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Union des autonomistes à la présidentielle : le « oui, mais… » de Rautahi


Union des autonomistes à la présidentielle : le « oui, mais… » de Rautahi
Jean-Christophe Buissou s’est exprimé, mercredi 21 mars, au sujet du positionnement de son parti vis-à-vis des échéances législatives à venir et de la participation de Rautahi à une possible union des partis autonomistes, pour le soutien d’un candidat commun au second tour du scrutin présidentiel.
Le parti Rautahi organise une assemblée générale de ses membres jeudi 29 mars, à 18 h 30 au Sofitel Maeva Beach. Le candidat que soutiendra le mouvement à la présidentielle ; son champion pour les législatives et la circonscription dans laquelle il concourra : toutes ces décisions seront prises sur le mode démocratique, après consultation de la base du parti. « C’est aux membres de Rautahi de prendre ces décisions », affirme Jean-Christophe Buissou. « Nous sommes un parti qui a toujours soutenu des candidats de droite, voire du centre. On fera ce choix démocratiquement ». Une chose est sure : Rautahi ne présentera qu’un candidat aux législatives, dans une seule circonscription.

En attendant, le président de Rautahi, entouré de membres de son bureau exécutif et de Maina Sage et Emma Algan, conseillères à l’APF, en a profité mercredi pour faire quelques mises au point, histoire de préciser la singularité de position du parti. Concernant le bilan de la présidence Sarkozy, le ton est un peu moins angélique que celui d’autres fervents soutiens au président sortant : « Je me suis exprimé à plusieurs reprises sur le bilan de la présidence Sarkozy, au regard de l’action entreprise en Polynésie française. J’ai parfois eu un positionnement critique : ce n’est pas en disant Amen à tout, y-compris aux erreurs, que l’on fera avancer notre situation localement ».
Pour ce qui est d’une dissolution de l’Assemblée de Polynésie française, souhaitée par O Porinetia de Gaston Tong Sang et le Tahoera’a de Gaston Flosse, avant la fin de l’année, le président de Rautahi est dubitatif (voir vidéo), autant sur le procédé que sur sa pertinence : « C’est une décision qui doit être prise par le président de la République. Elle ne peut être prise que pour une raison forte. Et je ne suis pas sûr que le président nouvellement élu, voit une priorité dans la dissolution d’une assemblée d’élus à 18.000 km. (…) Il faut faire attention à ne pas trop souhaiter instrumentaliser le fonctionnement des institutions », a-t-il souligné.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 21 Mars 2012 à 10:54 | Lu 833 fois