,6 cas pour 10 000 habitants, contre 6,9/10 000 dans la population générale.
“Ces chiffres sont inquiétants et doivent nous alarmer sur la situation”, a insisté l’élu indépendantiste, citant les données de l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (Arass). D'où sa question directe au ministre : le Pays compte-t-il enfin garantir la gratuité de ces traitements vitaux au Fenua ?
Un engagement du gouvernement
Cédric Mercadal n’a pas tardé à qualifier la situation de “problème majeur de santé publique”. Le ministre a annoncé que 13 nouveaux cas avaient été détectés depuis le début de l’année 2025, dont un au stade sida, et que plus de 200 personnes étaient actuellement suivies pour le VIH au Fenua.
“Ce qui change aujourd’hui, c’est que la jeune génération ressent moins l’urgence, moins la crainte. Les messages de prévention paraissent plus lointains. Et surtout, le préservatif est moins utilisé”, a-t-il déploré.
Prévention, dépistage, communication
Le ministre a détaillé la stratégie actuelle de prévention : tests rapides déployés lors de maraudes, en soirée, dans les écoles ou les quartiers, multiplication des lieux de dépistage, distribution de préservatifs gratuits – 12 000 en 2024 selon lui – en partenariat avec des associations, des établissements scolaires et même certains prêtres engagés.
Il a annoncé la création, dans le courant de l’année, d’un comité d’experts en matière de vie affective et sexuelle, chargé de structurer une stratégie éducative plus ambitieuse et de coordonner les actions de lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST).
Vers la gratuité de la PrEP et de la PEP
Concernant précisément la Prophylaxie préexposition (PrEP) et la PEP (prophylaxie post-exposition), Cédric Mercadal a révélé qu’en 2025, 100 personnes étaient déjà sous traitement préventif. Et d’annoncer une avancée majeure : “En accord avec la vice-présidente en charge des solidarités, j’ai décidé de proposer que ces traitements soient rendus accessibles gratuitement, via une subvention du Fonds de prévention sanitaire et sociale.”
Une promesse d’accès universel à ces traitements, restait encore suspendue à une inconnue : le calendrier. À ce sujet, le ministre a précisé avoir mandaté l’Arass et le Centre hospitalier de Polynésie française afin que le dispositif soit opérationnel dans les meilleurs délais.