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Une perquisition à l'assemblée pour en savoir plus sur les "quatre chargés d'études"


Les policiers de la fiancière et du GIR ont quitté vers midi  l'assemblée de Polynésie française où le bureau du président Marcel Tuihani faisait l'objet d'une perquisition depuis 8 h ce  jeudi matin.
Les policiers de la fiancière et du GIR ont quitté vers midi l'assemblée de Polynésie française où le bureau du président Marcel Tuihani faisait l'objet d'une perquisition depuis 8 h ce jeudi matin.
PAPEETE, le 10 mars 2016. Une perquisition est en cours depuis ce matin 8 heures à l'assemblée de Polynésie française dans les bureaux du président de l'assemblée, Marcel Tuihani.


Ces investigations menées par les policiers de la Direction de la sécurité publique (DSP) avec l’appui des hommes du Groupe d’intervention régional (GIR) ont pur but de mettre la lumière sur le travail de quatre agents au sein du secrétariat général de Tarahoi. Le parquet a ouvert une enquête préliminaire en février dernier.

En décembre dernier, à l'assemblée, leur travail avait fait l'objet de questionnements. Nicole Bouteau avait interpellé le président de l'assemblée sur le coût de ces cadres (39 millions de Fcfp) qui n'ont fourni qu'un « seul rapport ». Deux d'entre eux sont « en fin de carrière » avait justifié Marcel Tuihani pour expliquer ce montant. « Il est vrai que le montant peut paraître important (39 millions de Fcfp) mais il y a deux agents qui se situent en fin de carrière, ce qui fait qu'ils ont une rémunération importante », avait-il justifié.

Pour le président de l'assemblée, l'embauche de ces quatre personnes est régulière. « Je ferai tout ce qu'il faudra pour ne pas me retrouver en garde à vue. Je ne souhaite plus revivre la mauvaise expérience que j'ai vécue », avait-il souligné. « Je ne souhaite pas être confronté à un problème d'emplois fictifs ».

Parmi les quatre agents, on retrouve des têtes connues puisqu'il y a l’ancienne ministre de la Solidarité de Gaston Flosse, Manolita Ly, ainsi que Liliane Chan, agent détachée du ministère du Budget.
L'emploi de ces quatre personnes avait aussi fait l'objet de débats lors de l'examen du budget 2015 de l'assemblée.

Le cabinet du président de l'assemblée a adressé un communiqué aux médias ce jeudi matin. "Le président de l’assemblée, comme tout élu en pareille circonstance, ne s’est jamais soustrait à ses obligations et les assume", indique ce communiqué qui ajoute : "On peut toutefois s’étonner de la publicité organisée autour de cet événement, puisque certains journalistes ont été prévenus la veille au point d’être présents tôt ce matin à l’assemblée avant même l’arrivée des enquêteurs".

le Jeudi 10 Mars 2016 à 08:45 | Lu 3418 fois