Moorea, le 16 septembre 2025 - Des scientifiques de la Zoological Society of London (ZSL) ont relâché plusieurs Partula dans une réserve spécialement aménagée au Fare Natura, à Opunohu. Cette opération, menée en partenariat avec la Direction de l’environnement, vise à offrir à l’espèce un lieu protégé où elle pourra s’adapter et se reproduire avant d’être relâchée définitivement dans son milieu naturel.
Des scientifiques de Londres, engagés depuis plusieurs années dans la sauvegarde des escargots Partula, en ont relâché plusieurs jeudi, issus de la Zoological Society of London (ZSL), dans une nouvelle réserve aménagée près de l’écomusée Fare Natura. Cette opération marque une étape importante dans la préservation de cet escargot endémique de Polynésie française, autrefois largement répandu mais aujourd’hui menacé d’extinction. “Nous avons inauguré la réserve de Partula, qui autrefois était présent sur de nombreuses îles polynésiennes. Malheureusement, en raison de l’introduction de prédateurs, il ne reste qu’une quarantaine d’espèces sur les 150 d’origine”, explique Hélène Durand, directrice du Fare Natura.
Pour éviter leur disparition, de petites colonies avaient été collectées dès les années 1980 par différents zoos internationaux. Celui de Londres a joué un rôle essentiel en assurant leur reproduction et leur conservation. “Cela fait plus de 30 ans que le zoo de Londres travaille à leur sauvegarde. Celui-ci a déjà permis de réintroduire des populations dans le milieu naturel polynésien, notamment à Tahiti, Raiatea et Moorea. Mais jusqu’à présent, les escargots étaient directement relâchés après avoir été élevés en Angleterre. Il fallait aller plus loin. Nous avions besoin d’une réserve locale, où les escargots puissent s’habituer, se reproduire et qui puisse servir de base pour de futures réintroductions. L’objectif est de parvenir à une reproduction sur place, plutôt que de dépendre uniquement de celle réalisée à Londres”, précise Hélène Durand.
Recréer un environnement adapté
Le choix du site s’est imposé naturellement, puisque les Partula vivaient autrefois dans la vallée d’Opunohu, où l’on en trouve d’ailleurs encore aujourd’hui. “La réserve a été conçue pour recréer un environnement adapté avec du paillage de feuilles de pūrau, servant de nourriture, une plantation de fougères dorées et de ‘autī, de l’ombrage, de l’irrigation pour maintenir l’humidité et, surtout, une protection efficace contre les prédateurs. Nous avons en effet installé une rigole d’eau de mer, provenant du surplus des aquariums du musée autour de la réserve. Les escargots carnivores, les vers plats ou les fourmis de feu ne peuvent pas la franchir. C’est un dispositif simple, écoresponsable et efficace”, assure Hélène Durand.
Le suivi scientifique est assuré grâce à un marquage fluorescent sur les coquilles. Ce système permet de distinguer les escargots introduits de ceux qui naissent naturellement. La Direction de l’environnement (Diren) accompagne depuis longtemps ce programme, en partenariat avec les chercheurs de la ZSL et d’autres institutions internationales. “Le but ultime serait qu’ils puissent se reproduire dans la réserve, puis être relâchés dans la baie d’Opunohu et leur milieu d’origine”, conclut Hélène Durand.
Des scientifiques de Londres, engagés depuis plusieurs années dans la sauvegarde des escargots Partula, en ont relâché plusieurs jeudi, issus de la Zoological Society of London (ZSL), dans une nouvelle réserve aménagée près de l’écomusée Fare Natura. Cette opération marque une étape importante dans la préservation de cet escargot endémique de Polynésie française, autrefois largement répandu mais aujourd’hui menacé d’extinction. “Nous avons inauguré la réserve de Partula, qui autrefois était présent sur de nombreuses îles polynésiennes. Malheureusement, en raison de l’introduction de prédateurs, il ne reste qu’une quarantaine d’espèces sur les 150 d’origine”, explique Hélène Durand, directrice du Fare Natura.
Pour éviter leur disparition, de petites colonies avaient été collectées dès les années 1980 par différents zoos internationaux. Celui de Londres a joué un rôle essentiel en assurant leur reproduction et leur conservation. “Cela fait plus de 30 ans que le zoo de Londres travaille à leur sauvegarde. Celui-ci a déjà permis de réintroduire des populations dans le milieu naturel polynésien, notamment à Tahiti, Raiatea et Moorea. Mais jusqu’à présent, les escargots étaient directement relâchés après avoir été élevés en Angleterre. Il fallait aller plus loin. Nous avions besoin d’une réserve locale, où les escargots puissent s’habituer, se reproduire et qui puisse servir de base pour de futures réintroductions. L’objectif est de parvenir à une reproduction sur place, plutôt que de dépendre uniquement de celle réalisée à Londres”, précise Hélène Durand.
Recréer un environnement adapté
Le choix du site s’est imposé naturellement, puisque les Partula vivaient autrefois dans la vallée d’Opunohu, où l’on en trouve d’ailleurs encore aujourd’hui. “La réserve a été conçue pour recréer un environnement adapté avec du paillage de feuilles de pūrau, servant de nourriture, une plantation de fougères dorées et de ‘autī, de l’ombrage, de l’irrigation pour maintenir l’humidité et, surtout, une protection efficace contre les prédateurs. Nous avons en effet installé une rigole d’eau de mer, provenant du surplus des aquariums du musée autour de la réserve. Les escargots carnivores, les vers plats ou les fourmis de feu ne peuvent pas la franchir. C’est un dispositif simple, écoresponsable et efficace”, assure Hélène Durand.
Le suivi scientifique est assuré grâce à un marquage fluorescent sur les coquilles. Ce système permet de distinguer les escargots introduits de ceux qui naissent naturellement. La Direction de l’environnement (Diren) accompagne depuis longtemps ce programme, en partenariat avec les chercheurs de la ZSL et d’autres institutions internationales. “Le but ultime serait qu’ils puissent se reproduire dans la réserve, puis être relâchés dans la baie d’Opunohu et leur milieu d’origine”, conclut Hélène Durand.
Justin Gerlach, scientifique de la Zoological Society of London : “La réserve sert avant tout de barrière protectrice”
“C’est un projet spécifique à la Polynésie. On trouve des Partula dans tout le Pacifique, mais la majorité des espèces sont endémiques à la Polynésie. C’est donc ici que le programme s’est concentré. Nous avons relâché près d’une dizaine d’espèces de Partula, notamment à Tahiti, Raiatea, Huahine et surtout à Moorea. La réserve inaugurée aujourd’hui est une nouveauté. Elle a été créée pour protéger une espèce particulièrement menacée par les prédateurs, comme les vers plats ou l’escargot carnivore Euglandina rosea. La réserve sert donc avant tout de barrière protectrice. Nous avons commencé les programmes de relâchers il y a plusieurs années, sans véritable signe de succès au départ. Mais l’an dernier, nous avons enfin observé une espèce réintroduite qui s’est établie dans la nature. Nous espérons que ce programme sera une réussite.”







































